Les révélations de Wikileaks continuent d’étaler la vie politico-médiatique sénégalaise. En effet ces révélations jusque-là défavorables à la famille Wade, ont pris une autre tournure avec cette nouvelle de la présumée validité de la candidature contestée de Me Wade pour un troisième mandat. Le journal « L’observateur » indique que sur le site de wikileaks, est inscrit « Dans une interview datant du 18 septembre 2009 qu’il a accordée à un journal français, au service de l’Afrique, le président sénégalais, Abdoulaye Wade a annoncé qu’il allait se présenter pour un troisième mandat présidentiel. Immédiatement l’opposition a tenté de minimiser cette décision, en soutenant que c’était juste une stratégie du président pour remettre à plus tard la question de la succession, après avoir bien positionné son fils, Karim Wade pour sa succession ». La diplomatie américaine à Dakar, avec à la tête Maria Bernicat à l’époque mentionne que « dans l’ancienne constitution du Sénégal, il n’y a aucune disposition qui limite le nombre de mandats du président. Wade a été élu en 2000 sur la base de cette Constitution. En 2001, le Sénégal a adopté une nouvelle constitution qui introduit un dispositif limitant à deux mandats consécutifs à la présidence et réduit la durée du mandat à cinq ans. Cependant, ce dispositif n’est pas rétroactif au premier mandat de Wade parce qu’à ce moment, cette nouvelle constitution n’était pas encore entrée en vigueur. Pour cette raison, son premier mandat a été de sept ans et la limite des deux mandats consécutifs commence avec son deuxième mandat, qui a débuté en 2007. Toutefois, dans une autre modification de la Constitution intervenue à l’Assemblée nationale sénégalaise, sur instruction du président Wade, la durée du mandat a été ramenée à sept ans. Ce changement ne s’applique pas rétroactivement à l’actuel mandat de Me Wade, qui va durer cinq ans et qui prend fin en 2012. Donc, à moins qu’il y ait un autre changement, le prochain président sera élu pour un mandat de sept ans ». Une nouvelle très bien accueillie par la majorité présidentielle, qui, pour une première, ne pense pas douter de l’ « authenticité du câble » ou de la « fiabilité des sources ». Au contraire, elle s’est empressée de la répandre dans toutes les rédactions du pays.