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Réveillon: les préparatifs vont bon train dans la capitale sénégalaise, malgré l'interdiction des feux d’artifice par l'Etat (Reportage)

En ce 31 décembre 2018, les préparatifs du réveillon vont bon train, dans la capitale sénégalaise, Dakar. Au marché de Sandaga, niché au cœur de la ville où se retrouvent des milliers de personnes, difficile de se frayer un chemin. L’attraction est à son comble dans les boutiques de feux d’artifice et des détaillants assis aux abords de la route, étalent divers feux d’artifices pourtant interdit en 2017.



Les feux d’artifice occupent une importante place dans la célébration du nouvel an et le Sénégal n’en fait pas exception, malgré les mesures prisent par l’Etat depuis l’année dernière à cause de l'insécurité et la menace terroriste dans la sous région. Une forte affluence dans les boutiques de vente des pétards: c’est le constat général au marché de Sandaga.

« Les autorités ne peuvent pas interdire l’usage des pétards, car ce produit fait partie de la fête et la population a droit de bien fêter », déclare un père de famille, au devant d’une boutique, en main, un sachet contenant des feux d’artifice pour les enfants, affirme-t-il.

Les commerçants rencontrés et qui ont préféré garder l’anonymat affirment que les feux d’artifice sont en manque dans les boutiques. Teint noir, de taille moyenne, une d'entre elle, entourée de clients confie : « j’ai des pétards, qui ne sont pas ici », dit la dame, indiquant du doigt une boutique de grossiste non loin.

« Le prix est cher par rapport à l’année dernière », constate Oumou Gueye, une cliente. En effet, un paquet de pétards varie entre 1.000 et 20.000 F CFA. Pour la vendeuse, cette hausse s’explique par l’interdiction de l’usage des feux d’artifice par l’Etat. Entrefaite, elle range précipitamment ses marchandises dans un sac, à l’annonce d’une rumeur de descente policière.

Un peu plus loin, un homme en chemise cravate, d'environ 30 ans, dément les explications de la vendeuse. Pour lui, l’Etat veut écouler le stock de pétards sur le marché avant de laisser entrer d’autres : « Les pétards ne sont pas interdits vu qu’il n’y a pas eu de déclaration des autorités cette année. On veut faire plaisir à la population ». Et de lâcher avec un léger sourire "c’est de la politique", avant de s’en allé avec ses achats de pétards d’une valeur de "13.000 Fcfa".

La Place de l’indépendance, où se regroupe traditionnellement une foule, pour passer le réveillon est sans affluence. Quelques personnes assises à l’ombre des arbres, contemplent les mouvements au tour du lieu.

Cheikh Sow, un photographe, son appareil au cou et un sac à l’épaule est au service de ceux qui veulent immortaliser le jour. Mais pour l’heure, il n’a pas encore appuyé sur le déclencheur. « Les gens sont pour le moment au travail. Mais vers 19 heures, j’espère qu’il y aura plus de monde » patiente-t-il.

« La fête n’a pas le même engouement par rapport aux années passées. Les produits sont chers et les gens n’ont pas d’argent », résume Vieux Diop, assis tranquillement sur un banc accompagné de son ami, à la place de l'indépendance. 

Moussa B Sidibé (stagiaire)

Lundi 31 Décembre 2018 - 17:00


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