Révocation de Barthélémy Dias : le CUTS dénonce un acharnement et une menace contre l'État de droit



Le mouvement Taxawu Sénégal poursuit sa contestation face à la révocation de Barthélémy Dias de la mairie de Dakar. Cette fois, ce sont les universitaires du mouvement qui ont pris la parole pour dénoncer ce qu'ils qualifient d'acharnement.
 
Dans un communiqué, le Cercle des Universitaires de Taxawu Sénégal (CUTS) a exprimé son indignation face à cette « situation préoccupante », qui, selon eux, reflète les caractéristiques de « l'autoritarisme et du populisme ». Le CUTS estime que cette situation constitue une « menace grave pour l'État de droit et appelle à la vigilance de tous les démocrates et républicains du pays ».
 
« L'acharnement contre le maire Barthélémy Dias en est une illustration parfaite. Le campement policier installé à l'Hôtel de Ville de Dakar est tout simplement inacceptable », souligne le communiqué.
 
 Le Cercle des Universitaires de Taxaw Sénégal exprime sa « vive indignation contre l’arrêté du Préfet de Dakar et dénonce cette confusion qu’il a créée ». De plus, le CUTS condamne fermement la « décision du Préfet qui, selon lui, « s’est fondée sur des dispositions juridiques inappropriées ».
 
 En effet, si l’on en croit aux universitaires de Taxawu Sénégal, le Code général des collectivités territoriales, dans ses articles 135 et 140, encadre rigoureusement les conditions et les motifs pouvant justifier la révocation d’un maire. Selon eux, ces « dispositions ont été élaborées pour protéger la fonction mayorale contre toutes formes d’arbitraire et renforcer la démocratie locale ».
 
« Usages du droit à des fins de luttes politiques »
 
 Or, poursuivent-t-ils, l’invocation des articles L.29, L.30 et L.277 du Code électoral, par le Préfet, montre clairement des usages du droit à des fins de luttes politiques. « Bloquer des élus et agents quant à leur accès à leur lieu de travail, relève d’une défiance des institutions », dénoncent-t-ils.
 
D’après le CUTS, « l’État de droit n’est pas un lit confortable où l’on peut se coucher quand on veut et comme on veut. En ce sens, une justice des vainqueurs ne peut pas prospérer dans notre pays. Donc laissez travailler le Maire Barthélémy Dias ! »
 
Pour le Cercle des Universitaires de Taxaw Sénégal, ces « glissements autoritaires détournent nos gouvernants des priorités pour lesquelles ils ont été élus le 24 mars 2024 et du sens et du bon usage de la majorité parlementaire qu’ils viennent d’obtenir le 17 novembre 2024 ».
 
Le CUTS d’ajouter : « Les Sénégalais sont fatigués par la cherté du coût de la vie, le désespoir d’une jeunesse désœuvrée, les problèmes d’insécurité, le besoin de lumière sur les affaires ONAS et ASER, etc. »
 
D’après les universitaires de Taxawu, le Maire Barthélémy Dias jouit d’une légitimité tirée du suffrage universel direct. A cet effet, ils demandent à la « Cour suprême de dire le droit sur cette affaire. La neutralité de l’administration est un principe fondamental garantissant un État impartial ».
 

Moussa Ndongo

Mercredi 25 Décembre 2024 17:08


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