Premier constat : « Il n’y a pas eu de progrès dans le désarmement des FDLR. » En trois mois, aucune nouvelle vague de reddition n’a eu lieu. Les 16 pays des Grands Lacs et d’Afrique australe se sont donc mis d’accord sur cette condamnation a minima, appuyée par la Sadec : constater l’absence de progrès et se limiter à rappeler les échéances. Ceux qui n’auront pas désarmé d’ici le 2 janvier devront faire face à une offensive armée.
Pendant les trois mois qui restent, la Conférence internationale pour la région des Grands Lacs et la communauté de développement de l’Afrique Australe ont toutes deux appelé à ce que la mission de l’ONU au Congo et Kinshasa fassent en sorte que les rebelles qui voudraient désarmer soient accueillis dans de bonnes conditions. Une façon de se montrer à l’écoute des FDLR qui s’étaient inquiétés de l’absence de garantie de sécurité dans les camps de désarmement.
Au final, trois mois avant la fin de cette opération de reddition volontaire, les exigences des pays des Grands Lacs et d’Afrique australe restent très générales et plutôt clémentes vis-à-vis des FDLR. Pour certains, il manque l’essentiel, à savoir des critères pour mesurer la réalité de ce désarmement. Combien d’hommes doivent désarmer et avec quels grades, par exemple ? Quels territoires doivent être libérés ? Autant de questions qui risquent de se poser le 2 janvier 2015. Enfin le communiqué ne mentionne pas que cette reddition doit se faire sans condition d’ouverture d’un dialogue politique, comme le demandent les FDLR.