Rapport de la Centif sur des rétro-commissions : Le masque tombe pour Cheikh Faye et le Secrétaire général de la Présidence



Cheikh Faye, cité dans le dossier Sudatel, et le Secrétaire général de la présidence sont au cœur d’un rapport de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF) sur Minéral Deposits Limited Sénégal Sarl (MDL).

Les soupçons découlent de deux chèques remis à  l’encaissement aux guichets d’une banque par un ancien conseiller spécial de Me Abdoulaye Wade, portant sur les sommes de 100 millions de F CFA et de 125 millions de F CFA tiré respectivement sur la Société général de banque au Sénégal (SGBS) et la Compagnie bancaire de l’Afrique de l’Ouest (CBAO).

Il  est ressorti par la suite de l’analyse des relevés bancaires du conseiller spécial que celui-ci a reçu  d’importantes sommes d’argent par le biais notamment de transfert de fonds internationaux et de remises de chèques.

 En effet, le 24 mai  2005, il a bénéficié de  quatre chèques de banque  tirés sur la  SGBS d’un montant global d’un milliard de F CFA émis par Sabodala Mining Company sous la  signature du nommé Cheikh Faye, gérant de la dite société. Il a également bénéficié de trois chèques de la CBAO 160 200 000 F CFA (versé dans le  compte de la  SGBS), 25 000 000 et 125 000 000 (versé dans le compte ouvert à la BST) émis par la  société Minéral Deposits Limited Sénégal Sarl (MDL)  et signés toujours par Cheikh Faye.

Il a  enfin bénéficié de deux transferts par SWIFT de l’ordre de 324 821 497 F CFA émis par Energem Treasary LTD Owen House Court Row GB St Peter Port Guernesey GY12PD par le  biais d’une  banque suisse (Banque HOFFMAN AG Zurich CH).

Il ressort des documents versés au dossier que MDL Sénégal est une filiale de MDL, société de droit australien qui en détient la totalité des parts sociales.

Selon  «Libération», les deux transferts de fonds par SWIFT d’un montant global de 323 821 497 F CFA  au profit du conseiller spécial en provenance du territoire offshore de Gurnesey, réputé être un paradis fiscal où le secret bancaire est très renforcé, font peser des doutes sur le caractère licite de l’origine des fonds d’autant plus que le nom du donneur d’ordre effectif n’a pas été mentionné. 


Jeudi 8 Février 2018 11:21


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