C’était début mars 2013 : des combattants maï-maï avaient tenté d’investir la ville de Lubumbashi, au sud-est de la République démocratique du Congo. La riposte de la force publique avait obligé plus de 400 d’entre eux à se réfugier dans le camp de la Mission de l'ONU en RDC, la Monusco.
Extradés à Kinshasa sur ordre de l’autorité provinciale, ces Maï-Maï ont été détenus à la prison militaire de Ndolo dans l’attente d’un procès qui devait permettre de faire la lumière sur leur mouvement, Kata Katanga (également dénommé Bakata Katanga). L'audience aurait également dû permettre de comprendre la démarche de leur chef déclaré, Ferdinand Kazadi Ntanda Imena, encore en liberté, et de se faire une idée des soutiens politiques dont bénéficierait ce groupe armé.
Amnistie
Mais, alors qu'aucun procès ne s'est encore tenu, au moins 150 de ces insurgés viennent de recouvrer la liberté à la faveur d'une amnistie votée par le Parlement congolais. Le porte-parole du gouvernement a expliqué que ces miliciens remplissaient les critères permettant l’amnistie. Mais une partie de l'opinion congolaise parle plutôt des pressions qu’exerceraient sur le pouvoir des groupes katangais, alors même que le mouvement Kata Katanga est encore actif sur le terrain.
Une nouvelle attaque déjouée ?
Dans le même temps, douze personnes présentées comme des Maï-Maï Kata Katanga ont été arrêtées dans la localité de Tenke. Parmi elles, une femme et une enfant de moins de dix ans. Ce groupe venait de la partie nord de la province du Katanga, et se trouvait sur la route de Lubumbashi où il devait, selon des sources locales, participer à une nouvelle attaque contre la ville. Celle-ci aurait eu pour but de proclamer l'indépendance du Katanga le vendredi 11 juillet, date anniversaire de la proclamation en 1960 de l'État indépendant du Katanga.
Source : Rfi.fr
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