Abel Goumba, ancien Premier ministre centrafricain est mort le 11 mai 2009. (photo: sangonet.com)
Abel Goumba était un peu le Mandela centrafricain. Ancien compagnon de route du père de l'indépendance Barthélémy Boganda, le professeur Abel Goumba est l'un des fondateurs de la République centrafricaine.
Cet ancien agrégé de médecine s'oppose ensuite à tous les régimes, de Jean-Bedel Bokassa à Ange-Félix Patassé, en passant par le général Kolingba et son éternel rival David Dacko. Pour ses convictions, pour son combat en faveur du multipartisme et de la démocratie, il a connu l'exil et a même fait plusieurs séjours en prison.
Le coup d'Etat du 15 mars 2003 marque un tournant. Abel Goumba abandonne alors son image d'« éternel opposant » et accepte de diriger le gouvernement de réconciliation nationale, apportant ainsi sa caution morale au président autoproclamé François Bozizé.
« Monsieur mains propres »
Confronté aux réalités du pouvoir dans un pays exsangue, ravagé par une décennie de crises politico-militaires, « Monsieur mains propres » échoue : Il ne parvient pas à payer les fonctionnaires et à lutter contre les détournements.
Limogé assez brutalement en décembre 2003, il avait été immédiatement nommé au poste honorifique de vice-président, avant de devenir médiateur de la République. Son image s'est alors ternie sans s'assombrir totalement. Ce matin, le vieux lion est mort. La Centrafrique est en deuil.
Source: RFI
Cet ancien agrégé de médecine s'oppose ensuite à tous les régimes, de Jean-Bedel Bokassa à Ange-Félix Patassé, en passant par le général Kolingba et son éternel rival David Dacko. Pour ses convictions, pour son combat en faveur du multipartisme et de la démocratie, il a connu l'exil et a même fait plusieurs séjours en prison.
Le coup d'Etat du 15 mars 2003 marque un tournant. Abel Goumba abandonne alors son image d'« éternel opposant » et accepte de diriger le gouvernement de réconciliation nationale, apportant ainsi sa caution morale au président autoproclamé François Bozizé.
« Monsieur mains propres »
Confronté aux réalités du pouvoir dans un pays exsangue, ravagé par une décennie de crises politico-militaires, « Monsieur mains propres » échoue : Il ne parvient pas à payer les fonctionnaires et à lutter contre les détournements.
Limogé assez brutalement en décembre 2003, il avait été immédiatement nommé au poste honorifique de vice-président, avant de devenir médiateur de la République. Son image s'est alors ternie sans s'assombrir totalement. Ce matin, le vieux lion est mort. La Centrafrique est en deuil.
Source: RFI