Une minute de silence, en hommage aux 118 victimes du vol d'Air Algérie. Jeudi 24 juillet, François Hollande a téléphoné à son homologue comorien Ikililou Doinine pour lui annoncer qu'il annulait sa venue au sommet des chefs d'Etat de la COI. « S’il est une nation qui comprend bien le choc d'une telle catastrophe aérienne, c'est bien la nation comorienne », a déclaré la représentante de la France, l'ambassadrice déléguée à la coopération dans l'océan Indien, Claudine Ledoux, en référence au crash de la Yéménia Airways au large des Comores en 2009, qui avait fait 152 victimes.
« Ce n'est pas une déception, c'est un devoir pour nous d'être solidaires avec la France de montrer que nous sommes avec ce pays frère, avec ce pays ami, a déclaré pour sa part Said Hassane, ministre comorien des Relations extérieures. Donc aujourd'hui je me réjouis de voir que tous les pays de l'océan Indien ont manifesté leur solidarité avec nos amis français ».
Sur proposition du président comorien, les cinq pays membres ont entériné le report de ce 4e sommet des chefs d'Etat de la Commission de l'océan Indien. Ikililou Doinine a déjà proposé une date, la 3e semaine du mois d'août. François Hollande est plus qu'attendu aux Comores, la dernière visite d'un président français dans l'archipel date d'il y a 24 ans, c'était François Mitterand en 1990.
Certains dossiers qui attendent François Hollande dans la zone sont épineux : l'Union des Comores revendique toujours Mayotte, département français depuis 2011. Autre conflit de souveraineté, les îles Eparses du canal du Mozambique, avec Madagascar cette fois-ci.
Source : Rfi.fr