Le télégramme diplomatique en question provient des archives du conseiller Afrique du président François Mitterrand, Bruno Delay. Des documents auxquels a eu accès le chercheur François Graner, grâce à une décision du Conseil d’État.
Selon Mediapart, tout commence par une demande de l'ambassadeur Yannick Gérard, alors représentant du Quai d'Orsay au Rwanda, en juillet 1994. Il souhaitait obtenir des instructions claires concernant l’attitude à tenir face à la présence de responsables génocidaires dans la « zone humanitaire sûre », contrôlée par les militaires français de l’opération Turquoise. Le diplomate estimait n'avoir « d'autre choix que de les arrêter ou de les mettre immédiatement en résidence surveillée ».
Une réponse, le 15 juillet suggère de laisser partir les génocidaires
Mais selon le document révélé, ce dimanche, par Mediapart, le Quai d'Orsay, dirigé à l'époque par Alain Juppé, en aurait décidé autrement, préférant laisser partir les génocidaires. Dans la réponse adressée par télégramme le 15 juillet au seul ambassadeur, il lui serait en effet suggéré d’utiliser tous les canaux indirects pour transmettre à ces personnes le souhait de la France qu'elles quittent la zone humanitaire sûre. Ce câble diplomatique est signé de Bernard Emié, conseiller à l’époque d’Alain Juppé et aujourd'hui patron des services de renseignement extérieur français.
Ce document pourrait-il rebattre les cartes dans l'enquête judiciaire en cours réclamée depuis des années par des survivants du génocide ? En tout cas, pour le chercheur François Graner, il constitue « la pièce écrite manquante, une pièce essentielle du puzzle » sur le rôle de la France au Rwanda.
Selon Mediapart, tout commence par une demande de l'ambassadeur Yannick Gérard, alors représentant du Quai d'Orsay au Rwanda, en juillet 1994. Il souhaitait obtenir des instructions claires concernant l’attitude à tenir face à la présence de responsables génocidaires dans la « zone humanitaire sûre », contrôlée par les militaires français de l’opération Turquoise. Le diplomate estimait n'avoir « d'autre choix que de les arrêter ou de les mettre immédiatement en résidence surveillée ».
Une réponse, le 15 juillet suggère de laisser partir les génocidaires
Mais selon le document révélé, ce dimanche, par Mediapart, le Quai d'Orsay, dirigé à l'époque par Alain Juppé, en aurait décidé autrement, préférant laisser partir les génocidaires. Dans la réponse adressée par télégramme le 15 juillet au seul ambassadeur, il lui serait en effet suggéré d’utiliser tous les canaux indirects pour transmettre à ces personnes le souhait de la France qu'elles quittent la zone humanitaire sûre. Ce câble diplomatique est signé de Bernard Emié, conseiller à l’époque d’Alain Juppé et aujourd'hui patron des services de renseignement extérieur français.
Ce document pourrait-il rebattre les cartes dans l'enquête judiciaire en cours réclamée depuis des années par des survivants du génocide ? En tout cas, pour le chercheur François Graner, il constitue « la pièce écrite manquante, une pièce essentielle du puzzle » sur le rôle de la France au Rwanda.