Que l'Eglise s'affiche hostile au mariage homosexuel et au droit à mourir, même quand ne subsiste que la douleur de fin de vie, n'a rien de surprenant. Et que cette position doctrinale s'exprime dans une prière, non plus. Le Vatican a toujours considéré, à l’instar d’ailleurs des plus hauts représentants de l’islam et du judaïsme, que la vie était sacrée et le mariage l’union exclusive d’un homme et d’une femme.
Mais voilà : ces deux questions fortes de société ont resurgi en France avec l'alternance politique du printemps. Et leur évocation dans les messes du 15 août prend, du coup, les accents d'un discours lui aussi politique et plus seulement religieux. D'autant que le président de la conférence épiscopale de France, le cardinal André Vingt-Trois, dans le texte adressé à tous les diocèses, apostrophe directement les « nouveaux élus » du pays. L’archevêque de Paris les appelle à faire primer « le bien commun » sur « les requêtes particulières ».
« Rupture de civilisation »
Comme s’il y avait donc danger pour l’unité, ou à tout le moins la cohésion nationale. Sinon un risque de « rupture de civilisation », selon les mots cette fois du cardinal Philippe Barbarin, mardi 14 août 2012, dans les colonnes du Figaro. L'archevêque de Lyon va, lui, jusqu’à considérer l'adoption par des couples homosexuels comme un abus législatif, comme si le Parlement se prenait pour « Dieu le Père ».
Le prélat se défend de tout ostracisme en insistant sur le rôle important qu’ont pu jouer des homosexuels dans l’histoire de l’Eglise et l'« héritage extraordinaire » que lui ont légué certains d’entre eux, tel Michel-Ange. Mais « que chacun garde le sens des limites de sa responsabilité », martèle-t-il, en dénonçant une volonté de « dénaturer le mariage ».
Polémique
La « proposition nationale pour une prière des fidèles » du cardinal André Vingt-Trois a déclenché un début de polémique, dès le début de la semaine. Le président apparenté socialiste de l’association « Elus locaux contre le sida », Jean-Luc Romero, considère que l’Eglise catholique interfère dans le champ politique et en vient à contester « le vote des Français, qui en élisant François Hollande, ont voté pour la proposition 31 [du candidat socialiste] qui prévoit l’ouverture du mariage aux conjoints de même sexe ».
Jean-Luc Romero en appelle lui aussi aux catholiques français, divisés par cette prise de position. Il les invite « à prier », mais afin que le patron des évêques « retrouve le chemin de la raison, en lui rappelant que le vote démocratique s’impose à tous ».
Alors que 63% des Français se disent aujourd’hui favorables au mariage entre personnes du même sexe et 56% à l’adoption, le porte-parole la conférence épiscopale a tenté de calmer le jeu, mardi 14 août, en parlant de « débat nécessaire » sur le mariage entre hommes et entre femmes, ainsi que sur la fin de vie, et en soulignant que la prière de ce 15 août était « d'abord consacrée aux victimes de la crise sociale ».
RFI
Mais voilà : ces deux questions fortes de société ont resurgi en France avec l'alternance politique du printemps. Et leur évocation dans les messes du 15 août prend, du coup, les accents d'un discours lui aussi politique et plus seulement religieux. D'autant que le président de la conférence épiscopale de France, le cardinal André Vingt-Trois, dans le texte adressé à tous les diocèses, apostrophe directement les « nouveaux élus » du pays. L’archevêque de Paris les appelle à faire primer « le bien commun » sur « les requêtes particulières ».
« Rupture de civilisation »
Comme s’il y avait donc danger pour l’unité, ou à tout le moins la cohésion nationale. Sinon un risque de « rupture de civilisation », selon les mots cette fois du cardinal Philippe Barbarin, mardi 14 août 2012, dans les colonnes du Figaro. L'archevêque de Lyon va, lui, jusqu’à considérer l'adoption par des couples homosexuels comme un abus législatif, comme si le Parlement se prenait pour « Dieu le Père ».
Le prélat se défend de tout ostracisme en insistant sur le rôle important qu’ont pu jouer des homosexuels dans l’histoire de l’Eglise et l'« héritage extraordinaire » que lui ont légué certains d’entre eux, tel Michel-Ange. Mais « que chacun garde le sens des limites de sa responsabilité », martèle-t-il, en dénonçant une volonté de « dénaturer le mariage ».
Polémique
La « proposition nationale pour une prière des fidèles » du cardinal André Vingt-Trois a déclenché un début de polémique, dès le début de la semaine. Le président apparenté socialiste de l’association « Elus locaux contre le sida », Jean-Luc Romero, considère que l’Eglise catholique interfère dans le champ politique et en vient à contester « le vote des Français, qui en élisant François Hollande, ont voté pour la proposition 31 [du candidat socialiste] qui prévoit l’ouverture du mariage aux conjoints de même sexe ».
Jean-Luc Romero en appelle lui aussi aux catholiques français, divisés par cette prise de position. Il les invite « à prier », mais afin que le patron des évêques « retrouve le chemin de la raison, en lui rappelant que le vote démocratique s’impose à tous ».
Alors que 63% des Français se disent aujourd’hui favorables au mariage entre personnes du même sexe et 56% à l’adoption, le porte-parole la conférence épiscopale a tenté de calmer le jeu, mardi 14 août, en parlant de « débat nécessaire » sur le mariage entre hommes et entre femmes, ainsi que sur la fin de vie, et en soulignant que la prière de ce 15 août était « d'abord consacrée aux victimes de la crise sociale ».
RFI
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