Révision des listes électorales: Clarté Dey Leer pour la prorogation de la période

Clarté dey Leer a demandé au gouvernement du Sénégal de rendre gratuite la demande de délivrance des cartes d’identité nationale ou, à défaut, uniformiser la vignette à 500 f cfa pour le duplicata. Le bureau exécutif de ladite organisation, en point de presse hier, mardi 17 mai, à Dakar, a décidé d’engager une vaste campagne de sensibilisation, d’information pour l’inscription massive des citoyens sur les listes électorales en vue de la présidentielle de février 2012.



« L’organisation d’élections régulières, sincères et transparentes passe nécessairement par des préalables indispensables sur lesquels doivent veiller les pouvoirs publics» a soutenu le cadre de lutte d’action pour la régularité et la transparence des élections (Clarté dey leez). Toutefois, les camarades de Amadou Daff en point de presse hier, mardi à Dakar, ont estimé que le gouvernement du Sénégal est en train de faire du pilotage à vue à quelques mois de l’élection présidentielle. Pour pallier cet état de fait, Clarté Dey Leer a demandé à l’Etat en charge de l’organisation des élections de proroger la période de révision des listes, comme ce fut le cas en juillet 2006, à la suite de l’adoption de la loi accordant le droit de vote aux corps militaires et paramilitaires afin de permettre aux citoyens de s’inscrire massivement sur le territoire du pays.

De garantir le fonctionnement normal de tous les centres d’instruction de la Carte nationale d’identification (Cni). De rendre gratuite la demande de délivrance de la Cni ou, à défaut, uniformiser la vignette à 500 F.cfa pour la demande de duplicata. De reprendre et de renforcer la concertation avec tous les acteurs du processus électoral pour une prise en charge effective de la revue du code électoral. Mais, aussi de renforcer la sensibilisation et l’information des populations sur les lieux, les procédures et les conditions d’inscription sur les listes électorales tout en leur facilitant la délivrance des pièces nécessaires. Car, estime le bureau exécutif de Clarté dey Leer : « l’électeur est au centre du processus et le système électoral est conçu pour permettre au peuple d’exercer la souveraineté qui lui revient de droit.»

Au-delà des propositions à l’endroit du gouvernement, Clarté Dey Leer a déroulé un plan d’action à court terme. Ainsi a renseigné Ndiaga Sylla, membre du bureau exécutif, « qu’une vaste campagne d’information par des activités concrètes sur le terrain sera entamé dans un premier temps à Dakar et dans les régions à travers l’organisation d'une caravane de sensibilisation pour l'inscription sur les listes électorales. Une campagne d'affichage et de distribution de prospectus à Dakar. Des visites de sensibilisation auprès des syndicats, organisations de la société civile, partis politiques, organisations internationales et autres personnalités religieuses et coutumières».

Clarté Dey Leer, tout en «exigeant la garantie d’élections régulières, sincères et transparentes, a interpellé les autorités chargées de la supervision et de l’organisation matérielle des élections, en l’occurrence le Ministère de l’Intérieur, des Affaires étrangères et la Commission Electorale Nationale Autonome (Cena) pour qu’elles prennent leurs responsabilités et se concertent pour trouver des solutions avant qu’il ne soit trop tard».

Les impairs du fichier électoral

Pour Clarté dey Leer, il est apparu, de manière évidente, de nombreuses difficultés dans la préparation des prochains scrutins qui, si elles ne sont pas surmontées à temps constitueraient des germes de conflits électoraux. Pour Ibrahima Daff, nul n’ignore que la constitution du fichier électoral représente le socle du processus électoral. Mais force est de constater que plusieurs irrégularités et dysfonctionnements qui ne garantissent pas la participation massive et équitable des électeurs aux prochaines élections sont notés dans le déroulement de la révision des listes électorales. Un constat qui le fera dire : «il y a lieu de noter la faiblesse du taux des inscriptions pendant la révision écoulée (2010) et celle en cours (2011), du fait essentiellement, des problèmes rencontrés dans le démarrage tardif des opérations d’inscriptions, dans la délivrance des cartes nationales d’identité numérisées (CNI) et du manque d’information des populations par les autorités qui ont des moyens pour cela». Et de poursuivre : «de nombreux centres d’établissement de la Cni prévus dans les zone rurales ne sont pas fonctionnels, surtout ceux des Sous-préfectures» Une remarque dans les régions de Sédhiou, Louga, Tamba, qu’il a jugé comme une violation des dispositions de l’article 4 du décret modifié N° 2011-290 du 02 mars portant fixation du modèle de la carte nationale d’identité numérisée, des libellés de son contenu, des conditions de sa délivrance et de son renouvellement. Pour Clarté dey Leer, les missions pour l’établissement des Cni à l’étranger ont été instituées bien après le démarrage de la révision des listes électorales des Sénégalais de l’extérieur et la plupart des centres d’établissement des Cni dans les préfectures, les sous préfectures, les commissariats de police, les brigades de gendarmerie, subissent le manque de personnel notoire, l’absence d’uniformisation de la quittance pour les demandes de duplicata. Il s’y ajoute de longues files d’attente essentiellement composées de jeunes obligent les agents instructeurs à appliquer un système de quotas journaliers de vingt à cinquante demandeurs entre autres.

Autorisation du Récépissé

«C’est le lieu de dénoncer les décisions contenues dans le décret N° 2011-290 ainsi que celle du Ministre de l’intérieur autorisant les commissions administratives à procéder à l'inscription sur les listes électorales à partir du récépissé de dépôt de demande d'établissement de la carte nationale d'identité. Ces décisions violent respectivement les dispositions des articles L270 et L37 du code électoral» a soutenu M. Daff. Toutefois, il a avancé «qu’ils n’admettront que ces mesures pourraient, bien entendu, faciliter les opérations d’inscription. C’est aussi la preuve flagrante que les disfonctionnements relevés et soulignés sont réels et qu’il y’a un pilotage à vue des autorités.»
Sur la révision du code électoral

Clarté Dey leer, a déclaré «qu’il urge aujourd’hui de faire la revue du code électoral qui n’a pas encore repris depuis les premiers blocages datant de plus d’un an, malgré les nombreuses et pertinentes propositions de modifications de l’opposition initialement répertoriées au cours des travaux».

Denise Zarour Médang (Sud)

Mercredi 18 Mai 2011 11:04


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