Révolte du 23 et du 27 juin : Wade cherche bouc émissaire désespérément

Depuis les manifestations violentes du 23 et du 27 juin dernier, le pouvoir cherche un bouc émissaire désespérément. D’interminables réunions sont tenues au palais sous la houlette du président de la République, du président du groupe parlementaire Libéral et démocratique, Doudou Wade, du ministre de la décentralisation, Aliou Sow, entre autres pour situer les responsabilités et reprendre la main. Des noms ne cessent d’être agités et des convocations tous azimuts de supposés responsables ayant failli se multiplient au palais.



Abdoulaye Wade n’a pas encore dit son dernier mot suite aux manifestations violentes de la population pour rejeter le projet de loi instituant le ticket présidentiel au quart de tour. En effet, il est dans d’intenses manœuvres et tractations. Dans cet exercice, ses hommes de main à savoir Doudou Wade, Aliou Sow, Mamadou Seck et autres ne cessent d’avancer des noms. Pour eux, si ces gens avaient bien joué leur rôle, ces manifestations n’auraient pas cette ampleur. Dès le lendemain de l’échec du vote du projet de loi instituant le ticket présidentiel, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, Moustapha Guirassy a été épinglé. Les faucons ont estimé qu’il a perdu la bataille de la communication dans cette affaire alors qu’il a été au front à plusieurs reprises pour défendre «l’indéfendable». On se rappelle de sa conférence de presse du mardi au ministère, ses sorties dans les radios et les journaux. Depuis lors, c’est encore l’expectative au palais et dans le gouvernement. La peur a ainsi envahi les arcannes du pouvoir ce qui explique le mutisme et le profil bas de beaucoup responsables. Certains que nous avons joint au téléphone ne cachent pas ou dissimulent mal leur psychose. «C’est la période des faucons et des manœuvres. Ils vont en profiter pour descendre les incontrôlables et surtout leurs adversaires. Actuellement, le PDS est en train de vivre une sorte de chasse aux sorcières. Au lieu de resserrer les rangs, fortifier le parti pour les échéances électorales futures, des gens sont conspués, à la limite traqués. Et la prochaine réunion du Conseil des ministres en dira long», a déclaré une autorité libéral tapie dans le gouvernement et qui a requis l’anonymat.

Depuis ces évènements, le président de la République n’est pas sorti du pays. Ces journées sont rythmées d’audiences pas comme les autres. Elles vont presque toutes dans le sens d’écarter ceux qui peuvent pas faire face, ceux qui sont généralement vilipendés par les faucons et manœuvrer certains leaders d’opinion pour reprendre les choses en main et contre attaquer. Même si présentement personne n’ose s’afficher, les sources préfèrent l’anonymat, les langues vont se délier dans les prochains jours quand les décisions ou le plan d’urgence du père de Karim Wade sera révélé au grand jour.


Mercredi 6 Juillet 2011 01:01


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