(Revue de presse du mercredi 08 mars 2017) Khalifa Sall partout et en prison !

L’information principale dans la presse du jour, c’est l’emprisonnement de Khalifa Sall. SUDQUOTIDIEN informe que les contestations sérieuses et les exceptions soulevées par la défense n’ont pas pu convaincre le Doyen des juges qui a suivi le réquisitoire du procureur de la République.

WALFQUOTIDIEN précise que Khalifa Sall et ses co-accusés ont été placés hier sous mandat de dépôt et ils sont inculpés pour les chefs d’accusation d’escroquerie sur des biens publics, de détournement de deniers publics et de blanchiment de capitaux. Le montant porte sur 1,8 milliards de nos francs, ajoute SUDQUOTIDIEN.

Pour LIBERATION, le Doyen des juges a décimé la mairie en envoyant en prison le maire de Dakar, le Directeur de Cabinet, le Daf, le Chef de la Division financière, le patron de l’Inspection générale. Le journal soutient que d’autres arrestations et des mesures conservatoires sont annoncées.

Devant le juge, le maire de Dakar a nié avoir détourné le plus petit centime. Selon les sources du journal ENQUETE, il a soutenu devant le juge qu’il est victime d’une cabale politique et que tous les Sénégalais en sont témoins. Khalifa Sall a fait l’historique de la caisse d’avance en expliquant au juge Samba Fall qu’il s’agit de fonds politiques cogérés avec l’Etat.

Ses avocats dans le QUOTIDIEN soutiennent que « l’Etat du Sénégal a ordonné la détention de Khalifa Sall ». Pour la défense, « en fait les fonds politiques ne peuvent pas être justifiés et personne n’a le pouvoir d’en exercer un contrôle. C’est dire, en réalité qu’un plan a été mis en œuvre pour empêcher un opposant de briguer le suffrage des Sénégalais ».

L’écho de ce sentiment est à la UNE de DIRECT INFO qui écrit, « Khalifa Sall, maire de Dakar en prison : Un candidat de moins ». Selon le journal, jamais dans l’histoire politique du Sénégal, le responsable d’une si importante institution, comme la mairie de la capitale, n’a connu un tel sort, fut-il en porte-à-faux avec la Loi. La question du journal, « n’est-on pas en train de réduire les candidats à la présidentielle ? ».

Dans VOX POPULI le conseiller politique de Khalifa Sall, Moussa Taye soutient que « quels que soient les obstacles, avec ou sans Khalifa Sall, nous aurons une liste aux Législatives. Nous allons continuer de sillonner le pays, à parler aux Sénégalais, pour préparer cette liste ».

Pour l’ambition présidentielle, l’OBS explique que si les dispositions de l’article 152 du Code pénal sont appliquées, cela pourrait coûter à Khalifa Sall ses droits civiques et faire fondre comme beurre au soleil, ses espoirs de devenir un jour président de la République du Sénégal. Et dans le TEMOIN, Barthélémy Dias soutient que Macky Sall veut créer une situation dans laquelle les Sénégalais n’auront d’autres choix que de lui donner la victoire.

Après ce mandat de dépôt du maire et de ses collaborateurs, l’AS informe que « Dakar se révolte ». Des jeunes de Grand-Yoff, le fief de Khalifa Sall, ont envahi les rues pour protester contre l’incarcération de leur responsable en brûlant tables, étals et autres pneus. Le journal ajoute que des proches du maire vont rendre public le rapport de l’Ige en question. Pour les autres soutiens, après Serigne Moustapha Sy, la TRIBUNE informe que la communauté Layène par la voix de Mouhamadou Lamine Laye ci-devant porte-parole des Layène, a exprimé son soutien au maire de Dakar. Il en est de même de l’Association qui regroupe les intellectuels soufis amenés par Serigne Fallou Dieng.

Terminons avec le SOLEIL qui met à la UNE, le chef de l’Etat qui poursuit sa tournée économique dans le nord du pays. Il a donné hier le coup d’envoi de la construction des travaux d’aménagement et de la route de désenclavement de l’Ile à Morphil et a inauguré la dorsale électrique de 100 Km et le nouveau pont de Halwar.