Le bilan officiel fait état d'une dizaine de morts. D'autres sources parlent de plusieurs dizaines. Attribuées aux partisans de Ne Muanda Nsemi, le chef de la secte des Bundu dia Kongo (BDK) ces attaques ont été lancées ce lundi 7 août en plusieurs points de la capitale Kinshasa, ainsi que dans plusieurs lieux de la province du Kongo Central. Une date qui avait été annoncée, depuis des semaines, sous la forme d’un ultimatum lancé par Ne Muanda Nsemi lui-même.
Mais de nombreuses zones d’ombres entourent ces attaques. Des vidéos et des photos montrant les forces de sécurité escortant - sans intervenir - les Bundu dia Kongo, notamment à Boma, jettent notamment le trouble, alors que toute manifestation de l'opposition et de la société civile est réprimée depuis un an.
L'opposition se « pose des questions »
« Je ne veux pas apporter une interprétation abusive, mais je me pose des questions », explique à RFI Pierre Lumbi, président du comité des sages du Rassemblement de l’opposition. Pour lui, ces attaques font surtout l'affaire du pouvoir.
« Je me pose les mêmes questions que tout le monde se pose. Ce n’est pas du tout clair. Cette organisation qui n’a pas de grandes capacités logistiques, ni organisationnelles, ni tactiques, qui fait annoncer d’avance que tel jour nous allons attaquer, et qui, ce jour-là, attaque… »
Pour Pierre Lumbi, il est « vraiment bizarre » de constater que les autorités n’ont « pas pris toutes les précautions pour arrêter ça ». Sans accuser formellement le pouvoir, le leader du Rassemblement souligne que « Ne Muanda Nsemi, il n y a pas très longtemps, était dans le gouvernement de Kabila. Il travaillait avec Kabila ».
Un chaos qui sert l'opposition, selon la majorité
Accusation retournée par la majorité. André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle, juge au contraire que ce chaos sert surtout l'opposition.
« Le projet initial de l’opposition, c’est d’instaurer un régime d’exception à la faveur d’un chaos artificiellement créé pour trouver une légitimation à cette opération », juge le président de la Convention pour la République et la démocratie (CRD). Pour lui, « tout ceci ne participe qu’à leur projet macabre pour le peuple et qui est contre la démocratie ».
Quant à savoir si, selon lui, l’opposition a la main dans les attaques menées lundi, André-Alain Atundu se montre prudent : « Je n’en sais rien. Les services d’enquête de la police, ceux de l’armée, des services de sécurité et de la justice vont nous éclairer. »
Mais « dire que c’est le président Kabila qui a organisé ce chaos, je ne sais pas pour quel intérêt », s’insurge le chef de la Majorité présidentielle, assurant que le président de la RDC « est préoccupé à mener à bonne fin l’accord et le processus électoral ».
Cette polémique entre le pouvoir et l’opposition intervient alors que, depuis lundi soir, le débit est ralenti pour l'internet mobile en République démocratique du Congo, ce qui empêche le partage de photos et de vidéos. Une mesure prise par le gouvernement pour éviter les « échanges abusifs d'images », selon les explications officielles.
Mais de nombreuses zones d’ombres entourent ces attaques. Des vidéos et des photos montrant les forces de sécurité escortant - sans intervenir - les Bundu dia Kongo, notamment à Boma, jettent notamment le trouble, alors que toute manifestation de l'opposition et de la société civile est réprimée depuis un an.
L'opposition se « pose des questions »
« Je ne veux pas apporter une interprétation abusive, mais je me pose des questions », explique à RFI Pierre Lumbi, président du comité des sages du Rassemblement de l’opposition. Pour lui, ces attaques font surtout l'affaire du pouvoir.
« Je me pose les mêmes questions que tout le monde se pose. Ce n’est pas du tout clair. Cette organisation qui n’a pas de grandes capacités logistiques, ni organisationnelles, ni tactiques, qui fait annoncer d’avance que tel jour nous allons attaquer, et qui, ce jour-là, attaque… »
Pour Pierre Lumbi, il est « vraiment bizarre » de constater que les autorités n’ont « pas pris toutes les précautions pour arrêter ça ». Sans accuser formellement le pouvoir, le leader du Rassemblement souligne que « Ne Muanda Nsemi, il n y a pas très longtemps, était dans le gouvernement de Kabila. Il travaillait avec Kabila ».
Un chaos qui sert l'opposition, selon la majorité
Accusation retournée par la majorité. André-Alain Atundu, porte-parole de la Majorité présidentielle, juge au contraire que ce chaos sert surtout l'opposition.
« Le projet initial de l’opposition, c’est d’instaurer un régime d’exception à la faveur d’un chaos artificiellement créé pour trouver une légitimation à cette opération », juge le président de la Convention pour la République et la démocratie (CRD). Pour lui, « tout ceci ne participe qu’à leur projet macabre pour le peuple et qui est contre la démocratie ».
Quant à savoir si, selon lui, l’opposition a la main dans les attaques menées lundi, André-Alain Atundu se montre prudent : « Je n’en sais rien. Les services d’enquête de la police, ceux de l’armée, des services de sécurité et de la justice vont nous éclairer. »
Mais « dire que c’est le président Kabila qui a organisé ce chaos, je ne sais pas pour quel intérêt », s’insurge le chef de la Majorité présidentielle, assurant que le président de la RDC « est préoccupé à mener à bonne fin l’accord et le processus électoral ».
Cette polémique entre le pouvoir et l’opposition intervient alors que, depuis lundi soir, le débit est ralenti pour l'internet mobile en République démocratique du Congo, ce qui empêche le partage de photos et de vidéos. Une mesure prise par le gouvernement pour éviter les « échanges abusifs d'images », selon les explications officielles.