L’emprise du M23 n’a cessé de s’étendre sur les ressources minières de l’Est congolais. Le 30 avril dernier, le groupe armé soutenu par le Rwanda prend le contrôle de la mine de Rubaya, 15 % de la production mondiale de coltan (colombite-tantalite), le minerai brun dont on extrait le tantale, un métal utilisé dans les condensateurs des téléphones portables ou des ordinateurs, pour maintenir une tension constante.
Le dernier rapport des experts de l’ONU publié en janvier 2025 documente la façon dont le M23 instaure alors une véritable administration parallèle qui délivre les permis aux creuseurs et aux opérateurs en échange de redevances, s’assure que le coltan n’est vendu qu’aux acheteurs autorisés par le groupe armé, et contrôle toute la route allant de la zone minière congolaise à la frontière du Rwanda, où ce coltan est illégalement mélangé à la production rwandaise.
« Il s’agit de la contamination la plus importante jamais enregistrée des chaînes d’approvisionnement de minéraux "3T" (étain, tantale et tungstène), dans la région des Grands Lacs, ces dix dernières années », concluent les experts, qui évaluent à 120 tonnes par mois le volume de coltan congolais désormais sous contrôle du M23. Une manne de 800 000 dollars mensuels en paiements et taxes pour le groupe armé pro-rwandais, alors que la province du Nord-Kivu chiffre ses pertes à 7 millions de dollars par mois.
Le dernier rapport des experts de l’ONU publié en janvier 2025 documente la façon dont le M23 instaure alors une véritable administration parallèle qui délivre les permis aux creuseurs et aux opérateurs en échange de redevances, s’assure que le coltan n’est vendu qu’aux acheteurs autorisés par le groupe armé, et contrôle toute la route allant de la zone minière congolaise à la frontière du Rwanda, où ce coltan est illégalement mélangé à la production rwandaise.
« Il s’agit de la contamination la plus importante jamais enregistrée des chaînes d’approvisionnement de minéraux "3T" (étain, tantale et tungstène), dans la région des Grands Lacs, ces dix dernières années », concluent les experts, qui évaluent à 120 tonnes par mois le volume de coltan congolais désormais sous contrôle du M23. Une manne de 800 000 dollars mensuels en paiements et taxes pour le groupe armé pro-rwandais, alors que la province du Nord-Kivu chiffre ses pertes à 7 millions de dollars par mois.
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