Reportage à l'Université de Dakar.

L 'Université de Dakar reçoit la rencontre de l’Association des Œuvres Universitaires de la Francophonie. Une rencontre qui a comme entre autres objectifs de réfléchir sur les difficultés sociales rencontrées par les étudiants et y apporter des solutions En attendant les conclusions à la fin des travaux prévue le 24 mars, un tour au campus social de l’UCAD. Reportage.



L’ambiance, comme d’habitude, est à son comble dans le campus social à l’heure du repas. Les étudiants entrent et sortent des pavillons et se dirigent dans toutes les directions pour aller aux restaurants. Ils ne sont pas les seuls, pour compléter le décor : des mendiants, des gens présents au campus pour rendre une visite de courtoisie à des parents et amis mais aussi des élèves qui demandent de l’aide aux étudiants pour des devoirs à faire à la maison.
Des voitures se déplacent dans tous les sens, des taxis, des voitures personnelles et des cars du centre des Œuvres Universitaires de Dakar (COUD) aussi. La route principale qui traverse le campus et qui mène vers la grande porte est transformée en espace de vente avec des boutiques les une après les autres. Les échanges de plusieurs clients devant les boutiques conjugués aux sons des voitures engendrent un grand bruit dans le campus social.
Notre promenade nous mène dans les coins et recoins des pavillons. L'un des pavillons qui retient notre attention est de couleur marron et est construit en zinc et il est composé de 4 étages. L’état des lieux est vétuste; depuis les escaliers apparaissent des cassures sur les murs et les fers de la construction du pavillon sont rongés, certains même cassés.
Au 4ème étage, se trouve la chambre numéro 107. A l'intérieur se trouvent 8 étudiants dont certains sont assis sur des chaises et d’autres sur les deux lits prévus pour deux personnes. Les vitres de cette chambre sont cassées et certaines grilles de protection ont disparu. Au moment où certains revoient leurs cours d’autres autour du thé passent en revue l’actualité sénégalaise.
L’un des plus anciens étudiants de cette chambre Malang Badji, actuellement en maitrise d’histoire, déplore l’état des toilettes qu’il trouve très salles. "Les eaux puantes sont versées partout sur les carreaux et cela dégage une odeur nauséabonde. Une eau provient des canalisations qui sont en mauvais état". M. Badji tient à expliquer : «il faut reconnaitre que les femmes employées par le service des œuvres universitaires font leur travail comme il le faut. Mais souvent ,c’est au niveau des étudiants que se pose un problème d’hygiène. Car Ils peuvent partir aux toilettes et sans évacuer les déchets après usage».
A chaque fois que des pannes surviennent ,« les responsables du service des ateliers de l’UCAD sont avisés mais ils accusent du retard à réparer les dégâts qui entrainent des saletés partout », expliquent ces étudiants.
Selon l’un des occupants de la chambre, sous couvert de l’anonymat : «la condition de vie des étudiants au sein du campus social est déplorable ». Un autre assis sur une chaise, habillé en chemise blanche avec des souliers noirs, souligne : «les critères d’attribution des bourses ne sont pas justes. Comment peut-on donner un tiers de bourse à certains étudiants de la maîtrise et une bourse entière à ceux de la première année».
Une situation sociale difficile décriée par des étudiants dans leur chambre et constatée le temps d’une promenade au sein du campus social. La rencontre de l'Association des Œuvres Universitaires de la francophonie apportera peut-être des solutions.


Ibrahima DIABY

Mardi 23 Mars 2010 14:31


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