Je vais démonter les points que vous avez soulevés
Vous aviez promis dans votre précédente contribution de revenir sur le taux de croissance, le taux de pression fiscale, l’investissement qui différent dans la SND et ceux dans la LFI 2025. Vous aviez émis la conclusion, je vous cite « le projet de la LFI 2025 ne sont conformes aux promesses faites dans le "projet ou stratégie nationale de développement 2025-2029" pour l'année 2025 (Allez lire à la page 110 du projet et faites les comparaisons avec les éléments contenus à la page 25 de la LFI). Vous n’avez pas développé sur ce point.
Ma réponse sur ce point, il faut au minimum dégager les orientations économiques et sociales du budget de l’année 2025 par rapport à celles retenues dans la SND (2025-2029), afin de tirer des conclusions. On ne peut nullement à partir d’un taux de croissance de 9 % à 8 %, dire que le budget-2025 diffère de la SND. Les chiffres bougent en fonction des hypothèses macro-économiques qui ne sont pas figées dans le temps. Les projections sont révisées à la baisse où la hausse en fonction des hypothèses macroéconomiques liées à la conjoncture internationale et nationale. Je vous donne un exemple, l'objectif du PSE était une croissance moyenne de 7 % par an. Donne-nous une année, où cet objectif a été atteint, excepté l'année 2017.
Je viens maintenant sur vos commentaires sur la LFR-2024. Votre contribution fait référence à la LFR-2024 et non au budget de 2025. Aucun élément du budget de l’année 2025 n’est traité dans votre contribution.
1 - Vous dites des moins-values de recettes de fiscales de 600 milliards, malgré un terrorisme fiscal.
Terrorisme fiscal, c'est un langage politicien, vous savez très bien que le code général des impôts n'a pas changé. Les nouvelles autorités n'ont apporté aucune modification dans le code des impôts.
Explication du gap des recettes : les recettes fiscales sont intrinsèquement liées par la dynamique de l'activité économique. Les projections de recettes dans la LFI-2024 (vous étiez ministre dans ce budget) étaient basées sur un taux de croissance économique de 9,2 % dans la LFI-2024 contre un taux de 4,3% en 2023. Dans les faits, la croissance économique est estimée à 6,7 % de 2024, soit une perte de 2,5 points de croissance. Il en résulte une activité économique plus faible que prévu, en raison des tensions politiques sur le premier trimestre de 2024 et un démarrage tardif de la production des hydrocarbures, dont GTA (Sangomar a commencé en juin 2024 et GTA reporté en 2025). De plus, les renonciations fiscales sont estimées à 140 milliards de FCFA, pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages. En somme, quand une activité économique plus faible que prévu, les recettes fiscales le seront inéluctablement, à moins que l'Etat mobilise des recettes exceptionnelles.
2- Vous dites que les recettes non fiscales dans le secteur pétrolier ont baissé de 14,4 milliards.
Dès lors que la production de pétrole démarre en juin 2024 et uniquement dans le gisement de Sangomar, les recettes réelles ne peuvent que baisser dans la LFR-2024. Pour rappel, dans la LFI 2024, il a été prévu le démarrage de l'exploitation des hydrocarbures en mi-juin 2024, ce qui n'a pas été le cas.
3- Vous dites que pour la première fois, des dons budgétaires n'ont pas été mobilisés.
Les dons budgétaires sont liés à des performances sectorielles. Est ce qu'on peut contraindre un partenaire technique ou un pays à un décaissement d’un don budgétaire. Vous ne connaissez pas aussi la position des autorités. Jusqu'à votre départ en avril 2024, aucun don budgétaire n'était dans le TOFE (Tableau des Opérations Financières de l’Etat). Je peux aussi vous retourner la question.
3. Vous dites un renforcement des dépenses de fonctionnement et une coupe des dépenses d'investissement.
Sur ce point, cette pratique a été courante durant la phase 2 du PSE avec les LFR (réaménagement budgétaire et une coupe des dépenses d'investissement sur ressources intérieures).
Point 1: Vous dites que les dépenses ont augmenté de 683 milliards notamment les dépenses de fonctionnement et vous demandez aux autorités le respect de la rationalisation des dépenses de fonctionnement en citant une circulaire du Premier ministre.
Hallucinant encore ! Il faut être factuel quand on parle économie et surtout le budget, et ne pas être dans des généralités.
La hausse des dépenses est expliquée par l'augmentation de la subvention énergétique qui passe 215 milliards (1 % du PIB) dans la LFI à 450 milliards (2,2 % du PIB) dans la LFR. C'est la volonté des autorités de bloquer les prix de l'énergie et à la pompe pour soulager les ménages. Le cours du baril de 2023 est le même en 2024 (80 dollars). Je rappelle qu’en 2023, la subvention au secteur de l’énergie a été de 825 milliards de FCFA. La seconde hausse est liée au paiement des intérêts sur la dette publique. Sur ce point, le paiement se fait en lien du stock de la dette de l'année 2023. Vous êtes interpellés sur la dynamique de la dette.
La rationalisation des dépenses publiques tient plus à la rubrique des achats de biens et services de l'Etat qu'aux autres dépenses budgétaires. Il est aussi souhaitable qu'une rationalisation sur les transferts courants vers les organismes du secteur public. En somme, les transferts et subventions (hors secteur énergie) et les achats de biens et services ont baissé respectivement de 21 milliards et de 20 milliards de FCFA dans la LFR relativement à la LFI. Donc, la circulaire du Premier Ministre a donné des résultats positifs sur la rationalisation des dépenses. J'en déduis que vous avez une mauvaise interprétation de la notion rationalisation des dépenses de fonctionnement de l'Etat.
Point 2:Vous dites pourquoi vous coupez les dépenses d'investissement à la place des dépenses de fonctionnement. Mon grand économiste, quand vous avez des moins-values de recettes, une subvention énergétique et un paiement des intérêts sur la dette qui augmentent, il ne peut que résulter qu'une coupe des d'investissement financées sur ressources intérieures, à défaut de laisser le déficit budgétaire se creuser davantage. Or, le creusement du déficit budgétaire nécessite des emprunts supplémentaires, donc, un flux dette qui viendra s’ajouter au portefeuille de la dette existante.
Je suis au regret de noter que vous n'avez pas abordé la LFI - 2025 comme annoncé. J’attends vos commentaires sur le budget 2025.
Vous aviez promis dans votre précédente contribution de revenir sur le taux de croissance, le taux de pression fiscale, l’investissement qui différent dans la SND et ceux dans la LFI 2025. Vous aviez émis la conclusion, je vous cite « le projet de la LFI 2025 ne sont conformes aux promesses faites dans le "projet ou stratégie nationale de développement 2025-2029" pour l'année 2025 (Allez lire à la page 110 du projet et faites les comparaisons avec les éléments contenus à la page 25 de la LFI). Vous n’avez pas développé sur ce point.
Ma réponse sur ce point, il faut au minimum dégager les orientations économiques et sociales du budget de l’année 2025 par rapport à celles retenues dans la SND (2025-2029), afin de tirer des conclusions. On ne peut nullement à partir d’un taux de croissance de 9 % à 8 %, dire que le budget-2025 diffère de la SND. Les chiffres bougent en fonction des hypothèses macro-économiques qui ne sont pas figées dans le temps. Les projections sont révisées à la baisse où la hausse en fonction des hypothèses macroéconomiques liées à la conjoncture internationale et nationale. Je vous donne un exemple, l'objectif du PSE était une croissance moyenne de 7 % par an. Donne-nous une année, où cet objectif a été atteint, excepté l'année 2017.
Je viens maintenant sur vos commentaires sur la LFR-2024. Votre contribution fait référence à la LFR-2024 et non au budget de 2025. Aucun élément du budget de l’année 2025 n’est traité dans votre contribution.
1 - Vous dites des moins-values de recettes de fiscales de 600 milliards, malgré un terrorisme fiscal.
Terrorisme fiscal, c'est un langage politicien, vous savez très bien que le code général des impôts n'a pas changé. Les nouvelles autorités n'ont apporté aucune modification dans le code des impôts.
Explication du gap des recettes : les recettes fiscales sont intrinsèquement liées par la dynamique de l'activité économique. Les projections de recettes dans la LFI-2024 (vous étiez ministre dans ce budget) étaient basées sur un taux de croissance économique de 9,2 % dans la LFI-2024 contre un taux de 4,3% en 2023. Dans les faits, la croissance économique est estimée à 6,7 % de 2024, soit une perte de 2,5 points de croissance. Il en résulte une activité économique plus faible que prévu, en raison des tensions politiques sur le premier trimestre de 2024 et un démarrage tardif de la production des hydrocarbures, dont GTA (Sangomar a commencé en juin 2024 et GTA reporté en 2025). De plus, les renonciations fiscales sont estimées à 140 milliards de FCFA, pour soutenir le pouvoir d’achat des ménages. En somme, quand une activité économique plus faible que prévu, les recettes fiscales le seront inéluctablement, à moins que l'Etat mobilise des recettes exceptionnelles.
2- Vous dites que les recettes non fiscales dans le secteur pétrolier ont baissé de 14,4 milliards.
Dès lors que la production de pétrole démarre en juin 2024 et uniquement dans le gisement de Sangomar, les recettes réelles ne peuvent que baisser dans la LFR-2024. Pour rappel, dans la LFI 2024, il a été prévu le démarrage de l'exploitation des hydrocarbures en mi-juin 2024, ce qui n'a pas été le cas.
3- Vous dites que pour la première fois, des dons budgétaires n'ont pas été mobilisés.
Les dons budgétaires sont liés à des performances sectorielles. Est ce qu'on peut contraindre un partenaire technique ou un pays à un décaissement d’un don budgétaire. Vous ne connaissez pas aussi la position des autorités. Jusqu'à votre départ en avril 2024, aucun don budgétaire n'était dans le TOFE (Tableau des Opérations Financières de l’Etat). Je peux aussi vous retourner la question.
3. Vous dites un renforcement des dépenses de fonctionnement et une coupe des dépenses d'investissement.
Sur ce point, cette pratique a été courante durant la phase 2 du PSE avec les LFR (réaménagement budgétaire et une coupe des dépenses d'investissement sur ressources intérieures).
Point 1: Vous dites que les dépenses ont augmenté de 683 milliards notamment les dépenses de fonctionnement et vous demandez aux autorités le respect de la rationalisation des dépenses de fonctionnement en citant une circulaire du Premier ministre.
Hallucinant encore ! Il faut être factuel quand on parle économie et surtout le budget, et ne pas être dans des généralités.
La hausse des dépenses est expliquée par l'augmentation de la subvention énergétique qui passe 215 milliards (1 % du PIB) dans la LFI à 450 milliards (2,2 % du PIB) dans la LFR. C'est la volonté des autorités de bloquer les prix de l'énergie et à la pompe pour soulager les ménages. Le cours du baril de 2023 est le même en 2024 (80 dollars). Je rappelle qu’en 2023, la subvention au secteur de l’énergie a été de 825 milliards de FCFA. La seconde hausse est liée au paiement des intérêts sur la dette publique. Sur ce point, le paiement se fait en lien du stock de la dette de l'année 2023. Vous êtes interpellés sur la dynamique de la dette.
La rationalisation des dépenses publiques tient plus à la rubrique des achats de biens et services de l'Etat qu'aux autres dépenses budgétaires. Il est aussi souhaitable qu'une rationalisation sur les transferts courants vers les organismes du secteur public. En somme, les transferts et subventions (hors secteur énergie) et les achats de biens et services ont baissé respectivement de 21 milliards et de 20 milliards de FCFA dans la LFR relativement à la LFI. Donc, la circulaire du Premier Ministre a donné des résultats positifs sur la rationalisation des dépenses. J'en déduis que vous avez une mauvaise interprétation de la notion rationalisation des dépenses de fonctionnement de l'Etat.
Point 2:Vous dites pourquoi vous coupez les dépenses d'investissement à la place des dépenses de fonctionnement. Mon grand économiste, quand vous avez des moins-values de recettes, une subvention énergétique et un paiement des intérêts sur la dette qui augmentent, il ne peut que résulter qu'une coupe des d'investissement financées sur ressources intérieures, à défaut de laisser le déficit budgétaire se creuser davantage. Or, le creusement du déficit budgétaire nécessite des emprunts supplémentaires, donc, un flux dette qui viendra s’ajouter au portefeuille de la dette existante.
Je suis au regret de noter que vous n'avez pas abordé la LFI - 2025 comme annoncé. J’attends vos commentaires sur le budget 2025.