Le pasteur Josué Binoua, nouveau ministre de l'Intérieur et de la Sécurité en Centrafrique. DR
En dépit des rumeurs qui ont couru à Bangui, le départ de Noureddine Adam du ministère de la Sécurité n'est pas une sanction. Le numéro deux de la Seleka conserve son statut de ministre d'Etat, et prend la tête de la Cedad, le Comité extraordinaire de la défense des acquis démocratiques, une sorte de service de renseignement.
Considéré comme le cerveau du coup d'Etat du 24 mars, Noureddine Adam est un homme de l'ombre et ne cachait pas sa volonté de quitter les devants de la scène, selon plusieurs sources. Son remplacement était donc attendu.
Josué Binoua, nouveau chef de la sécurité
Plus surprenant en revanche est le choix de son successeur : Josué Binoua - . Ancien homme fort du régime de l'ex-président, François Bozizé, il s'était montré très critique vis-à-vis de la Seleka lors de son offensive, dénonçant à plusieurs reprises un « péril islamique ». Officiellement, sa nomination constitue donc un geste d'apaisement.
Mais quelle sera sa marge manœuvre ? Beaucoup s'interrogent à Bangui et y voient surtout une manière pour Michel Djotodia de donner des gages à la communauté internationale après les exactions commises à Boy-Rabe. Le président de la transition peine à ramener la sécurité dans son pays. Il est accusé de laisser la conduite des affaires entre les mains d'anciens seigneurs de guerre.
Nouvelles violences à Boy-Rabe
Et le quartier de Boy-Rabe, dans le nord de Bangui, a connu un nouveau regain de violence, mardi 27 août. Un calme précaire régnait hier soir. Les éléments armés qui tenaient la sortie est du quartier ont été délogés par la Fomac en fin d'après-midi. La Force multinationale d'Afrique centrale est intervenue avec quelque 300 hommes et 60 véhicules. Elle patrouillait encore mardi soir tandis que la Seleka était cantonnée à un check-point.
Pour rappel, la Seleka avait investi le quartier de Boy-Rabe la semaine dernière dans une opération dite de « fouille de caches d’armes ». Une opération musclée qui avait mal tourné : une dizaine de personnes avaient été tuées. De nombreux pillages avaient également été constatés. Cette fois, aucune perte en vies humaines n’a été déplorée, mais de nouveau, des scènes de pillages ont été signalées.
Un pays « au bord de la somalisation »
Après ces violences, la France s'inquiète de la situation dans le pays. Lors de la conférence des ambassadeurs, mardi, le président français, François Hollande a appelé l'ONU et l'Union africaine à se saisir de la situation en Centrafrique, un pays, a-t-il dit, « au bord de la somalisation » où 60 000 enfants risquent de mourir de malnutrition et qui compte un million et demi de déplacés. Selon lui, « il est plus que temps d'agir ».
Source : Rfi.fr
Considéré comme le cerveau du coup d'Etat du 24 mars, Noureddine Adam est un homme de l'ombre et ne cachait pas sa volonté de quitter les devants de la scène, selon plusieurs sources. Son remplacement était donc attendu.
Josué Binoua, nouveau chef de la sécurité
Plus surprenant en revanche est le choix de son successeur : Josué Binoua - . Ancien homme fort du régime de l'ex-président, François Bozizé, il s'était montré très critique vis-à-vis de la Seleka lors de son offensive, dénonçant à plusieurs reprises un « péril islamique ». Officiellement, sa nomination constitue donc un geste d'apaisement.
Mais quelle sera sa marge manœuvre ? Beaucoup s'interrogent à Bangui et y voient surtout une manière pour Michel Djotodia de donner des gages à la communauté internationale après les exactions commises à Boy-Rabe. Le président de la transition peine à ramener la sécurité dans son pays. Il est accusé de laisser la conduite des affaires entre les mains d'anciens seigneurs de guerre.
Nouvelles violences à Boy-Rabe
Et le quartier de Boy-Rabe, dans le nord de Bangui, a connu un nouveau regain de violence, mardi 27 août. Un calme précaire régnait hier soir. Les éléments armés qui tenaient la sortie est du quartier ont été délogés par la Fomac en fin d'après-midi. La Force multinationale d'Afrique centrale est intervenue avec quelque 300 hommes et 60 véhicules. Elle patrouillait encore mardi soir tandis que la Seleka était cantonnée à un check-point.
Pour rappel, la Seleka avait investi le quartier de Boy-Rabe la semaine dernière dans une opération dite de « fouille de caches d’armes ». Une opération musclée qui avait mal tourné : une dizaine de personnes avaient été tuées. De nombreux pillages avaient également été constatés. Cette fois, aucune perte en vies humaines n’a été déplorée, mais de nouveau, des scènes de pillages ont été signalées.
Un pays « au bord de la somalisation »
Après ces violences, la France s'inquiète de la situation dans le pays. Lors de la conférence des ambassadeurs, mardi, le président français, François Hollande a appelé l'ONU et l'Union africaine à se saisir de la situation en Centrafrique, un pays, a-t-il dit, « au bord de la somalisation » où 60 000 enfants risquent de mourir de malnutrition et qui compte un million et demi de déplacés. Selon lui, « il est plus que temps d'agir ».
Source : Rfi.fr