« Je ne suis pas au courant de ces arrestations, explique le porte-parole de la police rwandaise. Si ces personnes ont disparu, leurs membres de famille n'ont qu'à venir porter plainte », ajoute Damas Gatera. « Ceux qui sont au Rwanda et ne sont pas encore emprisonnés ont trop peur de parler », rétorque David Himbara. L'ancien conseiller économique du président Kagamé, aujourd’hui devenu critique acerbe du régime et vivant en exil au Canada,est justement un membre de la famille Byabagamba.
Il se dit très inquiet pour son frère, sa belle-soeur et son neveu : « Juste après qu’ils aient été arrêtés, ma belle-sœur a été séparée de son mari. Ils n’avaient pas vérifié et elle avait pu conserver son téléphone portable. Elle l’a utilisé pour appeler une de mes sœurs à l’étranger pour la prévenir qu’ils avaient été arrêtés. Mais très vite son téléphone a été coupé. Ma belle-sœur est enceinte de huit mois, il y a aussi leur fils de trois ans et on ne sait pas ce qu’il est devenu. C’est vraiment très inquiétant ».
Pour David Himbara, c'est peut-être parce que Paul Manzi Byabagamba a soutenu leur frère, le colonel Byabagamba, au tribunal qu'il serait aujourd'hui inquiété. « Regardez les photos, il était au premier rang malgré les ennuis que ça pouvait lui causer », dit fièrement l'ancien conseiller économique du président Paul Kagame.
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