Les cheminots CGT maintiennent la pression. Ils ont reconduit pour un 5e jour consécutif leur mouvement de grève contre la réforme ferroviaire qui fait l'objet d'un projet de loi en discussion à partir de mardi à l'Assemblée nationale. Mais dans le même temps, le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon, en a appelé directement au président de la République afin qu'il s'engage personnellement dans ce dossier. Le secrétaire général de la CGT affirme qu'on peut trouver une sortie de crise dès ce week-end, mais à condition d'ouvrir de vraies négociations.
De son côté, le Premier ministre Manuel Valls a assuré que la porte du gouvernement était ouverte et que le dialogue allait se poursuivre. Porte ouverte également chez le secrétaire d’Etat aux Transports, Frédéric Cuvillier, lui aussi disposé au dialogue social. Reste donc à concrétiser ces manifestations de bonne volonté et à trouver un compromis avant lundi. La menace que les candidats au bac ne puissent se rendre dans les centres d'examen faute de transports est en effet devenue un enjeu central dans ce conflit social.
Y aura-t-il des trains pour le bac ?
Lundi 16 juin à 8h, l'épreuve de philosophie donnera en effet le coup d'envoi du bac. Six jours d'épreuves et plus de 600 000 candidats convoqués en France métropolitaine. Alors le ministère de l'Education anticipe la poursuite de la grève à la SNCF, pour que tous les candidats se trouvent dans une situation d'égalité.
La SNCF promet de sécuriser des trains et le ministère de l'Education nationale autorisera les retardataires à plancher plus longtemps sur leurs copies. Exceptionnellement, ceux qui arriveraient avec une heure de retard pourront composer une heure de plus. En temps normal, un retard de moins d'une heure est permis, mais les retardataires doivent rendre leur copie en même temps que leurs camarades.
Consignes de bienveillance
Et si, lundi, le retard dépasse une heure, consigne a été donnée aux chefs de centre d'examen d'étudier les situations au cas par cas et d'agir avec bienveillance. Du côté de la SNCF, le président de l'entreprise publique, Guillaume Pepy, a de son côté présenté une série de mesures : des créneaux horaires avec des trains et des bus seront assurés afin de permettre aux lycéens de passer leurs épreuves.
Enfin le président François Hollande est également intervenu depuis la principauté d'Andorre où il était en déplacement samedi. Il a appelé les grévistes à arrêter leur mouvement, mettant en garde contre des conséquences dommageables pour le bac.
Source : Rfi.fr
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