Musique et défilé de quelques-uns des 110 000 éléments qui composent la police congolaise… La prise de fonction officielle de leur chef Charles Bisengimana devant ambassadeurs et ministre de l’Intérieur s’est faite dans les formes.
La cérémonie d'intronisation du premier flic du Congo a eu lieu dix jours à peine après les attaques sans précédents qui ont secoué Kinshasa. L’enjeu du contrôle de la sécurité est crucial. Le commissaire Bisengimana s’est d’ailleurs voulu rassurant en dénonçant les rumeurs de nouvelles attaques dans la ville.
Criminalité et les droits de l'homme
Mais cette cérémonie marquait aussi l’éviction définitive du général John Numbi, prédécesseur de Charles Bisengimana à ce poste. Le général était suspendu depuis 2010 et sa mise en cause dans l’assassinat du militant des droits de l’homme Floribert Chebeya et de son chauffeur Fidèle Bazana.
Les défis qui attendent Charles Bisengimana désormais sont immenses : éviter une nouvelle attaque de l’ampleur de celle du 30 décembre, mais aussi continuer à former et discipliner les 110 000 membres de la police encore trop souvent connus pour leur corruption plutôt que pour leur capacité à faire respecter la loi. Le ministre de l’Intérieur, Richard Muyej Mangez, a d’ailleurs chargé le commissaire de remettre un rapport mensuel sur l’évolution de la criminalité et les droits de l’homme.
Source : Rfi.fr
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