L'Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA), regroupant huit pays (08) d'Afrique de l'Ouest, célèbre ses 30 ans d'existence, marquées par une résilience économique notable face à divers chocs exogènes. Depuis sa création en 1994, l'Union a traversé des crises multiples, de la récession économique mondiale de 2008 à la pandémie de COVID-19, tout en maintenant une croissance économique résiliente. Dans le but de sensibiliser les journalistes des États membres de l’UEMOA sur les chantiers de l’Union, un atelier de formation de 5 jours est organisé à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.
Lors de la journée d’ouverture ce lundi 9 septembre, Dr Souleymane Diarra, directeur de la stratégie et de l’évaluation de l’UEMOA a détaillé les performances économiques, ses défis actuels, et les relations intra régionales et internationales influençant son développement.
« Sur les dix dernières années, l’économie de l’UEMOA a démontré une croissance moyenne de 5,75 %, surpassant celle de l’Afrique subsaharienne (3,26 %) et des économies avancées (1,74 %). En 2020, au plus fort de la crise sanitaire, la croissance de l’UEMOA a été de 1,41 %, contre une récession de -1,59 % en Afrique subsaharienne. Ces chiffres témoignent de la capacité de l’Union à absorber les chocs exogènes tels que les crises sécuritaires et politiques internes, les perturbations économiques internationales comme la guerre russo-ukrainienne, et les impacts climatiques croissants », a expliqué Dr Diarra.
Malgré sa résilience, l’UEMOA fait face à plusieurs défis structuraux. « Les prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie grimpaient, l’inflation dans l’Union est restée relativement maîtrisée, se situant à 7,4 % en 2022, bien en deçà des niveaux observés dans des pays voisins comme le Ghana (31,25 %) et le Nigeria (18,84 %). Cette performance s’explique en partie par la parité fixe du franc CFA avec l’Euro, qui assure une certaine stabilité monétaire malgré les turbulences internationales. Le premier est le besoin de renforcer la convergence et la stabilité macroéconomique, mises à mal par la pandémie de COVID-19 », a annoncé Dr Diarra.
Il a ajouté que « la gestion de la dette publique reste également un point de vigilance, avec des déficits budgétaires aggravés par les dépenses de sécurité et les faiblesses dans la collecte des recettes fiscales ».
Les problèmes de transformation structurelle de l'économie sont un autre défi majeur. À en croire Souleymane Diarra, «l’économie de l’Union repose encore fortement sur le secteur tertiaire, représentant plus de 50 % du PIB, tandis que la transformation des matières premières agricoles et minières reste limitée. Cela maintient les pays membres dans une situation de dépendance vis-à-vis des importations de biens essentiels, rendant l’Union vulnérable aux fluctuations des marchés internationaux. »
Renforcement du marché
L’UEMOA se distingue par une forte intégration régionale, favorisée par des institutions telles que la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). D’après les informations fournies par directeur de la stratégie et de l’évaluation de l’UEMOA, « ces entités jouent un rôle crucial dans la stabilisation monétaire et le financement des projets de développement. Cependant, les échanges intracommunautaires, bien qu’en augmentation, restent limités par rapport aux échanges avec l’extérieur. Les exportations sont dominées par des matières premières, tandis que les importations sont constituées principalement de produits énergétiques et alimentaires, exposant davantage l’Union aux chocs externes ».
L’Union bénéficie d’un marché commun qui favorise l’intégration économique, mais les échanges intracommunautaires demeurent faibles comparés aux échanges avec le reste du monde. « En 2021, les échanges intracommunautaires représentaient plus de 3 000 milliards FCFA, mais cette part a diminué depuis 2008 en raison de la hausse des cours des produits non échangés au sein de l’Union, tels que le pétrole brut et l’or. Sur le plan international, l’UEMOA reste dépendante des importations énergétiques et alimentaires, ce qui pèse sur sa balance commerciale. En 2021, le déficit commercial de l’Union a atteint 1 186,1 milliards FCFA, soit 12 % du PIB, en grande partie à cause de la hausse des factures énergétiques et alimentaires liées aux fluctuations des prix mondiaux. L’amélioration de l’autosuffisance alimentaire et énergétique est donc cruciale pour réduire cette dépendance et renforcer l’économie régionale », a renseigné Dr Diarra.
À 30 ans, l’UEMOA a prouvé une capacité à résister aux crises tout en restant sur une trajectoire de croissance positive. Toutefois, pour consolider ses acquis et préparer l’avenir, l’Union doit relever des défis complexes liés à la transformation de son modèle économique, l’amélioration des infrastructures et la stabilité politique. La résilience de l’UEMOA face aux chocs exogènes est un atout majeur, mais la mise en œuvre efficace des réformes structurelles demeure la clé pour un développement économique durable.
Lors de la journée d’ouverture ce lundi 9 septembre, Dr Souleymane Diarra, directeur de la stratégie et de l’évaluation de l’UEMOA a détaillé les performances économiques, ses défis actuels, et les relations intra régionales et internationales influençant son développement.
« Sur les dix dernières années, l’économie de l’UEMOA a démontré une croissance moyenne de 5,75 %, surpassant celle de l’Afrique subsaharienne (3,26 %) et des économies avancées (1,74 %). En 2020, au plus fort de la crise sanitaire, la croissance de l’UEMOA a été de 1,41 %, contre une récession de -1,59 % en Afrique subsaharienne. Ces chiffres témoignent de la capacité de l’Union à absorber les chocs exogènes tels que les crises sécuritaires et politiques internes, les perturbations économiques internationales comme la guerre russo-ukrainienne, et les impacts climatiques croissants », a expliqué Dr Diarra.
Malgré sa résilience, l’UEMOA fait face à plusieurs défis structuraux. « Les prix mondiaux des denrées alimentaires et de l’énergie grimpaient, l’inflation dans l’Union est restée relativement maîtrisée, se situant à 7,4 % en 2022, bien en deçà des niveaux observés dans des pays voisins comme le Ghana (31,25 %) et le Nigeria (18,84 %). Cette performance s’explique en partie par la parité fixe du franc CFA avec l’Euro, qui assure une certaine stabilité monétaire malgré les turbulences internationales. Le premier est le besoin de renforcer la convergence et la stabilité macroéconomique, mises à mal par la pandémie de COVID-19 », a annoncé Dr Diarra.
Il a ajouté que « la gestion de la dette publique reste également un point de vigilance, avec des déficits budgétaires aggravés par les dépenses de sécurité et les faiblesses dans la collecte des recettes fiscales ».
Les problèmes de transformation structurelle de l'économie sont un autre défi majeur. À en croire Souleymane Diarra, «l’économie de l’Union repose encore fortement sur le secteur tertiaire, représentant plus de 50 % du PIB, tandis que la transformation des matières premières agricoles et minières reste limitée. Cela maintient les pays membres dans une situation de dépendance vis-à-vis des importations de biens essentiels, rendant l’Union vulnérable aux fluctuations des marchés internationaux. »
Renforcement du marché
L’UEMOA se distingue par une forte intégration régionale, favorisée par des institutions telles que la Banque Centrale des États de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) et la Banque Ouest Africaine de Développement (BOAD). D’après les informations fournies par directeur de la stratégie et de l’évaluation de l’UEMOA, « ces entités jouent un rôle crucial dans la stabilisation monétaire et le financement des projets de développement. Cependant, les échanges intracommunautaires, bien qu’en augmentation, restent limités par rapport aux échanges avec l’extérieur. Les exportations sont dominées par des matières premières, tandis que les importations sont constituées principalement de produits énergétiques et alimentaires, exposant davantage l’Union aux chocs externes ».
L’Union bénéficie d’un marché commun qui favorise l’intégration économique, mais les échanges intracommunautaires demeurent faibles comparés aux échanges avec le reste du monde. « En 2021, les échanges intracommunautaires représentaient plus de 3 000 milliards FCFA, mais cette part a diminué depuis 2008 en raison de la hausse des cours des produits non échangés au sein de l’Union, tels que le pétrole brut et l’or. Sur le plan international, l’UEMOA reste dépendante des importations énergétiques et alimentaires, ce qui pèse sur sa balance commerciale. En 2021, le déficit commercial de l’Union a atteint 1 186,1 milliards FCFA, soit 12 % du PIB, en grande partie à cause de la hausse des factures énergétiques et alimentaires liées aux fluctuations des prix mondiaux. L’amélioration de l’autosuffisance alimentaire et énergétique est donc cruciale pour réduire cette dépendance et renforcer l’économie régionale », a renseigné Dr Diarra.
À 30 ans, l’UEMOA a prouvé une capacité à résister aux crises tout en restant sur une trajectoire de croissance positive. Toutefois, pour consolider ses acquis et préparer l’avenir, l’Union doit relever des défis complexes liés à la transformation de son modèle économique, l’amélioration des infrastructures et la stabilité politique. La résilience de l’UEMOA face aux chocs exogènes est un atout majeur, mais la mise en œuvre efficace des réformes structurelles demeure la clé pour un développement économique durable.
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