La République démocratique du Congo (RDC) est au centre d’un conflit sanglant, alors que les troupes du Mouvement du 23 mars (M23) mènent une offensive armée avec le soutien du Rwanda. Le pays doit maintenant conjuguer avec des pluies diluviennes, qui se sont abattues samedi 5 avril sur la capitale, Kinshasa. Des intempéries qui ont causé la mort d’une trentaine de personnes et paralysé la ville.
« Les victimes sont mortes noyées ou bien tuées dans l’effondrement des murs de leurs maisons, a annoncé le docteur Patricien Gongo Abakazi, ministre provincial de la santé publique à Kinshasa. Énormément de blessés ont été évacués. » Ce dernier n’a cependant pas communiqué de chiffres. Les images qui circulent montrent des habitants dans l’obligation de circuler en pirogue ou à la nage dans des avenues transformées en rivières.
« Vers 14 heures samedi, nous avons brusquement constaté la montée des eaux dans la parcelle, cela ne faisait que monter davantage, par précaution nous avons pris les enfants pour fuir, il était difficile de passer à certains endroits », témoigne Orline, habitante de la commune de Masina, à l’est de la capitale. Des riverains sont également coincés dans les étages supérieurs de leurs maisons ou immeubles, dont le rez-de-chaussée est désormais envahi par des eaux brunes. « L’eau a atteint 1,50 mètre de hauteur, nous avons juste sauvé nos vies, tout est resté piégé dans la maison », déplore Christophe Bola, fonctionnaire et habitant du quartier Ndanu, dans la commune de Limete.
La montée des eaux a également provoqué la fermeture de la circulation sur la route nationale 1, principal axe routier dans la capitale, qui mène du centre-ville à l’aéroport, ainsi que dans de nombreux quartiers voisins. Dans le quartier Debonhomme, également situé à l’est de la ville, plusieurs dizaines de voitures ont été englouties par les eaux. De quoi provoquer nombre d’embouteillages géants dans une ville où les rues sont déjà chroniquement engorgées. Plusieurs habitants, rencontrés par l’Agence France-Presse, ont exprimé leur colère face à la réaction des autorités, qu’ils jugent insuffisante ou tardive. Faute d’entretien et de réseau adéquat, les voies d’évacuation des eaux sont généralement bouchées, tandis que les habitations de fortune et les rues non goudronnées sont particulièrement vulnérables aux intempéries.
Les quartiers périphériques de Kinshasa sont particulièrement touchés, alors que la population la plus démunie s’y retrouve confinée, sur des milliers de kilomètres carrés densément peuplés. En 2022 déjà, au moins 120 personnes avaient ainsi trouvé la mort dans la capitale, victimes de pluies diluviennes qui avaient provoqué inondations et glissements de terrains.
Des pluies extrêmes ou des orages s’abattent, plus largement, depuis jeudi sur l’Afrique centrale, notamment en Guinée équatoriale et au Gabon. Elles ont causé la mort d’au moins deux personnes, selon les premières estimations. Environ 6,9 millions de personnes ont été touchées par des pluies torrentielles et de graves inondations en Afrique occidentale et centrale en 2024, selon des chiffres du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
« Les victimes sont mortes noyées ou bien tuées dans l’effondrement des murs de leurs maisons, a annoncé le docteur Patricien Gongo Abakazi, ministre provincial de la santé publique à Kinshasa. Énormément de blessés ont été évacués. » Ce dernier n’a cependant pas communiqué de chiffres. Les images qui circulent montrent des habitants dans l’obligation de circuler en pirogue ou à la nage dans des avenues transformées en rivières.
Les eaux ont progressivement monté samedi matin
Les pluies qui se sont abattues dans la nuit de vendredi à samedi à Kinshasa ainsi que dans la province voisine du Kongo-Central, ont causé « d’énormes dégâts matériels et humains », a prévenu de son côté la Primature dans un communiqué publié samedi soir. Après les pluies, les eaux ont progressivement monté samedi matin, dévastant plusieurs quartiers de Kinshasa, mégapole de 17 millions d’habitants.« Vers 14 heures samedi, nous avons brusquement constaté la montée des eaux dans la parcelle, cela ne faisait que monter davantage, par précaution nous avons pris les enfants pour fuir, il était difficile de passer à certains endroits », témoigne Orline, habitante de la commune de Masina, à l’est de la capitale. Des riverains sont également coincés dans les étages supérieurs de leurs maisons ou immeubles, dont le rez-de-chaussée est désormais envahi par des eaux brunes. « L’eau a atteint 1,50 mètre de hauteur, nous avons juste sauvé nos vies, tout est resté piégé dans la maison », déplore Christophe Bola, fonctionnaire et habitant du quartier Ndanu, dans la commune de Limete.
La montée des eaux a également provoqué la fermeture de la circulation sur la route nationale 1, principal axe routier dans la capitale, qui mène du centre-ville à l’aéroport, ainsi que dans de nombreux quartiers voisins. Dans le quartier Debonhomme, également situé à l’est de la ville, plusieurs dizaines de voitures ont été englouties par les eaux. De quoi provoquer nombre d’embouteillages géants dans une ville où les rues sont déjà chroniquement engorgées.
Les quartiers périphériques de Kinshasa sont particulièrement touchés, alors que la population la plus démunie s’y retrouve confinée, sur des milliers de kilomètres carrés densément peuplés. En 2022 déjà, au moins 120 personnes avaient ainsi trouvé la mort dans la capitale, victimes de pluies diluviennes qui avaient provoqué inondations et glissements de terrains.
Des pluies extrêmes ou des orages s’abattent, plus largement, depuis jeudi sur l’Afrique centrale, notamment en Guinée équatoriale et au Gabon. Elles ont causé la mort d’au moins deux personnes, selon les premières estimations. Environ 6,9 millions de personnes ont été touchées par des pluies torrentielles et de graves inondations en Afrique occidentale et centrale en 2024, selon des chiffres du Bureau de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires (Ocha).
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