M. Niasse, le candidat arrivé troisième au premier tour de l’élection présidentielle avec 357.347 voix, soit 13,20% des suffrages, s’exprimait à l’issue de la rencontre entre le candidat Macky Sall, arrivé deuxième (26,57%), et les membres du comité de pilotage des Assises nationales.
« Je ne veux pas de poste de ministre, de ministre d’Etat, de Premier ministre (…) Il y a des compétences au sein des Assises nationales dont il faut faire la promotion (…) Ce n’est pas à mon âge (72 ans) que je vais me bousculer avec des jeunes (pour des postes) », a dit M. Niasse.
Le leader de l’Alliance des forces du progrès (AFP) et candidat de la coalition Bennoo Siggil Senegaal (BSS) a souligné qu’il est consultant international. Il est un administrateur civil de formation, avant de faire fortune dans les affaires.
M. Niasse a été directeur de l’information du gouvernement, mais aussi directeur de cabinet de Léopold Sédar Senghor, ministre des Affaires étrangères et Premier ministre sous Abdou Diouf, puis Premier ministre de Me Abdoulaye Wade de 2000 à 2001.
« Je veux être au service de mon peuple », a dit M. Niasse. Evoquant leur rencontre avec Macky Sall, il a souligné que le candidat de la coalition "Macky 2012" est « le candidat des Assises nationales ». Selon lui, les assises ont obtenu une « première victoire » en mettant le chef de l’Etat sortant en ballottage.
Il reste une « deuxième phase du combat » à mener jusqu’à la « victoire du peuple sénégalais » en poussant Me Abdoulaye Wade « à la retraite » le 25 mars, date du deuxième tour du scrutin présidentiel, a ajouté Moustapha Niasse.
Avant d’affronter prochainement son ancien mentor, le candidat Wade, M. Sall s’est entretenu mardi dernier avec le président du comité de pilotage des Assises nationales, Amadou Mahtar Mbow.
Second candidat en course, M. Sall est allé à la rencontre de ses ex-concurrents Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, Idrissa Seck ainsi que du leader du mouvement "Fekke Maci Boole", Youssou Ndour, et des animateurs du mouvement "Y’en a marre".
Les Assises nationales ont été lancées en juin 2008 par des partis de l’opposition. Divers acteurs de la vie économique et sociale y ont par la suite adhéré, dans le but de faire l’état des lieux des problèmes du pays et, au bout d’une année, proposer « des solutions de sortie de crise ».
Macky Sall qui était à l’époque dans le camp du pouvoir a, suite à sa disgrâce, rejoint « le peuple des Assises ». Ce conclave a été la matrice de Bennoo Siggil Senegaal qui avait permis à l’opposition de s’imposer dans les grandes villes lors des élections locales de 2009.
Les parties prenantes aux Assises nationales avaient rendu publique une « Charte de gouvernance démocratique » qui doit « guider la reconstruction nationale et le renforcement de la République ».
Les recommandations du rapport général, long de 394 pages, sont aussi relatives à l’agriculture, à l’environnement, à l’aménagement du territoire et aux droits et libertés. Il met un accent particulier sur la pacification de la Casamance et la citoyenneté nationale.