Le 25 décembre, une milice de l'ethnie Nande a attaqué la localité de Nyanzalé, à une centaine de kilomètres de la capitale du Nord-Kivu, Goma. Treize civils Hutus sont décédés dans l'attaque, alors que trois des miliciens ont été tués un peu plus tard, lors de l'intervention des FARDC, l'armée congolaise.
Jeudi dernier, dans le village voisin de Bwalanda, 13 autres civils, cette fois de l'ethnie Nande, ont été tués dans une attaque de la localité par un groupe de Maï-Maï Nyatura, un groupe d'auto-défense hutu.
Alors, malgré la proximité géographique des deux localités, toutes deux situées dans le territoire de Rutshuru, et malgré les rivalités connues entre Hutus et Nandes, les autorités administratives et militaires congolaises se sont pour l'heure refusées à faire le lien entre les deux attaques.
Enfin, une troisième attaque a endeuillé le Nord-Kivu en cette période de Noël. Dimanche, des présumés rebelles ougandais ADF ont attaqué la localité d'Eringeti, dans le territoire de Beni, faisant au moins 22 morts parmi la population civile locale.
La veille, le 24 décembre, l'armée congolaise avait déjà repoussé une attaque attribuée aux ADF à Oicha, à une vingtaine de kilomètres au sud d'Eringeti.
Problème de gestion de la terre et des flux migratoires
« La question des violences dans le Nord-Kivu traduit la fragilité des forces de sécurité congolaise ou bien encore l’inadaptation de l’approche militaire dans la neutralisation des groupes armés, analyse Nickson Kambalé, chercheur pour le Centre pour la gouvernance, une ONG congolaise qui travaille sur la persistance des groupes armés dans l'est du Congo. Selon lui, la question des violences dans le Nord-Kivu ne s'explique pas seulement par des conflits entre communautés. Il souligne un problème bien plus profond.
« La question qui se pose dans le Rutshuru ou dans le sud de Lubero n’a pas nécessairement trait à la question de la nationalité. Parce qu’elles opposent, selon certains, les Nande aux Hutus, alors que ces populations ont cohabité pendant des années. »
« Depuis des années, on n’a jamais assisté à ce genre de conflits, à cette escalade de violences. La véritable raison de ces violences c’est l’absence d’une politique nationale sur la gestion de la terre. Le problème de la gestion des mouvements migratoires, qui incluent évidemment les mouvements de populations venant du Burundi, du Rwanda, de l’Ouganda, et ainsi de suite. »
Jeudi dernier, dans le village voisin de Bwalanda, 13 autres civils, cette fois de l'ethnie Nande, ont été tués dans une attaque de la localité par un groupe de Maï-Maï Nyatura, un groupe d'auto-défense hutu.
Alors, malgré la proximité géographique des deux localités, toutes deux situées dans le territoire de Rutshuru, et malgré les rivalités connues entre Hutus et Nandes, les autorités administratives et militaires congolaises se sont pour l'heure refusées à faire le lien entre les deux attaques.
Enfin, une troisième attaque a endeuillé le Nord-Kivu en cette période de Noël. Dimanche, des présumés rebelles ougandais ADF ont attaqué la localité d'Eringeti, dans le territoire de Beni, faisant au moins 22 morts parmi la population civile locale.
La veille, le 24 décembre, l'armée congolaise avait déjà repoussé une attaque attribuée aux ADF à Oicha, à une vingtaine de kilomètres au sud d'Eringeti.
Problème de gestion de la terre et des flux migratoires
« La question des violences dans le Nord-Kivu traduit la fragilité des forces de sécurité congolaise ou bien encore l’inadaptation de l’approche militaire dans la neutralisation des groupes armés, analyse Nickson Kambalé, chercheur pour le Centre pour la gouvernance, une ONG congolaise qui travaille sur la persistance des groupes armés dans l'est du Congo. Selon lui, la question des violences dans le Nord-Kivu ne s'explique pas seulement par des conflits entre communautés. Il souligne un problème bien plus profond.
« La question qui se pose dans le Rutshuru ou dans le sud de Lubero n’a pas nécessairement trait à la question de la nationalité. Parce qu’elles opposent, selon certains, les Nande aux Hutus, alors que ces populations ont cohabité pendant des années. »
« Depuis des années, on n’a jamais assisté à ce genre de conflits, à cette escalade de violences. La véritable raison de ces violences c’est l’absence d’une politique nationale sur la gestion de la terre. Le problème de la gestion des mouvements migratoires, qui incluent évidemment les mouvements de populations venant du Burundi, du Rwanda, de l’Ouganda, et ainsi de suite. »