Le Sénégal a officiellement lancé la campagne des « 16 jours d’activisme » contre la violence basée sur le genre, le lundi 25 novembre. Dans ce cadre, l'Organisation internationale du travail (OIT), en collaboration avec le ministère du Travail et de l’Emploi de la France, la Coalition internationale pour l'Égalité salariale (EPIC) et le Bureau international du travail (BIT), a organisé, ce mardi 26 novembre, un événement tripartite sous-régional, qui se tient actuellement à Dakar (Sénégal). Cet événement de trois jours porte sur le thème « Lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail & Égalité de rémunération et de carrière entre les hommes et les femmes ».
Ce projet de coopération technique (2020-2024) cible l’Afrique de l'Ouest, avec une attention particulière portée sur le Bénin, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Il s'inscrit dans le cadre de la promotion de la Convention n° 190 et de la recommandation de 2001 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
Une première composante de ce projet a été dédiée à l’élaboration de méthodologies pour mesurer la prévalence de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Ce travail, soutenu par le Département des Statistiques du Bureau international du travail (BIT), fait partie d'un effort plus large visant à développer une méthodologie de mesure de la prévalence de la violence et du harcèlement au travail. Une deuxième composante s’est concentrée sur un appui technique et pratique aux coopératives, pour promouvoir l'égalité des genres au sein de l’économie informelle, en réduisant les écarts de revenus entre hommes et femmes et en abordant les défis liés aux responsabilités familiales.
Fondé sur une approche inclusive et intégrée, prenant en compte les considérations de genre, le projet est mené en favorisant la recherche institutionnalisée, l’assistance technique, le dialogue social, la sensibilisation et le renforcement des capacités des mandants et partenaires. Afin de consolider les connaissances acquises à travers ce projet et permettre la discussion, la validation et la large diffusion des résultats de la recherche auprès des décideurs politiques, des partenaires sociaux et du grand public.
Lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail
Le ministre sénégalais du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions, Yancoba Diémé, venu présider l’événement, a d’abord salué l’organisation du BIT et des pays frères participants à cet événement, qui formalise aujourd’hui la lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail, ainsi que l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.
Cependant, Yancoba Diémé a souligné que « le Sénégal tient compte de cela », avant de préciser : « Le Sénégal est un pays de paix, un pays où la femme a même, sur le plan coutumier, autant de pouvoir, voire plus de droits que l’homme. Nous avons anticipé, dans le cadre de la révision en cours du code du travail, certains aspects et nous avons même tenté d’aller au-delà. Car, au-delà de la lutte contre le harcèlement et de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, nous pensons qu'il est nécessaire d’envisager la carrière dans sa globalité. La carrière va du recrutement à l’exécution du contrat, en passant par la partie contentieuse, jusqu’à la situation de chacun. La carrière doit tenir compte de la situation de la femme enceinte, de sa vulnérabilité, pour que l’égalité soit pleinement réalisable », a précisé le ministre.
Respect des conventions sur les conditions des femmes
Yancoba Diémé a également indiqué que le Sénégal se classe « en tête » des pays qui respectent toutes les conventions concernant la condition des femmes. « Je félicite tous les participants et attends les résultats de ces travaux pour une meilleure application. Nous sommes également très sensibles à la ratification de la Convention 190. Cependant, comme je l’ai précisé, chaque pays a sa culture, ses croyances et ses réalités, et il faut en tenir compte. Le Sénégal est un pays ouvert à l’application des conventions ; si nous devions être notés sur ce point, nous serions premiers sur la planète. Le plus important, c’est de ratifier et d’appliquer, et nous en sommes conscients. »
« Nous venons d’élire une nouvelle Assemblée nationale, qui n’est pas encore installée. Nous avons beaucoup de lois à traiter, et je ne peux pas encore indiquer une date, mais la volonté politique est là, et c’est l’essentiel. Nous y travaillons déjà et nous n’attendons pas la ratification de la convention pour que la femme au Sénégal ait la pleine jouissance de ses droits. La femme a déjà ses droits, mais il faut améliorer les dispositifs pour les encadrer. C’est pourquoi, aujourd’hui, 26 novembre 2024, je vais lancer dans quelques minutes les travaux de révision du code du travail, le nouveau code, à la demande du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Je pense également que c’est un terrain fertile pour concrétiser la protection de la femme contre le harcèlement au travail, et plus particulièrement la protection que nous devons à la femme, à la fille et à la jeunesse », a conclu M. Diémé.
Ce projet de coopération technique (2020-2024) cible l’Afrique de l'Ouest, avec une attention particulière portée sur le Bénin, la Côte d'Ivoire, la Guinée-Bissau et le Sénégal. Il s'inscrit dans le cadre de la promotion de la Convention n° 190 et de la recommandation de 2001 sur la violence et le harcèlement dans le monde du travail.
Une première composante de ce projet a été dédiée à l’élaboration de méthodologies pour mesurer la prévalence de la violence et du harcèlement dans le monde du travail. Ce travail, soutenu par le Département des Statistiques du Bureau international du travail (BIT), fait partie d'un effort plus large visant à développer une méthodologie de mesure de la prévalence de la violence et du harcèlement au travail. Une deuxième composante s’est concentrée sur un appui technique et pratique aux coopératives, pour promouvoir l'égalité des genres au sein de l’économie informelle, en réduisant les écarts de revenus entre hommes et femmes et en abordant les défis liés aux responsabilités familiales.
Fondé sur une approche inclusive et intégrée, prenant en compte les considérations de genre, le projet est mené en favorisant la recherche institutionnalisée, l’assistance technique, le dialogue social, la sensibilisation et le renforcement des capacités des mandants et partenaires. Afin de consolider les connaissances acquises à travers ce projet et permettre la discussion, la validation et la large diffusion des résultats de la recherche auprès des décideurs politiques, des partenaires sociaux et du grand public.
Lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail
Le ministre sénégalais du Travail, de l'Emploi et des Relations avec les Institutions, Yancoba Diémé, venu présider l’événement, a d’abord salué l’organisation du BIT et des pays frères participants à cet événement, qui formalise aujourd’hui la lutte contre la violence et le harcèlement dans le monde du travail, ainsi que l’égalité salariale entre les hommes et les femmes.
Cependant, Yancoba Diémé a souligné que « le Sénégal tient compte de cela », avant de préciser : « Le Sénégal est un pays de paix, un pays où la femme a même, sur le plan coutumier, autant de pouvoir, voire plus de droits que l’homme. Nous avons anticipé, dans le cadre de la révision en cours du code du travail, certains aspects et nous avons même tenté d’aller au-delà. Car, au-delà de la lutte contre le harcèlement et de l’égalité salariale entre les hommes et les femmes, nous pensons qu'il est nécessaire d’envisager la carrière dans sa globalité. La carrière va du recrutement à l’exécution du contrat, en passant par la partie contentieuse, jusqu’à la situation de chacun. La carrière doit tenir compte de la situation de la femme enceinte, de sa vulnérabilité, pour que l’égalité soit pleinement réalisable », a précisé le ministre.
Respect des conventions sur les conditions des femmes
Yancoba Diémé a également indiqué que le Sénégal se classe « en tête » des pays qui respectent toutes les conventions concernant la condition des femmes. « Je félicite tous les participants et attends les résultats de ces travaux pour une meilleure application. Nous sommes également très sensibles à la ratification de la Convention 190. Cependant, comme je l’ai précisé, chaque pays a sa culture, ses croyances et ses réalités, et il faut en tenir compte. Le Sénégal est un pays ouvert à l’application des conventions ; si nous devions être notés sur ce point, nous serions premiers sur la planète. Le plus important, c’est de ratifier et d’appliquer, et nous en sommes conscients. »
« Nous venons d’élire une nouvelle Assemblée nationale, qui n’est pas encore installée. Nous avons beaucoup de lois à traiter, et je ne peux pas encore indiquer une date, mais la volonté politique est là, et c’est l’essentiel. Nous y travaillons déjà et nous n’attendons pas la ratification de la convention pour que la femme au Sénégal ait la pleine jouissance de ses droits. La femme a déjà ses droits, mais il faut améliorer les dispositifs pour les encadrer. C’est pourquoi, aujourd’hui, 26 novembre 2024, je vais lancer dans quelques minutes les travaux de révision du code du travail, le nouveau code, à la demande du chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye. Je pense également que c’est un terrain fertile pour concrétiser la protection de la femme contre le harcèlement au travail, et plus particulièrement la protection que nous devons à la femme, à la fille et à la jeunesse », a conclu M. Diémé.