Dans le cadre de la gestion des reformes trois erreurs ont été commises : deux par le Président de la République et une erreur par le Ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche.
Les erreurs du Président :
1. La nomination du Professeur Souleymane Bachir Diagne à la tête de la CNAES. Le philosophe est en déphasage avec les réalités de nos universités et ne s’aligne pas dans la trajectoire comportementale des jeunes étudiants sénégalais. C’est à dire qu’en acceptant certaines décisions, il pensait que du tic au tac l’UCAD serait dans la loge de Columbia. Professeur nous sommes pauvres, beaucoup d’étudiants ne mangent pas à leurs faims et trainent la nuit dans les couloirs, amphis théâtres et halls. Ils attendent que leurs camarades rentrent pour trouver un coin tranquille pour dormir. Ces étudiants sont prêts à mourir pour conserver leurs acquis plutôt que de sortir mendier pour manger.
2. La nomination de quelqu’un qui n’est pas de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar. Nous devons reconnaître que tous les problèmes que rencontrent actuellement l’enseignement supérieur concerne plus l’Ucad (massification, la qualité des enseignements, les infrastructures, le manque de personnel, … ) que les autres universités. Il fallait choisir quelqu’un qui connaît très bien cette université et qui tiendrait compte des vulnérabilités de son campus : donc quelqu’un de l’Ucad. Mais loin de l’idée qu’il n y a pas ailleurs des compétences pour gérer ce ministre. C ‘est la situation actuelle qui recommande cette politique : Le ministre doit connaître très bien la plus grande université de la sous région. (avec 80000 étudiants)
L’erreur du Monsieur le Ministre est de penser que l’Ucad est comme l’Ugb. L’Ucad est une bombe, il faut la manipuler avec prudence et tempérance. Il faut être serein et en bon terme avec les PER, PATS et étudiants sinon tout le monde sera en danger et c’est le cas présentement. Il y a actuellement une insécurité totale l’Ucad et pourtant c’est tous les étudiants qui pays qui sont contre les reformes qui visent à augmenter les frais d’inscription et les tickets de restauration. Ce n’est pas une bonne idée de vouloir tout augmenter d’un coup. Il ne faut pas vouloir précipiter les choses, il ne faut pas forcer sinon il risque de passer des choses que tout le pays regrettera en commençant par le Président de la république.
Je pense que le meilleur moment pour les reformes, c’est l’année 2016. Cette année coïncide avec la fin des premiers contrats CDP avec le ministère et avec la banque mondiale.
La plupart des étudiants du public sont issus de familles pauvres donc si veut leurs demander 150 F CFA pour les tickets de petit déjeuner et 400 F CFA pour les autres repas, nous sortons du cadre de la politique de sécurité familiale qui propose aux familles moins de 300 F CFA par jour.
Réfléchissez bien !!!