L’homme qui a battu le record mondial en termes de nombre de Premiers ministres « consommés » en si peu de temps, s’est fait beaucoup d’ennemis politiques autour de lui. Son intransigeance dans le tripatouillage constitutionnel et sa volonté de se forger un pouvoir à vie ont fini par exaspérer plus d’un. Wade qui s’est toujours comporté en bon disciple de Machiavel en faisant fi de toute morale politique, a sans doute aujourd’hui de grands regrets. En tout état de cause, il faudrait que « Gorgui » commence à admettre que tout est désormais possible : son succès tout comme sa défaite.
Qu’il commence surtout à s’imaginer une vie hors du palais de Dakar, lui qui, de toute évidence, n’y avait jamais pensé. Toute chose qui lui permettrait de se préparer psychologiquement afin d’épargner au Sénégal le scénario à l’ivoirienne. Car le véritable poison de la démocratie sous les tropiques africains, c’est quand les dirigeants se mettent dans la posture de César Borgia : « ou empereur, ou rien. »
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