Parlez-nous de vous…
Je m’appelle Rokhia Kaba. Je suis d’origine Guinéenne. J’ai 33 ans et je suis animatrice à Africa 7. Je tiens une chronique dans l’émission 7 show qui parle de mode et de tendance. Voilà bientôt un an que je suis installée définitivement au Sénégal. J’ai passé une partie de ma jeunesse en Côte d’Ivoire avec ma grand-mère. C’est après mon baccalauréat et deux années de formation en Droit, que je suis partie en France. Etant donné que je voulais plus faire des études, j’ai commencé à poser pour une agence de modèles. Par la suite, je me suis lancée dans les shootings et des castings via une autre agence, avant de participer au concours international Elite Modèle Look. J’ai été sélectionnée pour la finale au Japon, malheureusement à la dernière minute, j’y ai renoncé. Je venais de perdre un membre de ma famille qui m’était très cher. Ensuite, je suis retournée à Conakry et là, j’ai commencé à faire des photos pour une maison de télécommunication. Je me suis aussi occupée du service clientèle, dans une société de téléphonie, avant d’être hôtesse de l’air pendant deux ans. Je commençais à m’ennuyer et je suis allée voir ailleurs. J’ai ouvert un grand restaurant à Conakry qui s’appelait le Loft Vip et finalement, j’ai choisi de m’essayer au métier d’animatrice sur la chaîne Africa 7.
Vous avez bien roulé votre bosse avant d’arriver à Africa 7. Est-ce à dire que vous cherchiez votre voie ?
Je crois que cette fois-ci, j’ai trouvé ma voie. L’animation télé est un métier qui me passionne vraiment. Je compte bien persévérer là-dedans, même si depuis toute petite je rêvais de devenir mannequin ou hôtesse de l’air. J’ai eu le privilège de faire ces métiers-là, mais à l’arrivée, je me suis rendue compte que ce n’était pas fait pour moi. C’est Katoucha qui m’a initiée au mannequinat. Elle m’a ouvert beaucoup de portes dans ce milieu. Nous nous sommes connus en 1999, lors d’un de ses séjours à Conakry. Elle avait été invitée par la première dame de l’époque. Elle avait besoin de filles pour la cérémonie et c’est ainsi qu’elle a organisé un casting. Lorsque j’ai été mis au parfum de cela, j’ai posé ma candidature. Nous avons de suite accroché toutes les deux et elle m’a prise. Nous avons commencé à travailler ensemble et je suis devenue son mannequin maison. Elle ensuite aidé à décrocher à percer dans le mannequinat en France. Katoucha m’a aussi donné énormément de conseils qui m’ont beaucoup servie pour mes débuts dans ce milieu. Comme vous le savez, ce n’est jamais facile de débuter, surtout en Europe. On peut facilement se retrouver dans des situations pas très commodes, comme c’est le cas de plusieurs jeunes filles. Dieu merci, je n’ai pas été confrontée à ce genre de problèmes, durant les 8 années que j’ai passé en France. Il faut dire que je n’ai pas cherché à devenir mannequin coûte que coûte. C’est même dans la rue que j’ai été accostée par un agent qui m’a demandé si j’étais mannequin. A l’époque, j’étais très fine, je pesais 50 kilos, pour 1,78 m. D’ailleurs, ma mère me surnommait mon sac de riz. Pour dire, que je ne suis pas allée à la rencontre de cela, le mannequinat est venu à moi.
Que retenez de Feue Katoucha Niane pour l’avoir côtoyée ?
C’est une femme de poigne, une personne très véridique, qui ne tourne pas autour du pot. Toutes les personnes qui ont eu à la côtoyer n’oublieront jamais son charisme, son charme et sa belle personnalité. Pour ma part, j’aimais bien son côté garçon manqué, avec sa voix un peu rauque. Elle m’a beaucoup marqué.
Comment le métier d’animatrice est-il venu à vous ?
C’est Grâce à Fatim O, (animatrice à la RFM), qui est une grande amie à moi, que j’ai pu intégrer la chaîne de télévision. Elle m’a donné l’opportunité de découvrir une autre facette de moi. Elle a senti que je pouvais m’en sortir dans ce milieu-là et m’a présentée aux responsables de la télé. C’est elle qui me coache en ce moment. Avant cela, j’avais fait quelques petites émissions de téléréalité à la RTG (radio télévision guinéenne), mais ce n’était rien de bien concret. J’ai commencé en tant que télé- speakerine et j’ai fait mon premier direct sur Africa 7, le 15 novembre 2011.
Quelles sont vos perspectives dans l’animation télé ?
Je compte percer dans ce métier. Je suis encore à mes débuts, je fais petit à petit mon bonhomme de chemin. Je veux arriver au niveau des grandes animatrices. Pour le moment, j’apprends. J’aurais bientôt ma propre émission qui va s’appeler Jet Set. C’est en cours et vous en saurez plus, le moment venu. Grâce à mes apparitions télé, j’ai été choisie pour jouer le premier rôle dans un film ici au Sénégal.
Quelles sont les qualités requises pour réussir ?
Dans ce métier ou dans un autre, il faut avant tout, aimer ce que l’on fait et persévérer. Il n’y a pas d’autres secrets.
Vous ambitionnez de percer dans l’animation télé, votre chronique dans 7 show et votre prochaine émission Jet set sont peoples. N’avez-vous pas peur de vous enfermer dans votre rôle d’animatrice people ?
Non dans la mesure où je suis une personne entière et je ne vais pas me donner de limites. Je ne suis pas journaliste, mais animatrice. Je n’ai pas peur d’avoir ce cliché d’animatrice people. Toute ma vie, j’ai été dans ce milieu et cela ne me dérange pas du tout.
Quel regard portez-vous sur le people au Sénégal ?
Ce n’est pas comme chez moi. C’est très agressif. Il y a des limites quand il s’agit de donner l’information sur des gens ou sur des événements et j’ai l’impression qu’ici, les journaux people, n’en tiennent pas compte. Nous sommes en Afrique et nous avons quoi qu’on dise nos réalités et nos valeurs. Ce qui est dommage, c’est que les lecteurs croient en ce qui écrit noir sur blanc. C’est blessant de voir des contrevérités sur ta vie privée.
En parlant de la vôtre, quelle est votre situation matrimoniale ?
Je suis divorcée avec deux enfants. J’ai été mariée pendant 7 ans à un Allemand.
Qu’est-ce qui n’a pas marché dans votre ménage ?
Moi aussi, je me pose la question. Honnêtement, je ne sais pas. La dégradation est venue au fil des années.
Pensez-vous au remariage ?
Pas pour le moment. Je suis concentrée sur mon plan de carrière. Cela viendra en temps voulu. J’ai fait deux enfants et j’en suis très heureuse.
Y a-t-il quelqu’un dans votre vie ?
Non, je ne vois personne…
C’est peut-être votre look excentrique qui fait fuir… N’avez-vous pas peur du regard des autres ?
On ne peut pas plaire à tout le monde ! Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je n’ai pas peur du regard des autres, dans la mesure où je m’assume. Je suis certes extravagante, mais il y a pire que moi. J’adore les couleurs vives, particulièrement le rouge. Je dirais que je suis simplement fashion. Loin de moi l’idée de choquer, tout ce que je porte me plait avant tout. Tout ce que je fais, c’est au feeling. Je ne viens pas à Africa 7 avec un personnage, je suis comme ça de nature.
Comment trouvez le Sénégal ?
J’adore le Sénégal. C’est un beau pays et je m’y plais bien. Je raffole du riz au poisson et de la soupe au gombo. Mais il y a une chose qui me fait particulièrement sourire, à chaque fois que je dis ne pas comprendre le wolof, on me regarde avec de gros yeux, ils sont choqués. C’est comme si le wolof était une langue internationale et qu’il faut coûte que coûte la comprendre…
PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU
Source L'Observateur
Je m’appelle Rokhia Kaba. Je suis d’origine Guinéenne. J’ai 33 ans et je suis animatrice à Africa 7. Je tiens une chronique dans l’émission 7 show qui parle de mode et de tendance. Voilà bientôt un an que je suis installée définitivement au Sénégal. J’ai passé une partie de ma jeunesse en Côte d’Ivoire avec ma grand-mère. C’est après mon baccalauréat et deux années de formation en Droit, que je suis partie en France. Etant donné que je voulais plus faire des études, j’ai commencé à poser pour une agence de modèles. Par la suite, je me suis lancée dans les shootings et des castings via une autre agence, avant de participer au concours international Elite Modèle Look. J’ai été sélectionnée pour la finale au Japon, malheureusement à la dernière minute, j’y ai renoncé. Je venais de perdre un membre de ma famille qui m’était très cher. Ensuite, je suis retournée à Conakry et là, j’ai commencé à faire des photos pour une maison de télécommunication. Je me suis aussi occupée du service clientèle, dans une société de téléphonie, avant d’être hôtesse de l’air pendant deux ans. Je commençais à m’ennuyer et je suis allée voir ailleurs. J’ai ouvert un grand restaurant à Conakry qui s’appelait le Loft Vip et finalement, j’ai choisi de m’essayer au métier d’animatrice sur la chaîne Africa 7.
Vous avez bien roulé votre bosse avant d’arriver à Africa 7. Est-ce à dire que vous cherchiez votre voie ?
Je crois que cette fois-ci, j’ai trouvé ma voie. L’animation télé est un métier qui me passionne vraiment. Je compte bien persévérer là-dedans, même si depuis toute petite je rêvais de devenir mannequin ou hôtesse de l’air. J’ai eu le privilège de faire ces métiers-là, mais à l’arrivée, je me suis rendue compte que ce n’était pas fait pour moi. C’est Katoucha qui m’a initiée au mannequinat. Elle m’a ouvert beaucoup de portes dans ce milieu. Nous nous sommes connus en 1999, lors d’un de ses séjours à Conakry. Elle avait été invitée par la première dame de l’époque. Elle avait besoin de filles pour la cérémonie et c’est ainsi qu’elle a organisé un casting. Lorsque j’ai été mis au parfum de cela, j’ai posé ma candidature. Nous avons de suite accroché toutes les deux et elle m’a prise. Nous avons commencé à travailler ensemble et je suis devenue son mannequin maison. Elle ensuite aidé à décrocher à percer dans le mannequinat en France. Katoucha m’a aussi donné énormément de conseils qui m’ont beaucoup servie pour mes débuts dans ce milieu. Comme vous le savez, ce n’est jamais facile de débuter, surtout en Europe. On peut facilement se retrouver dans des situations pas très commodes, comme c’est le cas de plusieurs jeunes filles. Dieu merci, je n’ai pas été confrontée à ce genre de problèmes, durant les 8 années que j’ai passé en France. Il faut dire que je n’ai pas cherché à devenir mannequin coûte que coûte. C’est même dans la rue que j’ai été accostée par un agent qui m’a demandé si j’étais mannequin. A l’époque, j’étais très fine, je pesais 50 kilos, pour 1,78 m. D’ailleurs, ma mère me surnommait mon sac de riz. Pour dire, que je ne suis pas allée à la rencontre de cela, le mannequinat est venu à moi.
Que retenez de Feue Katoucha Niane pour l’avoir côtoyée ?
C’est une femme de poigne, une personne très véridique, qui ne tourne pas autour du pot. Toutes les personnes qui ont eu à la côtoyer n’oublieront jamais son charisme, son charme et sa belle personnalité. Pour ma part, j’aimais bien son côté garçon manqué, avec sa voix un peu rauque. Elle m’a beaucoup marqué.
Comment le métier d’animatrice est-il venu à vous ?
C’est Grâce à Fatim O, (animatrice à la RFM), qui est une grande amie à moi, que j’ai pu intégrer la chaîne de télévision. Elle m’a donné l’opportunité de découvrir une autre facette de moi. Elle a senti que je pouvais m’en sortir dans ce milieu-là et m’a présentée aux responsables de la télé. C’est elle qui me coache en ce moment. Avant cela, j’avais fait quelques petites émissions de téléréalité à la RTG (radio télévision guinéenne), mais ce n’était rien de bien concret. J’ai commencé en tant que télé- speakerine et j’ai fait mon premier direct sur Africa 7, le 15 novembre 2011.
Quelles sont vos perspectives dans l’animation télé ?
Je compte percer dans ce métier. Je suis encore à mes débuts, je fais petit à petit mon bonhomme de chemin. Je veux arriver au niveau des grandes animatrices. Pour le moment, j’apprends. J’aurais bientôt ma propre émission qui va s’appeler Jet Set. C’est en cours et vous en saurez plus, le moment venu. Grâce à mes apparitions télé, j’ai été choisie pour jouer le premier rôle dans un film ici au Sénégal.
Quelles sont les qualités requises pour réussir ?
Dans ce métier ou dans un autre, il faut avant tout, aimer ce que l’on fait et persévérer. Il n’y a pas d’autres secrets.
Vous ambitionnez de percer dans l’animation télé, votre chronique dans 7 show et votre prochaine émission Jet set sont peoples. N’avez-vous pas peur de vous enfermer dans votre rôle d’animatrice people ?
Non dans la mesure où je suis une personne entière et je ne vais pas me donner de limites. Je ne suis pas journaliste, mais animatrice. Je n’ai pas peur d’avoir ce cliché d’animatrice people. Toute ma vie, j’ai été dans ce milieu et cela ne me dérange pas du tout.
Quel regard portez-vous sur le people au Sénégal ?
Ce n’est pas comme chez moi. C’est très agressif. Il y a des limites quand il s’agit de donner l’information sur des gens ou sur des événements et j’ai l’impression qu’ici, les journaux people, n’en tiennent pas compte. Nous sommes en Afrique et nous avons quoi qu’on dise nos réalités et nos valeurs. Ce qui est dommage, c’est que les lecteurs croient en ce qui écrit noir sur blanc. C’est blessant de voir des contrevérités sur ta vie privée.
En parlant de la vôtre, quelle est votre situation matrimoniale ?
Je suis divorcée avec deux enfants. J’ai été mariée pendant 7 ans à un Allemand.
Qu’est-ce qui n’a pas marché dans votre ménage ?
Moi aussi, je me pose la question. Honnêtement, je ne sais pas. La dégradation est venue au fil des années.
Pensez-vous au remariage ?
Pas pour le moment. Je suis concentrée sur mon plan de carrière. Cela viendra en temps voulu. J’ai fait deux enfants et j’en suis très heureuse.
Y a-t-il quelqu’un dans votre vie ?
Non, je ne vois personne…
C’est peut-être votre look excentrique qui fait fuir… N’avez-vous pas peur du regard des autres ?
On ne peut pas plaire à tout le monde ! Les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Je n’ai pas peur du regard des autres, dans la mesure où je m’assume. Je suis certes extravagante, mais il y a pire que moi. J’adore les couleurs vives, particulièrement le rouge. Je dirais que je suis simplement fashion. Loin de moi l’idée de choquer, tout ce que je porte me plait avant tout. Tout ce que je fais, c’est au feeling. Je ne viens pas à Africa 7 avec un personnage, je suis comme ça de nature.
Comment trouvez le Sénégal ?
J’adore le Sénégal. C’est un beau pays et je m’y plais bien. Je raffole du riz au poisson et de la soupe au gombo. Mais il y a une chose qui me fait particulièrement sourire, à chaque fois que je dis ne pas comprendre le wolof, on me regarde avec de gros yeux, ils sont choqués. C’est comme si le wolof était une langue internationale et qu’il faut coûte que coûte la comprendre…
PAR MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU
Source L'Observateur