Selon le procureur général de la République démocratique du Congo, Monsieur Kiboko a été auditionné ce mardi 30 décembre et devrait comparaître mercredi devant l'avocat général de la République. Toujours selon le magistrat, le député arrêté a été entendu sur ses propos prononcés samedi à Lubumbashi devant la presse, propos qui « s'apparentent à de l'incitation à la haine tribale ».
Mais pour Me Kapiamba, le président de ACAJ, les accusations d’incitation à la haine sont fantaisistes et il faut plus, selon lui, se pencher sur le positionnement du député au regard du projet de modification de la Constitution.
« On lui reproche le fait de se prononcer officiellement contre la révision constitutionnelle et pour la candidature du gouverneur Moïse Katumbi, estime Me Kapiamba,. La position qu’il occupe au Katanga est une position très stratégique, parce qu’il est à la tête d’une communauté assez importante, et ils savent qu’avec ce genre de position, le président ne peut plus compter sur le Katanga [pour] faire aboutir son projet de révision constitutionnelle. »
Et pour Me Kapiamba, c’est la coïncidence, avec le retour du gouverneur Moïse Katumbi, qui a tenu les mêmes propos deux jours après Vano Kiboko, « qui a poussé les proches du président à réagir de cette façon, pour faire peur, intimider, pour que ce discours ne puisse pas prendre corps au Katanga. »