Pour certains le complot en tout lieu et en toute circonstance permet d’arriver à des objectifs, aussi absurdes soient- ils même à contresens de notre évolution démocratique. Ce n’est pas possible Mr le Président ! Ce pays est construit sur une longue tradition de lutte démocratique avec des combats parfois épiques aux conséquences douloureuses pour la nation toute entière. La dernière en date est l’assassinat de Mamadou Diop pour la démocratie et le maintien des acquis Républicains.
Une mort d’homme qui a meurtri le peuple sénégalais dans son ensemble, qui à mon sens et pour tous les hommes épris de justice de paix et de stabilité, constitue un point de non-retour en ce qui concerne les questions fondamentales sur les avancées démocratique et la volonté clairement exprimée des sénégalais pour le renforcement de nos institutions. Réformer pour l’intérêt général, permettra de continuer sereinement notre marche résolue vers une démocratie stable, de pérenniser notre tradition de stabilité et d’épargner aux générations futurs ces querelles insensées sur la constitution et le code électoral.
Dans ce contexte et devant les aspirations légitimes du peuple, conscient des enjeux électoraux et capable de surmonter les calculs politiciens, comment le président peut souhaiter inscrire des dispositions qui nous font reculer d’un demi-siècle dans le seul but de trouver une majorité ou des collectivités locales sous la coupe de ses partisans. C’est incompréhensible pour un dirigeant qui prône la rupture. La revue du code électoral est sous tendue par le principe de l’amélioration des dispositions législatives et réglementaires qui encadrent l’organisation des compétitions électorales, il ne peut en être autrement.
A défaut de constater des avancés par le consensus entre les acteurs politiques, ce qui est souhaitable.
Il existe un mode de scrutin et des clefs de répartitions qui ont fait leur preuve et qui prennent en compte les aspirations fondamentales dans le cas d’espèce que sont la stabilité et la pluralité. Une approche qui permet une prise en charge inclusive des tous les points de vue et qui à mon sens est un constituant important dans le processus de prise de décision au niveau des exécutifs locaux. Pour La ville parce qu’elle est réellement l’enjeu des élections locales pour le Macky, dans sa configuration antérieure et les compétences qui lui sont transférées a fait ses preuves en tant que collectivités locales qui a une histoire et un mode opératoire qui a produit des résultats tangibles.
Et mieux dans le nouveau code des collectivités on nous dit que si son territoire épouse les contours du département, il exerce les compétences de celui-ci. Dans ces conditions comment le parti présidentiel peut proposer une suppression de la proportionnelle au niveau de la ville qui a un statut de commune alors que parmi les critères qui encadrent l’existence des collectivités locales, il y à la libre administration par des conseillers élus au suffrage universel direct. C’est face à toutes ces interrogations que nous souhaitons être édifier par le macky pour qu’il nous dise clairement les manœuvres ou les opérations qui sont derrière cette volonté d’amener le Sénégal vers des modes de dévolutions rétrogrades et anti démocratique.
Parce qu’en réalité ceci est le seul point de blocage de la revue du code électoral.
En effet si le président tient à imprimer un nouveau mode de scrutin dans le code électoral, il sera dans l’incapacité d’arbitrer le désaccord. S’il souhaite organiser les élections à date échue la porte du statuquo est grandement ouverte, pour les autres cas de figure c’est inutile de chercher des responsables ailleurs.
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