Jamais de mémoire de sénégalais, Gorgui n’a eu à faire face à autant de résistances de la part de ses administrés. Aimé et adulé durant les années de lutte, le Pape du Sopi a longtemps été au centre des bains de foules, les mains levées vers le ciel bleu comme la couleur de son parti. Cet engouement populaire, proche de l’hystérie collective, a atteint son apogée en 2000 avec la belle leçon de démocratie qu’il donna au monde avec l’aide d’Abdou Diouf qui a eu l’élégance de le féliciter après le second tour des élections. Toutefois, si les masses soumises avaient l’art de le doter d’une force invisible lui permettant de promettre monts et merveilles, les masses révoltées sont en train de lui démontrer que le pacte d’amour éternel magnifié durant les années de lutte est en passe d’être rompu par les années de règne.
De plébiscite en plébiscite, Gorgui a cru que sa popularité ne peut aller que crescendo. A force de tirer sur le fil ténu qui le lier à son peuple, Me Wade a fini par le casser. L’inflation, la désastreuse campagne agricole, les scandales à répétitions et l’arrogance affichée par nos dirigeants à travers le luxe dans lequel ils vivent ont fini d’éloigner un messie de son peuple qui, pourtant n’a eu d’yeux que pour lui en 2000.
Me Wade n’a pas hésité à jeter aux orties le code électoral et son «encombrant» article L 59 qui voulait l’emprisonner dans son palais au moment où le peuple n’attendait que son retour pour plébiscité ses troupes, pensait-il, sans doute, oubliant du coup que les tours du magicien capables de produire du mafé et du thiéboudiène n’amusent plus. Laissant à Kadhafi le soin de veiller sur le monde, il a ainsi oublié son passeport au placard et a entrepris de s’enquérir de la situation de ses administrés. Mal lui en a pris. A force de surestimer sa popularité, Me Wade n’a pas perçu les signaux du ras-le-bol national qui transparaissaient dans les prêches révolutionnaires des imams de Guédiawaye. En lieu et place des applaudissements, on lui a servi un cocktail de huées assaisonné à la sauce misère et doléances. En lieu et place des marches bleues qu’il affectionnait tant, Gorgui voit rouge partout. Grandeur et décadence d’un pape!
De plébiscite en plébiscite, Gorgui a cru que sa popularité ne peut aller que crescendo. A force de tirer sur le fil ténu qui le lier à son peuple, Me Wade a fini par le casser. L’inflation, la désastreuse campagne agricole, les scandales à répétitions et l’arrogance affichée par nos dirigeants à travers le luxe dans lequel ils vivent ont fini d’éloigner un messie de son peuple qui, pourtant n’a eu d’yeux que pour lui en 2000.
Me Wade n’a pas hésité à jeter aux orties le code électoral et son «encombrant» article L 59 qui voulait l’emprisonner dans son palais au moment où le peuple n’attendait que son retour pour plébiscité ses troupes, pensait-il, sans doute, oubliant du coup que les tours du magicien capables de produire du mafé et du thiéboudiène n’amusent plus. Laissant à Kadhafi le soin de veiller sur le monde, il a ainsi oublié son passeport au placard et a entrepris de s’enquérir de la situation de ses administrés. Mal lui en a pris. A force de surestimer sa popularité, Me Wade n’a pas perçu les signaux du ras-le-bol national qui transparaissaient dans les prêches révolutionnaires des imams de Guédiawaye. En lieu et place des applaudissements, on lui a servi un cocktail de huées assaisonné à la sauce misère et doléances. En lieu et place des marches bleues qu’il affectionnait tant, Gorgui voit rouge partout. Grandeur et décadence d’un pape!