La confiscation du droit de suffrage des Sénégalais pourrait faire peser des périls irréversibles sur les institutions de la République, garantes de notre contrat social, mais aussi sur la concorde nationale et la paix civile
Dans une République démocratique, l’élection présidentielle est une échéance cruciale car le gardien de la Constitution, clef de voûte des Institutions et chef suprême des armées tire toute sa légitimité du suffrage de ses concitoyens.
C’est pourquoi, les délais d’organisation de l’élection sont gravés dans le marbre de la Constitution. Et c’est pourquoi, nous intellectuels, universitaires et membres de la société civile, profondément attachés à la préservation des acquis démocratiques du Sénégal, nous opposons à toute idée de report de l’élection présidentielle prévue le 25 février 2024 et par là-même à tout décalage de la campagne électorale du premier tour qui doit débuter le 4 février 2024.
Nous exigeons de monsieur Macky Sall, président de la République du Sénégal jusqu’au 3 avril 2024, de placer « la patrie avant le parti », de « veiller au respect scrupuleux du calendrier républicain en rejetant catégoriquement, tout projet ou tentative de report de l’élection présidentielle » et enfin de prémunir notre pays du chemin de « l’anarchie et du chaos ».
La confiscation du droit de suffrage des Sénégalais pourrait faire peser des périls irréversibles sur les institutions de la République, garantes de notre contrat social, mais aussi sur la concorde nationale et la paix civile.
Nous exhortons par conséquent l’Administration électorale, la Justice et les forces de défense et de sécurité à faire passer l’intérêt supérieur du Sénégal avant toute autre considération. Il leur revient de garantir sans faiblesse la loyauté, la régularité et la sincérité du scrutin sur toute l’étendue du territoire national ainsi que dans toutes les représentations diplomatiques et autres lieux où votera la diaspora.
Nous convions tous nos compatriotes à s’ériger contre une haute trahison qui achèverait, in fine, un coup d’état contre la République et la démocratie.
Prof. Souleymane Gomis, FLSH, UCAD
Prof. Mbissane Ngom, USF SJP, UGB
Prof. Abdou Aziz Diouf, FSJP, UCAD
Prof. Diouma Kobor, UFR ST, UASZ
Prof. Amadou Fall, FASTEF, UCAD
Prof. Babou Diène, UGB,
Prof. Massamba Diouf, FMPO, UCAD
Prof. Cheikh Thiam, Amherst college, USA
Prof. El Hadji Samba Ndiaye, FSJP, UCAD
Prof. Sidy Alpha Ndiaye, FSJP, UCAD
Prof. Daouda Ngom, FST, UCAD
Prof. Aliou Thiongane, FMPO, UCAD
Prof. Abdoulaye Keita, IFAN, UCAD
Prof. Mouhamed Abdallah Ly, IFAN, UCAD
Prof. Cheikh Omar Thiam, FLSH, UCAD
Prof. Mbaye Diagne Mbaye, UASZ
Prof. El Hadji Alioune Fall, FST, UCAD
Prof. El Hadji Babacar Ly, UFR SAT, UGB
Prof. Bakary Manga, FST, UCAD
Prof. Mouhamadou Thiam, EPT, UCAD
Dr. Ndèye Astou Ndiaye, FSJP, UCAD
Dr. El Hadji Malick Sy Camara, FLSH, UCAD
Dr. Salif Baldé, ESEA, UCAD
Dr. Abdoulaye Mbaye, EPT, UCAD
Dr. Jean Domingo, FST, UCAD
Dr. Mamadou Seydou Ba, UFR ST, UASZ
Dr. Arfang Ousmane Kémo Goudiaby, UFR ST, UASZ
Dr. Lamine Badji, UNCHK
Dr. Aliou Sène, FASTEF, UCAD
Dr. Lamine Diamé, FST, UCAD
Dr. Mohamed Badji, FASEG, ucad
Dr. Mamecor Faye, FST, UCAD
Dr. Boubacar Camara, UFR ST, UASZ
Dr. Seydi Mansour Sy Seck, FST, UCAD
Dr. Ndéné Mbodji, FLSH, UCAD
Dr. Ibrahima Niang, FLSH, UCAD
Dr. Mouhamed Lat Diop, EBAD, UCAD
Dr. Moda Dieng, Enseignant-chercheur, Montréal
Dr. Cheikh Tidiane Hanne, Géographe, Genève
Dr. Bocar Kane, Biologiste, Paris
Dr. Pape Chérif Bertrand Bassène, Akandijack, FLSH, UCAD
Dr. Mamadou Kabirou Gano, FASTEF, UCAD
Dr. Oumar Dia, FLSH, UCAD
Dr. Thierno Ly, IFE, UCAD
Dr. Mouhamadou Boye, UFR SJP, UGB
Dr. Gorgui Diouf, FST, UCAD
Dr. Joseph Sambasene Diatta, UFR ST, UASZ
Mme Oumy Diakhaté, DEMSG/IA de Rufisque
M. Youssouf Mansal, Ingénieur Génie civil
M. Souleymane Diop, Journaliste et consultant en communication
Dr. Ndiamé Diop, inspecteur d’éducation à la retraite
Dr. Mamadou Thior Maître de conférences assimilé FLSH/UCAD