Amnesty International a publié ce jeudi 2 novembre 2023, un rapport alarmant intitulé « La mort nous guettait : vivre sous siège au Burkina Faso », révélant les conséquences dévastatrices des blocus imposés par des groupes armés sur la population civile. Le document a exposé les graves atteintes aux droits humains perpétrées par les forces armées nationales, exacerbant la crise humanitaire dans plusieurs régions du Burkina Faso, notamment dans le Sahel, le Nord, l'Est et la Boucle du Mouhoun.
L'analyse, issue de missions de recherche menées au Burkina Faso en novembre-décembre 2022 et en mai-juin 2023, dépeint « une situation alarmante caractérisée par de nombreuses exactions, enlèvements de femmes et de filles, et restrictions sévères imposées aux populations locales assiégées. Ansaroul Islam et l'État islamique au Sahel (EIS) ont été directement mis en cause pour leurs attaques contre les civils et leurs moyens de subsistance, restreignant l'accès aux terres agricoles et aux pâturages, et imposant un état de siège dévastateur qui a contraint de nombreux habitants à fuir leur lieu de vie », a expliqué Ousmane Diallo, chercheur sur le Sahel á Amnesty International.
Poursuivant, M. Diallo a dénoncé la situation humanitaire « désastreuse » au Burkina Faso. « Depuis 2016, le pays est en proie à un conflit armé non international entre les forces de l'État et des groupes armés tels qu'Ansaroul Islam et l'État islamique au Sahel. Les populations civiles sont les premières victimes de ces violences, avec un nombre croissant de déplacés internes atteignant près de deux millions de personnes en avril 2023, soit près de 10 % de la population. »
Des restrictions de circulation et d'approvisionnement
Le rapport détaille également les mesures prises par les autorités burkinabè pour faire face à l'expansion du conflit, notamment la déclaration de l'état d'urgence en 2019, la création des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), et les campagnes de mobilisation visant à renforcer les capacités de défense du pays. « Cependant, ces mesures n'ont pas suffi à contenir la détérioration de la situation, entraînant de nouveaux revers militaires et une recrudescence des actes de violence à l'encontre des populations civiles », a souligné Samira Daoud, Directrice régionale Afrique de l’Ouest et Afrique centrale d'Amnesty International.
Selon cette dernière « les groupes armés ont intensifié leurs tactiques d'encerclement, plongeant des villes entières dans un état de siège qui a entraîné une augmentation des violences et des difficultés humanitaires. Les civils ont été soumis à des attaques illégales, des restrictions de circulation et d'approvisionnement, ainsi qu'à des exactions visant à affaiblir leur résilience et leur capacité de survie ».
Des violences infligées aux civils
Dans le document rendu public, figurent plusieurs incidents tragiques, dont l'attaque de Solhan en juin 2021, au cours de laquelle au moins 130 personnes, dont 20 enfants, ont été tuées, et l'enlèvement de 66 femmes, filles et nouveau-nés près d'Arbinda en janvier 2023. « Ces événements témoignent de la violence inouïe infligée aux civils, en particulier aux femmes et aux enfants, qui subissent les conséquences les plus dévastatrices de ce conflit. En plus de cela, les groupes armés ont entravé les activités agricoles et pastorales, entraînant une insécurité alimentaire généralisée et une inflation galopante des prix des denrées de première nécessité. Les fermetures d'écoles et de centres de santé dans les régions touchées ont également restreint l'accès à l'éducation et aux soins de santé, agissant comme des obstacles supplémentaires à la reconstruction de la vie quotidienne pour les populations assiégées », a déploré Mme Daoud.
D’après Ousmane Diallo, malgré les efforts d'Amnesty International pour recueillir des preuves et des témoignages dans les régions assiégées, les sollicitations adressées aux ministères compétents sont restées sans réponse. Face à ces conclusions préoccupantes, l’ONG a appelé les autorités burkinabè à « prendre des mesures immédiates pour protéger la population civile et à engager des actions concertées pour mettre fin aux exactions et aux atteintes aux droits humains perpétrées par les groupes armés ». Elle a aussi exhorté la communauté internationale à intensifier son engagement pour mettre fin à la crise humanitaire au Burkina Faso, en apportant un soutien accru aux initiatives humanitaires et aux efforts de stabilisation dans la région.
L'analyse, issue de missions de recherche menées au Burkina Faso en novembre-décembre 2022 et en mai-juin 2023, dépeint « une situation alarmante caractérisée par de nombreuses exactions, enlèvements de femmes et de filles, et restrictions sévères imposées aux populations locales assiégées. Ansaroul Islam et l'État islamique au Sahel (EIS) ont été directement mis en cause pour leurs attaques contre les civils et leurs moyens de subsistance, restreignant l'accès aux terres agricoles et aux pâturages, et imposant un état de siège dévastateur qui a contraint de nombreux habitants à fuir leur lieu de vie », a expliqué Ousmane Diallo, chercheur sur le Sahel á Amnesty International.
Poursuivant, M. Diallo a dénoncé la situation humanitaire « désastreuse » au Burkina Faso. « Depuis 2016, le pays est en proie à un conflit armé non international entre les forces de l'État et des groupes armés tels qu'Ansaroul Islam et l'État islamique au Sahel. Les populations civiles sont les premières victimes de ces violences, avec un nombre croissant de déplacés internes atteignant près de deux millions de personnes en avril 2023, soit près de 10 % de la population. »
Des restrictions de circulation et d'approvisionnement
Le rapport détaille également les mesures prises par les autorités burkinabè pour faire face à l'expansion du conflit, notamment la déclaration de l'état d'urgence en 2019, la création des Volontaires pour la défense de la patrie (VDP), et les campagnes de mobilisation visant à renforcer les capacités de défense du pays. « Cependant, ces mesures n'ont pas suffi à contenir la détérioration de la situation, entraînant de nouveaux revers militaires et une recrudescence des actes de violence à l'encontre des populations civiles », a souligné Samira Daoud, Directrice régionale Afrique de l’Ouest et Afrique centrale d'Amnesty International.
Selon cette dernière « les groupes armés ont intensifié leurs tactiques d'encerclement, plongeant des villes entières dans un état de siège qui a entraîné une augmentation des violences et des difficultés humanitaires. Les civils ont été soumis à des attaques illégales, des restrictions de circulation et d'approvisionnement, ainsi qu'à des exactions visant à affaiblir leur résilience et leur capacité de survie ».
Des violences infligées aux civils
Dans le document rendu public, figurent plusieurs incidents tragiques, dont l'attaque de Solhan en juin 2021, au cours de laquelle au moins 130 personnes, dont 20 enfants, ont été tuées, et l'enlèvement de 66 femmes, filles et nouveau-nés près d'Arbinda en janvier 2023. « Ces événements témoignent de la violence inouïe infligée aux civils, en particulier aux femmes et aux enfants, qui subissent les conséquences les plus dévastatrices de ce conflit. En plus de cela, les groupes armés ont entravé les activités agricoles et pastorales, entraînant une insécurité alimentaire généralisée et une inflation galopante des prix des denrées de première nécessité. Les fermetures d'écoles et de centres de santé dans les régions touchées ont également restreint l'accès à l'éducation et aux soins de santé, agissant comme des obstacles supplémentaires à la reconstruction de la vie quotidienne pour les populations assiégées », a déploré Mme Daoud.
D’après Ousmane Diallo, malgré les efforts d'Amnesty International pour recueillir des preuves et des témoignages dans les régions assiégées, les sollicitations adressées aux ministères compétents sont restées sans réponse. Face à ces conclusions préoccupantes, l’ONG a appelé les autorités burkinabè à « prendre des mesures immédiates pour protéger la population civile et à engager des actions concertées pour mettre fin aux exactions et aux atteintes aux droits humains perpétrées par les groupes armés ». Elle a aussi exhorté la communauté internationale à intensifier son engagement pour mettre fin à la crise humanitaire au Burkina Faso, en apportant un soutien accru aux initiatives humanitaires et aux efforts de stabilisation dans la région.