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RDC : un journaliste tué froidement devant sa femme.



RDC : un journaliste tué froidement devant sa femme.

La FIJ condamne l’assassinat d’un journaliste en République Démocratique du Congo
La Fédération internationale des Journalistes (FIJ) a condamné aujourd’hui, l’assassinat par balles la nuit du lundi 5 au 6 avril 2010 de Patient Chebeya Bankome (35 ans), journaliste-cameraman indépendant à Béni, 3e ville de la province du Nord Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo.

Le communiqué de la FIJ revient sur les circonstances du drame : « dans la nuit du lundi 5 avril vers 22h30 locales, Patient Chebeya Bankome plus connu sous le nom de Montigomo revenant de « Studio Panorama » son studio d’enregistrement a été encerclé devant la porte de sa maison par des assaillants armés en tenue militaire qui apparemment guettaient son arrivée, juste au moment où son épouse lui ouvrait la porte. Il a été dépouillé de son sac contenant du matériel de travail dont quelques cassettes vidéo, son téléphone portable et de l’argent avant d’être froidement abattu à bout portant de six balles dans le corps ».

Selon des témoignages de son épouse, qui a assisté à la scène, les assaillants ont refusé de céder à toutes les supplications du journaliste et de son épouse, en affirmant clairement qu’ils étaient venus pour le tuer. Ce qui fait penser à un assassinat ciblé d’autant que selon des sources concordantes, Montigomo était un journaliste-cameraman très en vue et respecté ayant couvert tous les conflits armés qui ont eu lieu à l’Est de la RDC, particulièrement en Ituri.

Ce nouveau crime porte à 5 le nombre de journalistes tués dans la région depuis 2007 et à 7 le nombre de journalistes tués en RDC depuis 2005. « C’est dans les mêmes conditions que nos défunts collègues Serge Maheshe et Didace Namujimbo ont été tués, c'est-à-dire avec préméditation. Même si on signale que deux suspects ont été arrêtés, nous déplorons que toutes les enquêtes initiées par le passé ne connaissent pas de lendemain » ajoute le communiqué.

Un appel est à nouveau lancé au gouvernement : «pour une fois, il faut que le gouvernement rassure les journalistes quant à sa détermination à faire la lumière sur cette affaire, il faut que les auteurs et commanditaires soient identifiés et sanctionnés ».

NDIAGA DIOUF

Jeudi 8 Avril 2010 - 13:21


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