Ce fut une réponse ferme aux critiques adressées au Maroc sur la question du Sahara occidental. Telle était donc la teneur du discours télévisé très attendu, d'une vingtaine de minutes, prononcé solennellement mercredi soir par le roi Mohammed VI.
Une réponse, d'abord, aux exigences de surveillance des droits de l'homme dans la région formulée la semaine dernière par le président algérien Abdelaziz Bouteflika. Une réponse ensuite aux rapports critiques des ONG internationales, mais aussi de la diplomatie américaine, dont le chef John Kerry est attendu à Rabat la semaine prochaine.
Le chef de l'Etat marocain a imputé les dénonciations des violations des droits de l'homme à des « rapports erronés », « mal intentionnés » ou à la généralisation de « cas isolés ». Mais aussi à des manoeuvres de corruption de la part de ceux qu'il qualifie d'« adversaires » sans jamais les nommer — mais derrière lesquels tout le monde entend le nom du voisin et rival, le gouvernement algérien.
Réitérant sa proposition de large autonomie pour le Sahara occidental, Mohammed VI a insisté : le Maroc « refuse, a-t-il dit, de recevoir des leçons » — surtout, a-t-il souligné à l'adresse de l'Algérie, « de la part de ceux qui bafouent systématiquement les droits de l'homme ».
Source : Rfi.fr