« Je suis venue voir mon frère, ça fait sept mois qu'il est en prison et il n'est toujours pas passé depuis un juge », a déclaré une jeune femme. Comme ce prisonnier, 1 300 détenus sont en préventive sur un total de quelques 1 800. Combien d'innocents y a-t-il parmi eux, dénoncent des militants de la société civile. « Mais en admettant que la justice travaille plus vite, ça ne changerait pas le problème de surpopulation », explique un officiel.
Militaires, policiers, membres de groupes armés, coupeurs de route et simples détenus, tous vivent entassés. Des conditions de vie à la fois très dures et empreintes de violence.
Les criminels les plus endurcis font la loi
Il faut payer pour tout, se plaignent les familles : la nourriture, les soins, mais aussi payer d'autres détenus pour ne pas être maltraité et améliorer ses conditions de vie. Ce sont les criminels les plus endurcis qui font la loi.
« Mon frère est dans une cellule spéciale. Il a payé beaucoup d'argent pour ça. Les autres vivent dans des conditions horribles. Mais pour ça, on a dû payer 150 dollars », a expliqué une femme.
Douze fois trop de détenus
D'autres évoquent un droit d'entrée pour éviter les mauvais traitements. Une conséquence de la surpopulation admet un officiel.
Il y a douze fois trop de détenus par rapport à la capacité d'accueil de la prison. Des activistes de la société civile dénoncent la passivité voire même la complicité de l'administration pénitencière.
Source: Rfi.fr