Sanctions contre le Mali et la Guinée : "la Cedeao est dans sa logique", selon l'analyste Souleymane Ba

Souleymane Ba, spécialiste des Relations internationales et Stratégies en analyse géopolitique s’est appesanti sur la situation politique au Mali et en Guinée. Dans une interview avec pressAfrik, il a fait une lecture de la décision de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) sur ce qui prévaut actuellement dans ces deux pays. Pour lui, la CEDEAO est dans une logique. Parce que dit-il, sa position semble être la même, à savoir une position sanctionnant sur les putschistes.



"Les sanctions ont conduit les Putshistes à modérer"
« La lecture que je fais de la décision de la CEDEAO à propos des situations qui prévalent actuellement au Mali et en Guinée, il faut rappeler que ça renvoie à une continuation. Rappelez-vous, quand le coup d’Etat est arrivé au Mali le 18 août 2020, la CEDEAO a immédiatement sanctionné les putschistes en fermant les frontières entre le Mali et différents pays membres de l’institution Ouest Africaine dont le Sénégal et mis la pression sur l’armée pour que le pouvoir soit rendu très rapidement aux civils. A travers des négociations intenses, ces putschistes ont finalement opté pour mettre Bah Ndaw à la tête du pays. Oui, il a été un ancien Militaire, au moment où il a été choisi à la tête du pays, il était déjà un civil », a indiqué Souleymane Ba.
 
Poursuivant sa lecture, le spécialiste des relations internationales ajoute : « Donc c’est cette pression de la CEDEAO qui a fait que le Mali a tempéré, ou a modéré sa position. Si je dis ici le Mali, je fais allusion aux putschistes. Ils ont eu à modérer leur tempérament par rapport à la prise de pouvoir par les forces. Donc c’est la même chose qui prévaut en Guinée. Parce qu’au Mali, quand le coup d’Etat a Marché, la pression de la CEDEAO a poussé les putschistes à promettre de tenir des élections rapidement. Et la date qui a été retenue, la CEDEAO insiste beaucoup là-dessus pour que ces élections soient organisées. Parce que c’est juste une transition dont la visée était d’organiser au moment venu des élections. Mais la date s’approche, mais l’armée n’est pas dans les dispositions d’organiser des élections. Et la CEDEAO est toujours dans sa logique ».
 
"La Cedeao est dans sa logique"
Quant à la Guinée, Souleymane Bâ soutient : « Elle est exclue des instances et également sous sanction. Parce qu’il y a un gel des avoirs des dirigeants du pays qui sont arrivés à la tête du pouvoir hors des règles du jeu par coup d’Etat, avec l’interdiction du voyager qu’on a infligé ses dirigeants-là. Je pense que c’est une logique, ou une cohérence. Parce que depuis que la CEDEAO s’est approprié même les dossiers malien et guinéen, elle est dans une logique. Parce que ça position semble être la même. À savoir une position sanctionnant les putschistes qui sont à la tête de ces pays », a-t-il précisé. 
 


Jeudi 16 Décembre 2021 11:49


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