Avant même la remise du rapport final de ces concertations, les couloirs du Palais du peuple bruissaient de rumeurs sur la liste de membres du futur « gouvernement de large ouverture ». Le Premier ministre Matata Ponyo restera-t-il? Les poids lourds du PPRD et certains ralliés de longue date obtiendront-ils les places qu'ils convoitent? Combien de postes pour l'opposition qui a participé à ces concertations.
« Ce sont des supputations », assure Michel Bongongo, co-modérateur de l'atelier sur la gouvernance. Pour le sénateur de l'UFC, l'important, ce sont « les pistes de solution consensuelles » qui ne demandent qu'à être traduites en « véritables mesures ». Un vent de changement, c'est ce qu'il attend, lui, du discours du chef de l'Etat, jeudi prochain devant le Congrès.
Du côté de l'opposition qui a boycotté, on estime qu'il n'y a rien de neuf dans les recommandations proposées. C'est une manière, dit-elle, pour Joseph Kabila de s'acheter une légitimité après l'élection contestée de 2011, de donner l'impression d'un consensus au Congo. Mais pas sur tout, explique le professeur Tshilumbu Kantola de l'UDPS : « C'est une manoeuvre politique qui lui servira à se maintenir au pouvoir en appliquant des mesures qui prendront du temps, comme celle d'un nouveau recensement ».
Pour l'UDPS, l'objectif visé par le président Kabila à travers ces concertations est de repousser la présidentielle et donc la fin de son second et dernier mandat, comme le prévoit la Constitution.
A noter qu'une délégation du Conseil de sécurité des Nations unies est en visite à Kinshasa. Ses membres devraient rencontrer les autorités congolaises, et des représentants de la Monusco, la force onusienne.
Souce Rfi.fr