Rama Yade se fait balader

La secrétaire d'Etat aux Sports sera finalement candidate aux régionales dans les Hauts-de-Seine, comme elle le souhaitait. Valérie Pécresse a tranché.



Rama Yade face aux électeurs, c'est décidément compliqué. Après plusieurs semaines de tergiversations, la benjamine du gouvernement a finalement trouvé un point de chute définitif pour le scrutin régional de mars prochain. Valérie Pécresse, tête de liste de l'UMP pour l'Ile-de-France, a annoncé lundi matin sur Europe 1 que sa jeune collègue, d'abord annoncée dans le Val d'Oise, sera finalement candidate dans les Hauts-de-Seine.

Conseillère municipale à Colombes, dans le 9-2, Rama Yade avait exprimé son incompréhension, a priori légitime, quand il lui avait été signifié que ce serait face aux électeurs du 9-5 qu'elle devrait se confronter. Désireuse de s'implanter électoralement dans les Hauts-de-Seine, le choix était curieux. Mais semblait irrévocable. Ainsi Nicolas Sarkozy aurait été passablement irrité par les états d'âme de la secrétaire d'Etat qui avait déjà refusé d'être candidate aux élections européennes, en dépit de l'injonction présidentielle.

Chaperonnée

"J'ai entendu qu'elle était réticente, nous en reparlerons. Il faut qu'elle réfléchisse à l'opportunité que ça peut être pour elle", avait réagi Valérie Pécresse début novembre. "Je crois que Rama Yade a un formidable potentiel politique. Elle est jeune. Elle doit se frotter au terrain et au baptême du feu fondateur qu'est l'élection", avait-elle poursuivi. Ce que ne contestait pas Rama Yade qui réclamait seulement de la cohérence. Il faut croire qu'elle a finalement été entendue même si Nadine Morano lui avait élégamment conseillé de "fermer sa gueule". "Nous sommes tous d'accord pour dire que c'est plus cohérent pour Rama Yade d'aller dans les Hauts-de-Seine", a ainsi déclaré la même Valérie Pécresse lundi matin sur Europe 1, comme si de rien n'était.

Mais la ministre de l'Enseignement supérieur a immédiatement précisé que Rama Yade se situera "derrière André Santini". Le député-maire d'Issy-les-Moulineaux avait laissé entendre qu'il pourrait mener une liste autonome Nouveau Centre si l'UMP ne le prenait pas en considération. Un risque que le parti présidentiel n'a pas souhaité prendre. Non seulement l'ancien membre du gouvernement s'est vu confier la tête de liste dans les Hauts-de-Seine, mais il aura donc également pour tâche de chaperonner la turbulente secrétaire d'Etat.
Source: le jdd.fr

Pressafrik

Lundi 23 Novembre 2009 10:47


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