Les élections anticipées de février dernier n’auront rien changé, le Lesotho est à nouveau en crise. La semaine dernière, l’ancien chef de l’armée a été assassiné. Et depuis, plusieurs leaders de l’opposition ont fui le pays. Le général Kamoli est à nouveau pointé du doigt. Il est soupçonné d’avoir été l’instigateur d’un coup d’Etat de l’année dernière et a récemment été restitué à son poste de chef de l’armée par le nouveau gouvernement élu en février. Un gouvernement qui s’était pourtant engagé auprès du médiateur sud-africain Cyril Ramaphosa, à maintenir le général à l’écart.
Pendant deux jours, Ramaphosa a rencontré les différentes parties dans la capitale Maseru. Il a annoncé qu’une enquête serait ouverte sur la mort de l’ancien chef de l’armée : « L’Afrique du Sud va envoyer des médecins légistes pour examiner le corps. Et d’autres pays comme le Zimbabwe, la Namibie, vont envoyer des enquêteurs pour ouvrir une enquête sur les circonstances de la mort du lieutenant général Mahao. »
Ramaphosa a également annoncé une réunion ce vendredi 3 juillet en présence du Premier ministre du Lesotho. Il sera certainement question du général Kamoli et des engagements pris par le gouvernement. Pour les analystes, malgré les élections en début d’année, les problèmes de fond ne sont pas réglés, à commencer par la politisation de l’armée et de la police.