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RDC : trois soldats jugés pour viol

Trois soldats congolais ont comparu lundi dans un procès pour violences sexuelles qui vise 21 militaires congolais qui faisaient partie d'un contingent de la Minusca.



Les accusés risquent jusqu'à 20 ans de prison

Les trois sous-officiers, anciens du contingent congolais de la Mission de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) sont apparus en veste bleue de prisonnier devant le tribunal militaire de Ndolo, prison militaire du nord de la capitale congolaise.

Au total, 21 soldats congolais doivent être jugés pour viols ou tentatives de viols sur des civils centrafricains par cette cour. Les 18 coaccusés étaient présents à l'audience. "Le sergent Jackson Kikola est poursuivi pour viol sur jeune fille de 17 ans et pour violation des consignes, le sergent-major Kibeka Mulamba Djuma est poursuivi pour violation des consignes et viol", et "le sergent-major Nsasi Ndazu est poursuivi pour tentative de viol et violation des consignes", a déclaré le sous-lieutenant Ngoy Mposhi, officier du ministère public en donnant lecture de l'acte d'accusation.

Interrogés par le tribunal, les accusés ont rejetés ces accusations, déclarant qu'ils n'étaient pas coupables des faits qui leur sont reprochés.

"Pour ce procès, nous voulons la transparence absolue", a déclaré le ministre de la Justice congolais, Alexis Thambwe Mwamba, "quelques individus ne peuvent discréditer notre armée".

A raison de trois audiences par semaines, le procès pourrait durer plusieurs mois.

L'ONU fait face depuis plusieurs mois à un scandale planétaire lié aux viols dont sont accusés des Casques bleus en opération dans des pays où ils sont censés protéger les populations.

Selon le dernier rapport annuel du secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, 69 cas d'agression sexuels auraient été commis par des Casques bleus en 2015, en "nette augmentation" par rapport à 2014.

A elles seules, deux missions cumulent la moitié des cas: la Minusca et la Mission des Nations unies pour la stabilisation de la RDC (Monusco).

Selon les règles onusiennes, seuls les pays fournisseurs de soldats aux missions sont habilités à sanctionner pénalement les coupables.

Source: BBC Afrique 



Mercredi 6 Avril 2016 - 07:53


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