Entre 1980 et 2000, l’économie du Sénégal a traversé plusieurs phases importantes, marquées par des réformes économiques et des changements structurels visant à redresser la situation financière du pays. Voici un résumé des principaux événements économiques de cette période :
1. Programme d'ajustement structurel (PAS) :
Dès le début des années 1980, le Sénégal a adopté un Programme d'Ajustement Structurel (PAS) sous la pression du FMI et de la Banque mondiale. L'objectif était de stabiliser l'économie, de réduire la dette et de libéraliser les secteurs économiques. Ce programme a impliqué une série de réformes, notamment la réduction des dépenses publiques, la privatisation des entreprises d’État, la suppression de certaines subventions et la mise en place de politiques de dévaluation du franc CFA.
Ces mesures ont eu des conséquences négatives sur les populations, comme une hausse du chômage, des inégalités accrues et une baisse du pouvoir d’achat.
2. Privatisation :
Dans le cadre des PAS, le gouvernement sénégalais a entrepris un processus de privatisation des entreprises publiques. L'idée était de rendre ces entreprises plus efficaces et compétitives, et de réduire le poids du secteur public dans l'économie. Cependant, cette privatisation a souvent été critiquée pour son manque de transparence et ses effets limités sur le développement économique du pays.
3. Dévaluation du CFA :
En 1994, le franc CFA a été dévalué de 50% par rapport au franc français. Cette dévaluation a eu un impact significatif sur l’économie sénégalaise. D'un côté, elle a amélioré la compétitivité des exportations sénégalaises, en réduisant les coûts de production. D'un autre côté, elle a provoqué une inflation élevée, une érosion du pouvoir d’achat des ménages et une augmentation de la dette extérieure.
4. Plan d’urgence Sakho Loum :
Le "Plan d’urgence Sakho Loum" a été lancé en 1994 sous le gouvernement du président Abdou Diouf pour répondre aux difficultés économiques du pays. Ce plan visait à relancer l'économie en injectant des fonds dans les secteurs clés comme l’agriculture, l’industrie, les infrastructures et les services sociaux. Il mettait également l'accent sur la lutte contre la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des populations vulnérables. Ce plan a cherché à pallier les effets négatifs du PAS et de la dévaluation du CFA.
En résumé, entre 1980 et 2000, l’économie du Sénégal a été marquée par des réformes structurelles importantes, qui ont eu des effets contrastés. Si certains aspects, comme la compétitivité des exportations et la modernisation de certains secteurs, ont été positifs, les conséquences sociales et économiques (hausse de la pauvreté, inégalités accrues, difficultés pour les populations) ont suscité des critiques importantes.
Par Babacar BITEYE
1. Programme d'ajustement structurel (PAS) :
Dès le début des années 1980, le Sénégal a adopté un Programme d'Ajustement Structurel (PAS) sous la pression du FMI et de la Banque mondiale. L'objectif était de stabiliser l'économie, de réduire la dette et de libéraliser les secteurs économiques. Ce programme a impliqué une série de réformes, notamment la réduction des dépenses publiques, la privatisation des entreprises d’État, la suppression de certaines subventions et la mise en place de politiques de dévaluation du franc CFA.
Ces mesures ont eu des conséquences négatives sur les populations, comme une hausse du chômage, des inégalités accrues et une baisse du pouvoir d’achat.
2. Privatisation :
Dans le cadre des PAS, le gouvernement sénégalais a entrepris un processus de privatisation des entreprises publiques. L'idée était de rendre ces entreprises plus efficaces et compétitives, et de réduire le poids du secteur public dans l'économie. Cependant, cette privatisation a souvent été critiquée pour son manque de transparence et ses effets limités sur le développement économique du pays.
3. Dévaluation du CFA :
En 1994, le franc CFA a été dévalué de 50% par rapport au franc français. Cette dévaluation a eu un impact significatif sur l’économie sénégalaise. D'un côté, elle a amélioré la compétitivité des exportations sénégalaises, en réduisant les coûts de production. D'un autre côté, elle a provoqué une inflation élevée, une érosion du pouvoir d’achat des ménages et une augmentation de la dette extérieure.
4. Plan d’urgence Sakho Loum :
Le "Plan d’urgence Sakho Loum" a été lancé en 1994 sous le gouvernement du président Abdou Diouf pour répondre aux difficultés économiques du pays. Ce plan visait à relancer l'économie en injectant des fonds dans les secteurs clés comme l’agriculture, l’industrie, les infrastructures et les services sociaux. Il mettait également l'accent sur la lutte contre la pauvreté et l'amélioration des conditions de vie des populations vulnérables. Ce plan a cherché à pallier les effets négatifs du PAS et de la dévaluation du CFA.
En résumé, entre 1980 et 2000, l’économie du Sénégal a été marquée par des réformes structurelles importantes, qui ont eu des effets contrastés. Si certains aspects, comme la compétitivité des exportations et la modernisation de certains secteurs, ont été positifs, les conséquences sociales et économiques (hausse de la pauvreté, inégalités accrues, difficultés pour les populations) ont suscité des critiques importantes.
Par Babacar BITEYE
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