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Sarkozy signe un accord nucléaire avec l'Italie

Nicolas Sarkozy s'est félicité mardi de la signature d'un accord de coopération nucléaire entre Paris et Rome. "Si l'Italie devait confirmer le choix du retour dans le nucléaire, la France (lui) propose un partenariat sans limite", a dit le président français lors d'une conférence de presse avec Silvio Berlusconi à Rome.



"Nous voulons développer une énergie propre avec vous", a ajouté Nicolas Sarkozy. "Cette collaboration, c'est bien sûr les centrales nucléaires, une participation capitalistique dans la filière nucléaire" ou la "formation des ingénieurs."

Dans un communiqué, le français EDF et l'italien ENEL ont confirmé la signature d'un accord prévoyant "la création d'un consortium à 50/50 entre EDF et ENEL, chargé de réaliser les études de faisabilité pour le développement d'au moins 4 réacteurs de technologie EPR en Italie".

Un deuxième accord prévoit "d'étendre la participation d'ENEL dans le nouveau programme nucléaire français et de l'associer dans la construction et l'exploitation du nouveau réacteur EPR de Penly (Seine-Maritime)". Déjà partenaire à hauteur de 12,5% dans l'EPR en cours de construction à Flamanville (Manche), ENEL prendra "une participation équivalente, aux côtés d'autres partenaires, dans le second EPR français".

Les Italiens avaient décidé de renoncer à l'énergie nucléaire lors d'un référendum en 1987, mais le gouvernement Berlusconi a annoncé récemment qu'il souhaitait relancer le programme nucléaire pour réduire sa dépendance au pétrole et au gaz.

Dans un communiqué publié mardi, "Europe Ecologie" a dénoncé un "petit deal nucléaire entre amis". Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi "ne consultent personne, annoncent des réacteurs nucléaires ou des accords au mépris de toute procédure", estime l'association écologiste.

Pour le Réseau "Sortir du nucléaire", cet accord est "un nouveau coup de bluff". "En réalité, la crise économique mondiale compromet la plupart des projets nucléaires annoncés ces derniers mois", souligne-t-il dans un communiqué. "La politique d'effets d'annonce de M. Sarkozy a pour objectif de donner de la "légitimité" à la construction de réacteurs EPR... en France".

Nicolas Sarkozy et Silvio Berlusconi ont par ailleurs évoqué mardi la crise économique et les façons d'y remédier. "Politique industrielle, c'est pas un gros mot", a lancé Nicolas Sarkozy. "Que les Italiens veuillent aider l'industrie automobile italienne, mais tant mieux! Que les Français veuillent le faire, tant mieux", a-t-il dit. "Je crois qu'en Allemagne et en Suède on va finalement faire la même chose qu'en Italie et en France", a-t-il noté. "J'aurais préféré de beaucoup une politique européenne coordonnée pour soutenir l'industrie automobile."

Lors du sommet européen extraordinaire de dimanche prochain, "l'Italie et la France parleront le même langage pour demander à l'Europe de prendre des décisions fortes", a affirmé le président français. "Si les Etats-Unis défendent leur industrie comme ils la défendent (...) peut-être que nous aussi on peut le faire".

Concernant la crise financière, "un certain nombre de nos partenaires parlent de l'opportunité de faire une 'bad bank', c'est-à-dire de sortir les actifs suspects pour les mettre dans un organisme", a-t-il noté. Nicolas Sarkozy s'est dit "prudent vis-à-vis d'un système qui a déjà été expérimenté en France à la suite du Crédit lyonnais" et "qui a donné lieu à des années de polémiques et de scandales". Il a donc jugé "préférables" les "garantie et apports en capital des banques". Mais "s'il devait y avoir une décision européenne, on verrait à ce moment-là l'initiative qu'il y a lieu ou pas de prendre".

Silvio Berlusconi, qui préside le G-8 cette année, a par ailleurs affirmé mardi vouloir élargir les travaux du sommet du G-8 en juillet en G-14 en conviant les pays émergents, et notamment l'Egypte.

"C'était un point très important pour la France. L'Italie réalise cette ambition", s'est félicité M. Sarkozy, qui a salué la présence "d'un pays musulman, un pays arabe qui participera à nos décisions". AP

source : AP

APS

Mardi 24 Février 2009 - 14:16


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