Près d'un mois après le massacre du village de Miriki dans le Nord-Kivu, les tensions ne retombent pas entre les communautés en République démocratique du Congo (RDC). Ces derniers jours, le territoire du Sud-Lubero a été le théâtre d'une série de violences meurtrières entre Hutus et Nandés.
Un climat attisé par les groupes rebelles locaux. Les Hutus congolais sont accusés d'être de connivence avec les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), tandis que les Nandés soutiendraient l'UDPI, la milice nandé locale.
« On a constaté une augmentation des incidents interethniques et le conflit entre les Nandés et les Hutus est aggravé par la présence des groupes armés, des Maï-Maï d’un côté et des FDLR de l’autre. La situation est préoccupante parce que les tensions ont augmenté », rapporte José Maria Aranaz, chef du bureau conjoint des Nations unies aux droits de l’homme.
En plus des nombreux heurts, des blessures et des incendies de maisons, la situation explosive provoque dans certains villages où vivent les deux communautés des « déplacements de populations », indique José Maria Aranaz.
Les autorités locales ont été alertées. L’armée congolaise, la police et les troupes de la mission des Nations unies en RDC ont renforcé leur position afin d’améliorer la protection des populations, fait savoir l’ONU.
« La première solution, c’est notamment la poursuite des opérations, d’abord contre les Maï-Maï (…) pour rassurer ces populations, ces déplacés, qu’elles peuvent rentrer chez elles », explique le gouverneur de la province du Nord-Kivu Julien Paluku qui entend « réunir les leaders locaux des différentes communautés pour qu’ils puissent s’impliquer pour stabiliser et aider à apaiser les esprits ».
« La Monusco et les autorités gouvernementales ont commencé un processus de dialogue avec les deux communautés pour essayer de pacifier la situation », confirme José Maria Aranaz.
Source: Rfi.fr