Le 4 février 2020, le Centre de documentation et des archives de l’OMVS a été saccagé et incendié par des individus, dans les affrontements entre des pêcheurs de Guet Ndar (Saint-Louis) et les forces de l'ordre. L'Association sénégalaise des bibliothécaires, archivistes documentalistes a senti l'urgence de dresser un mémorandum à l'attention des autorités, décideurs publics et privés. Mais également aux populations et aux professionnels de la documentation et des archives. Ce, pour que des mesures de part et d'autre pour préserver les archives.
Dans le document parvenu à PressAfrik, l'ASBAD dénonce "la fragilité et de la vulnérabilité du patrimoine documentaire national, qui est exposé aujourd’hui aux actes de vandalisme volontaire et gratuit de toute sorte". Tout en approuvant "les multiples voix de la profession qui ont condamné ces actes ignobles ayant conduit à la perte d’une partie importante du fonds documentaire et de tous les équipements du Centre".
l’ASBAD interpelle également la conscience collective "car, note le texte, il y a une urgence extrême à échanger avec les différentes parties prenantes sur le sujet. C’est l’objet de ce présent mémorandum qui s’adresse à la fois, aux autorités, aux citoyens et aux professionnels de l’information documentaire".
Les mesures attendues des autorités, décideurs publics et privés
Dans le mémorandum, l’ASBAD invite les Autorités compétentes à prendre les mesures idoines pour l’application rigoureuse de la loi. En effet, l’article 26 de la loi n° 2006-19 du 30 juin 2006 relative aux archives et aux documents administratifs stipule : « Quiconque aura volontairement altéré d’une manière quelconque ou détruit autrement que dans les conditions prévues par les textes en vigueur des documents administratifs ou des documents d’archives publiques ou d’archives privées confiés en dépôt, sera puni d’un emprisonnement de cinq à dix ans ».
4Cependant, au-delà de la voie judiciaire, l’ASBAD recommande : "la protection et la préservation des documents administratifs et des archives ; la mise en œuvre de stratégies et d’actions de prévention et d'intervention d'urgence ; la prise en compte des institutions documentaires, les centres d’état civil etc.
dans les plans et stratégies de maintien de l’ordre des forces de sécurité quand elles encadrent ou répriment des manifestations". Parce que rappellent les professionnels de la documentation, "un pays ne peut pas évoluer en ignorant sa mémoire".
Ce que les populations et autres citoyens doivent savoir
L’ASBAD a également tenu à porter à la connaissance du public que les services d’Archives et les centres de documentation sont des lieux d’information, de connaissance et de mémoire où sont conservées toutes sortes de documentations au service des générations présentes et futures. "Ils offrent des sources pour solutionner, prévenir ou désamorcer certains conflits, ce sont des outils de promotion et de consolidation de la paix, de promotion de la bonne gouvernance ; renseignent et orientent l’administrateur dans la gestion des dossiers et projets et la prise de bonnes décisions ; fondent le droit des personnes et la mémoire administrative, autrement dit des traces qui servent de preuve à des activités".
Le rôle des professionnels de la documentation et des archives pour combattre le fléau
Aux professionnels de la documentation et des archives, l’ASBAD recommande une communication plus ouverte avec le grand public "qui a du mal à saisir la nécessité et le sens des archives et des documents administratifs".
Selon l'Asbad, l’importance des archives échappe au grand public, leur intérêt est mal connu ou mal perçu par une partie de la population. C'est pourquoi elle appelle les acteurs de son secteur à : "adopter des stratégies de communication efficaces, pédagogiques et ciblées en direction du grand public ; former à la maîtrise de l’information pour favoriser des changements de comportements et des capacités de discernement".
L'Asbad de rappeler pour conclure son mémorandum que "la perte de documents d’archives provoque toujours inquiétude et désarroi car les conséquences de ces destructions sont dramatiques".
Dans le document parvenu à PressAfrik, l'ASBAD dénonce "la fragilité et de la vulnérabilité du patrimoine documentaire national, qui est exposé aujourd’hui aux actes de vandalisme volontaire et gratuit de toute sorte". Tout en approuvant "les multiples voix de la profession qui ont condamné ces actes ignobles ayant conduit à la perte d’une partie importante du fonds documentaire et de tous les équipements du Centre".
l’ASBAD interpelle également la conscience collective "car, note le texte, il y a une urgence extrême à échanger avec les différentes parties prenantes sur le sujet. C’est l’objet de ce présent mémorandum qui s’adresse à la fois, aux autorités, aux citoyens et aux professionnels de l’information documentaire".
Les mesures attendues des autorités, décideurs publics et privés
Dans le mémorandum, l’ASBAD invite les Autorités compétentes à prendre les mesures idoines pour l’application rigoureuse de la loi. En effet, l’article 26 de la loi n° 2006-19 du 30 juin 2006 relative aux archives et aux documents administratifs stipule : « Quiconque aura volontairement altéré d’une manière quelconque ou détruit autrement que dans les conditions prévues par les textes en vigueur des documents administratifs ou des documents d’archives publiques ou d’archives privées confiés en dépôt, sera puni d’un emprisonnement de cinq à dix ans ».
4Cependant, au-delà de la voie judiciaire, l’ASBAD recommande : "la protection et la préservation des documents administratifs et des archives ; la mise en œuvre de stratégies et d’actions de prévention et d'intervention d'urgence ; la prise en compte des institutions documentaires, les centres d’état civil etc.
dans les plans et stratégies de maintien de l’ordre des forces de sécurité quand elles encadrent ou répriment des manifestations". Parce que rappellent les professionnels de la documentation, "un pays ne peut pas évoluer en ignorant sa mémoire".
Ce que les populations et autres citoyens doivent savoir
L’ASBAD a également tenu à porter à la connaissance du public que les services d’Archives et les centres de documentation sont des lieux d’information, de connaissance et de mémoire où sont conservées toutes sortes de documentations au service des générations présentes et futures. "Ils offrent des sources pour solutionner, prévenir ou désamorcer certains conflits, ce sont des outils de promotion et de consolidation de la paix, de promotion de la bonne gouvernance ; renseignent et orientent l’administrateur dans la gestion des dossiers et projets et la prise de bonnes décisions ; fondent le droit des personnes et la mémoire administrative, autrement dit des traces qui servent de preuve à des activités".
Le rôle des professionnels de la documentation et des archives pour combattre le fléau
Aux professionnels de la documentation et des archives, l’ASBAD recommande une communication plus ouverte avec le grand public "qui a du mal à saisir la nécessité et le sens des archives et des documents administratifs".
Selon l'Asbad, l’importance des archives échappe au grand public, leur intérêt est mal connu ou mal perçu par une partie de la population. C'est pourquoi elle appelle les acteurs de son secteur à : "adopter des stratégies de communication efficaces, pédagogiques et ciblées en direction du grand public ; former à la maîtrise de l’information pour favoriser des changements de comportements et des capacités de discernement".
L'Asbad de rappeler pour conclure son mémorandum que "la perte de documents d’archives provoque toujours inquiétude et désarroi car les conséquences de ces destructions sont dramatiques".