Pour la VSV, il s’agit de « ne pas cautionner une parodie de justice » et de « ne pas consacrer l’impunité en République démocratique du Congo (RDC) », ont affirmé, devant la presse, les deux dirigeants de l’organisation, Dolly Ibefo et Rostand Manketa.
Pour avoir suffisamment testé la « mauvaise foi » de la justice congolaise, l’organisation envisage maintenant de se tourner vers la justice internationale, sans donner toutefois beaucoup de précisions. Elle parle de la Cour africaine des droits de l’homme ou bien de pays tiers qui pourraient exercer leurs compétences universelles. On parle de la Belgique ou même de la France.
Le procès se poursuivra
La date de la prochaine audience du procès en appel des tueurs présumés du militant des droits de l’homme, Floribert Chebeya, et de son chauffeur qui l’accompagnait au moment des faits, Fidèle Bazana, est fixée au 27 novembre prochain. Lors de la dernière audience, le 23 octobre dernier, la Cour avait rejeté la demande des parties civiles de faire comparaître le général John Numbi. Après cette décision, plusieurs ONG de défense des droits de l’homme qui s’étaient constituées parties civiles, ont annoncé leur décision de se retirer du procès. Les familles des victimes et d’autres parties civiles devraient se prononcer sous peu.
Le procès se déroulera sans doute dans une salle d’audience quasiment vide mais il se poursuivra car l’appel ne concerne pas seulement les parties civiles. En effet, les policiers condamnés en première instance ont fait appel de leur condamnation. Néanmoins, il est vrai que ce procès emblématique, sans les plaignants, sera un véritable naufrage judiciaire, dommageable pour l’image du pays car ce procès est très suivi.
La VSV compte encore sur un sursaut d’ici à la fin du mois, au cas où la justice militaire changerait d’avis.
La Voix des sans voix, une ONG qui fait date
La Voix des sans voix est une organisation de défense et de promotion des droits de l’homme en RDC. Elle est basée à Kinshasa mais ses activités s’étendent aussi en province où elle effectue un travail en partenariat avec les organisations locales. L’ONG a été créée en 1983 et c’est l’une des plus anciennes associations en RDC.
Fondée en pleine dictature de Mobutu Sese Seko, ses membres - dont le fondateur Floribert Chebeya - ont travaillé dans la clandestinité, pendant sept ans. C’est seulement à partir de 1990, lorsque le pays s’est ouvert à la démocratie et au pluralisme - politique et associatif - que la VSV a commencé à travailler à ciel ouvert.
Cependant, les organisations de la société civile étaient à peine tolérées.
Sous la présidence de Joseph Kabila, la VSV n’a reçu l’autorisation juridique effective pour pouvoir travailler qu’après la mort de Floribert Chebeya. Jusque-là, elle ne possédait qu’une autorisation provisoire.
Joint par RFI, Dolly Ibefo, directeur exécutif de la VSV évoque les moments les plus difficiles que les membres de son organisation ont affrontés.
Qu’en est-il, aujourd’hui, du poids de la Voix des sans voix en RDC ? Il est, ainsi que le souligne Dolly Ibefo, incontestable.
RFI
Pour avoir suffisamment testé la « mauvaise foi » de la justice congolaise, l’organisation envisage maintenant de se tourner vers la justice internationale, sans donner toutefois beaucoup de précisions. Elle parle de la Cour africaine des droits de l’homme ou bien de pays tiers qui pourraient exercer leurs compétences universelles. On parle de la Belgique ou même de la France.
Le procès se poursuivra
La date de la prochaine audience du procès en appel des tueurs présumés du militant des droits de l’homme, Floribert Chebeya, et de son chauffeur qui l’accompagnait au moment des faits, Fidèle Bazana, est fixée au 27 novembre prochain. Lors de la dernière audience, le 23 octobre dernier, la Cour avait rejeté la demande des parties civiles de faire comparaître le général John Numbi. Après cette décision, plusieurs ONG de défense des droits de l’homme qui s’étaient constituées parties civiles, ont annoncé leur décision de se retirer du procès. Les familles des victimes et d’autres parties civiles devraient se prononcer sous peu.
Le procès se déroulera sans doute dans une salle d’audience quasiment vide mais il se poursuivra car l’appel ne concerne pas seulement les parties civiles. En effet, les policiers condamnés en première instance ont fait appel de leur condamnation. Néanmoins, il est vrai que ce procès emblématique, sans les plaignants, sera un véritable naufrage judiciaire, dommageable pour l’image du pays car ce procès est très suivi.
La VSV compte encore sur un sursaut d’ici à la fin du mois, au cas où la justice militaire changerait d’avis.
La Voix des sans voix, une ONG qui fait date
La Voix des sans voix est une organisation de défense et de promotion des droits de l’homme en RDC. Elle est basée à Kinshasa mais ses activités s’étendent aussi en province où elle effectue un travail en partenariat avec les organisations locales. L’ONG a été créée en 1983 et c’est l’une des plus anciennes associations en RDC.
Fondée en pleine dictature de Mobutu Sese Seko, ses membres - dont le fondateur Floribert Chebeya - ont travaillé dans la clandestinité, pendant sept ans. C’est seulement à partir de 1990, lorsque le pays s’est ouvert à la démocratie et au pluralisme - politique et associatif - que la VSV a commencé à travailler à ciel ouvert.
Cependant, les organisations de la société civile étaient à peine tolérées.
Sous la présidence de Joseph Kabila, la VSV n’a reçu l’autorisation juridique effective pour pouvoir travailler qu’après la mort de Floribert Chebeya. Jusque-là, elle ne possédait qu’une autorisation provisoire.
Joint par RFI, Dolly Ibefo, directeur exécutif de la VSV évoque les moments les plus difficiles que les membres de son organisation ont affrontés.
Dolly Ibefo Directeur exécutif de la VSV « Nos activités étaient tolérées mais elles n’étaient pas acceptées ». |
Dolly Ibefo Directeur exécutif de la VSV « L’opinion publique a beaucoup de respect envers la Voix des sans voix ». |
RFI
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