D'abord, il y a cette demande d'Hervé Ladsous, le sous-secrétaire général des Nations unies chargé des opérations de maintien de la paix, se prononçant pour une levée temporaire de l'interdiction de voyage du président par intérim des FDLR. Celui qui se fait appeler Victor Byiringiro est sous sanctions de l'ONU depuis 2010 en tant que responsable d'un groupe armé qui sévit à l'est de la RDC. Cette levée de l'interdiction de voyager était nécessaire pour qu'il puisse être lui aussi à Rome ce jeudi.
Mais mercredi, le comité de sanctions de l'ONU a décidé de rejeter cette demande après la levée de boucliers des autorités rwandaises. Depuis, elles ne décolèrent pas. Sur Twitter, la ministre rwandaise des Affaires étrangères, Louise Mushikiwabo, s'est indignée. « Ces individus et pays alliés à ces voyous qui ont commis le génocide au Rwanda en 1994 sont toujours à l'oeuvre aujourd'hui, quelle honte », s’est-elle exclamée ajoutant que le Rwanda n'avait pas changé de politique à l'égard des FDLR, ils doivent « abandonner les armes et l'idéologie du génocide et rentrer à travers le processus établi entre le Rwanda et l'ONU de démobilisation ». Car l'enjeu est là.
Si, côté onusien, on assure que l'objectif de la réunion est d'accélérer le processus de démobilisation amorcé, au total il y a eu 188 combattants désarmés selon l'ONU. Côté FDLR, on dit espérer que ces représentants de la communauté internationale accepteront de soutenir un dialogue rwandais inclusif avec Kigali, ne se limitant pas seulement aux rebelles hutus rwandais, mais élargi à tous les partis politiques en exil et réfugiés rwandais à travers le monde.