Le document de Programmation budgétaire et économique pluriannuelle 2022- 2024 devrait passer en plénière dans les jours à venir pour son appréciation et son vote par les députés à l’Assemblée nationale.
« Le Débat d’Orientation Budgétaire demeure une étape essentielle de la procédure budgétaire. Il participe à l’information des élus et favorise la démocratie représentative mais aussi participative de l’Assemblée nationale en facilitant les échanges sur la situation économique, financière et sociale du pays ainsi que ses perspectives triennales, la trajectoire des recettes et des dépenses de l’Etat, la situation financière des collectivités territoriales, des entreprises publiques et organismes de protection sociale, entre autres » explique le ministre Abdoulaye Daouda Diallo.
Selon lui, le document soumis aux députés s’inscrit dans une démarche de relance de la machine économique après les chocs subis par notre pays, causés par les effets désastreux de la covid-19. En effet, la croissance du PIB a atteint 1,5 % en 2020 contre 4,4 % en 2019, après une prévision de 6,8 %.
Les services du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et du transport ont été les plus durement affectés par la pandémie, notamment à travers l’emploi et les revenus dans le secteur informel en milieu urbain.
Trois axes priorisés par l’Etat
Sur la période 2022-2024, les orientations majeures tracées par l’Etat tourneront principalement autour des trois axes que sont l’emploi des jeunes, l’équité sociale et territoriale et la défense et la sécurité nationale.
Pour ce qui est de l’emploi des jeunes, la principale orientation reste la poursuite de la mise en œuvre du Programme « Xeuyou ndaw gni » par l’évaluation prospective des politiques de jeunesse et la promotion d’une nouvelle doctrine inclusive et participative de promotion de l’emploi des jeunes. Dans ce cadre, et en conformité avec la politique de territorialisation des politiques publiques, des plateformes de gestion des offres et demandes d’emplois sont installées à l’échelon local en vue de renforcer le contact avec les demandeurs d’emploi et faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.
Les secteurs porteurs de croissance forte et créateurs d’emplois décents (l’Artisanat, la Formation professionnelle, l’Urbanisme, le Cadre de vie etc.), seront privilégiés. En outre, il est prévu d’élaborer un plan stratégique du Service civique national.
En ce qui concerne l’équité sociale et territoriale, le document indique que « le Gouvernement va poursuivre le combat contre l’exclusion à la protection sociale à travers ses différents leviers par un renforcement de l’organisation, du fonctionnement et du financement durable de la Couverture Maladie universelle (CMU), et, l’intensification, sur le terrain, des réalisations prévues dans le cadre du PACASEN, du PROMOVILLES, du PUMA et de la phase II du PUDC.
La coordination de ces programmes et projets exécutés dans les régions, sera renforcée, pour une bonne optimisation des ressources dans les localités ciblées. La protection soutenue des droits des femmes, ainsi que la préservation de leur intégrité contre toutes formes de discriminations et de violences, demeurent une priorité. Dans ce cadre, l’approche genre sera déployée dans les programmes sectoriels en vue d’asseoir leur performance ».
Au sujet de la défense et de la sécurité nationale, l’Etat annonce un recrutement de près de 7000 militaires pour permettre le rajeunissement des effectifs des Forces armées, mais aussi la participation à la cohésion et à la solidarité nationale (actions civilo-militaires, grands rassemblements religieux et culturels, etc.) et au développement social et économique (formation au civisme et au leadership des élèves des Grandes écoles nationales, appui aux services publics, action de l’Etat en mer, désenclavement), la sécurisation des personnes et des biens (élaboration d’une stratégie nationale de Réduction des Risques et Catastrophes).
La volonté du gouvernement est d’instaurer et de promouvoir un environnement de paix et de stabilité. Le soutien à l’intégration régionale sera opérationnalisé à travers des mécanismes de mise en œuvre de la sécurité collective et de la paix internationale.
« Des efforts continueront à être consentis pour la réduction de la criminalité par le démantèlement des réseaux de trafic de drogue et autres produits illicites et la réduction significative de la violence sur les populations. La surveillance et le contrôle de l’occupation du sol sur tout le territoire national, la protection des plateformes pétrolières et gazières en haute mer, la gestion des situations d’urgence (inondations, protection du littoral, ravitaillement des populations durant les pénuries d’eau, dispositif de protection contre les pandémies) seront mieux pris en charge » promettent les services d’Abdoulaye Daouda Diallo.
Un budget 2022 projeté à 4960 milliards de frs
« Le Débat d’Orientation Budgétaire demeure une étape essentielle de la procédure budgétaire. Il participe à l’information des élus et favorise la démocratie représentative mais aussi participative de l’Assemblée nationale en facilitant les échanges sur la situation économique, financière et sociale du pays ainsi que ses perspectives triennales, la trajectoire des recettes et des dépenses de l’Etat, la situation financière des collectivités territoriales, des entreprises publiques et organismes de protection sociale, entre autres » explique le ministre Abdoulaye Daouda Diallo.
Selon lui, le document soumis aux députés s’inscrit dans une démarche de relance de la machine économique après les chocs subis par notre pays, causés par les effets désastreux de la covid-19. En effet, la croissance du PIB a atteint 1,5 % en 2020 contre 4,4 % en 2019, après une prévision de 6,8 %.
Les services du tourisme, de l’hôtellerie, de la restauration et du transport ont été les plus durement affectés par la pandémie, notamment à travers l’emploi et les revenus dans le secteur informel en milieu urbain.
Trois axes priorisés par l’Etat
Sur la période 2022-2024, les orientations majeures tracées par l’Etat tourneront principalement autour des trois axes que sont l’emploi des jeunes, l’équité sociale et territoriale et la défense et la sécurité nationale.
Pour ce qui est de l’emploi des jeunes, la principale orientation reste la poursuite de la mise en œuvre du Programme « Xeuyou ndaw gni » par l’évaluation prospective des politiques de jeunesse et la promotion d’une nouvelle doctrine inclusive et participative de promotion de l’emploi des jeunes. Dans ce cadre, et en conformité avec la politique de territorialisation des politiques publiques, des plateformes de gestion des offres et demandes d’emplois sont installées à l’échelon local en vue de renforcer le contact avec les demandeurs d’emploi et faciliter l’insertion professionnelle des jeunes.
Les secteurs porteurs de croissance forte et créateurs d’emplois décents (l’Artisanat, la Formation professionnelle, l’Urbanisme, le Cadre de vie etc.), seront privilégiés. En outre, il est prévu d’élaborer un plan stratégique du Service civique national.
En ce qui concerne l’équité sociale et territoriale, le document indique que « le Gouvernement va poursuivre le combat contre l’exclusion à la protection sociale à travers ses différents leviers par un renforcement de l’organisation, du fonctionnement et du financement durable de la Couverture Maladie universelle (CMU), et, l’intensification, sur le terrain, des réalisations prévues dans le cadre du PACASEN, du PROMOVILLES, du PUMA et de la phase II du PUDC.
La coordination de ces programmes et projets exécutés dans les régions, sera renforcée, pour une bonne optimisation des ressources dans les localités ciblées. La protection soutenue des droits des femmes, ainsi que la préservation de leur intégrité contre toutes formes de discriminations et de violences, demeurent une priorité. Dans ce cadre, l’approche genre sera déployée dans les programmes sectoriels en vue d’asseoir leur performance ».
Au sujet de la défense et de la sécurité nationale, l’Etat annonce un recrutement de près de 7000 militaires pour permettre le rajeunissement des effectifs des Forces armées, mais aussi la participation à la cohésion et à la solidarité nationale (actions civilo-militaires, grands rassemblements religieux et culturels, etc.) et au développement social et économique (formation au civisme et au leadership des élèves des Grandes écoles nationales, appui aux services publics, action de l’Etat en mer, désenclavement), la sécurisation des personnes et des biens (élaboration d’une stratégie nationale de Réduction des Risques et Catastrophes).
La volonté du gouvernement est d’instaurer et de promouvoir un environnement de paix et de stabilité. Le soutien à l’intégration régionale sera opérationnalisé à travers des mécanismes de mise en œuvre de la sécurité collective et de la paix internationale.
« Des efforts continueront à être consentis pour la réduction de la criminalité par le démantèlement des réseaux de trafic de drogue et autres produits illicites et la réduction significative de la violence sur les populations. La surveillance et le contrôle de l’occupation du sol sur tout le territoire national, la protection des plateformes pétrolières et gazières en haute mer, la gestion des situations d’urgence (inondations, protection du littoral, ravitaillement des populations durant les pénuries d’eau, dispositif de protection contre les pandémies) seront mieux pris en charge » promettent les services d’Abdoulaye Daouda Diallo.
Un budget 2022 projeté à 4960 milliards de frs
La gestion budgétaire 2021 a été engagée dans un environnement marqué, d’une part, par la persistance de la pandémie de Covid19 avec ses répercussions sur l’activité économique, et d’autre part, par l’intensification des programmes d’appui à la relance des activités et de soutien aux populations, notamment en termes d’emplois.
Le document présenté aux députés révèle dans les détails qu’à la date d’aujourd’hui, les recouvrements de recettes budgétaires se chiffrent à 934,84 milliards FCFA traduisant une plus-value cumulée provisoire de 7,94 milliards FCFA par rapport à l’objectif de la LFI de 926,90 milliards FCFA. Quant aux dépenses du budget général engagées à la même date, elles s’établissent à 1 724,970 milliards de FCFA sur des crédits ouverts d’un montant de 3 665,679 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 47 %.
La gestion 2021 est également marquée par les résultats appréciables de l’opération d’eurobonds, d’un montant de 775 millions d’euros, soit 508 milliards de FCFA. Selon le ministre des Finances et du Budget, le succès de cette opération traduit la qualité de la signature du Sénégal sur le marché financier international.
Quant aux perspectives budgétaires 2022- 2024, elles se présentent en termes de ressources à 12 978,05 milliards FCFA et en charges budgétaires à 14 825,7 milliards FCFA. Ainsi, les ressources connaîtront une hausse de 1 338,7 milliards FCFA en valeur absolue, soit 11,5 % en valeur relative par rapport au DPBEP précédent tandis que les charges augmenteront de 1 217,3 milliards FCFA en valeur absolue et de 9 % en valeur relative comparativement au DPBEP 2021- 2023.
Le projet de budget 2022 s’établirait à 4 960,4 milliards FCFA. D’une manière générale, le budget général de l’Etat connaît une augmentation continue depuis 2012. Si on sait que cette année-là, il s’élevait à 2 344,8 milliards FCFA, on aura donc assisté à plus qu’un doublement en 10 ans. Cette performance a été rendue possible, selon le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, par « la mobilisation satisfaisante des recettes internes amplifiée par la mise en œuvre de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT), la rationalisation régulière des dépenses courantes, à travers la réduction du train de vie de l’Etat (suppression de 48 agences et fusions de structures, fermeture d’ambassades et de consulats pour optimiser la carte diplomatique, suppression de la deuxième chambre du Parlement, gel et résiliation de toutes les conventions de location de bâtiments à usage de logement, diminution drastique de la facture de téléphone de l’Etat, suspension de toute commande ou acquisition de véhicules etc…) et, l’amplification des dépenses d’investissements ».
Quand le ministre parle de »suppression de la deuxième chambre du Parlement » oublie-t-il le remplacement de celle-là par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) ?
Des investissements sur la période 2022-2024 prévus à 6.610, 47 milliards de frs
L’Etat restera, sur la période 2022-2024, le plus grand investisseur de l’espace public. Sur cette même période triennale, il attend des investissements de l’ordre de à 6 610,47 milliards FCFA. Comparé à la période précédente, ce volume des investissements enregistrera une hausse de 20 %.
Hausse du soutien des finances locales, au secours de l’IPRES
La situation de la gestion des finances locales révèle que les transferts de l’État aux collectivités territoriales suivent une tendance haussière régulière. Entre 2020 et 2021, les fonds de dotation et d’équipement des collectivités territoriales ont augmenté respectivement de 1,75 milliard FCFA (+7,01%) et 3,22 milliards FCFA (+11,38 %).
Les perspectives pour la période 2022-2024 et relativement aux engagements pris par l’Etat dans le cadre du PACASEN montrent que les transferts des ressources de l’État aux collectivités territoriales devraient connaitre une hausse de 5 milliards FCFA par an et atteindre à l’horizon 2024 le montant de 82,71 milliards FCFA. Pour ce qui est des organismes de protection sociale, il faut souligner que l’analyse des agrégats de la Caisse de Sécurité Sociale (CSS) établit que sa capacité financière et sa solvabilité n’ont pas été affectées par la pandémie, de même qu’elle ne connait pas de déficit d’exploitation.
Quant à l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES), les recettes tirées des cotisations couvrent à peine les dépenses de pensions, reflétant ainsi la tension permanente de sa trésorerie par rapport aux différentes échéances de paiement. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, cette situation sera progressivement corrigée par une dotation budgétaire additionnelle destinée à la couverture des charges inhérentes à la pension minimale.
Le ministère des Finances et du Budget estime toutefois que ces organismes de protection sociale devront amplifier les efforts pour la création des conditions d’un équilibre social. S’agissant du secteur parapublic constitué d’environ 160 organismes, le gouvernement veillera à la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie de gestion du portefeuille de l’Etat et de ses démembrements. Cette stratégie est axée notamment sur la rationalisation des effectifs et la surveillance des engagements financiers, conclut Abdoulaye Daouda Diallo.
Le Témoin
Le document présenté aux députés révèle dans les détails qu’à la date d’aujourd’hui, les recouvrements de recettes budgétaires se chiffrent à 934,84 milliards FCFA traduisant une plus-value cumulée provisoire de 7,94 milliards FCFA par rapport à l’objectif de la LFI de 926,90 milliards FCFA. Quant aux dépenses du budget général engagées à la même date, elles s’établissent à 1 724,970 milliards de FCFA sur des crédits ouverts d’un montant de 3 665,679 milliards de FCFA, soit un taux d’exécution de 47 %.
La gestion 2021 est également marquée par les résultats appréciables de l’opération d’eurobonds, d’un montant de 775 millions d’euros, soit 508 milliards de FCFA. Selon le ministre des Finances et du Budget, le succès de cette opération traduit la qualité de la signature du Sénégal sur le marché financier international.
Quant aux perspectives budgétaires 2022- 2024, elles se présentent en termes de ressources à 12 978,05 milliards FCFA et en charges budgétaires à 14 825,7 milliards FCFA. Ainsi, les ressources connaîtront une hausse de 1 338,7 milliards FCFA en valeur absolue, soit 11,5 % en valeur relative par rapport au DPBEP précédent tandis que les charges augmenteront de 1 217,3 milliards FCFA en valeur absolue et de 9 % en valeur relative comparativement au DPBEP 2021- 2023.
Le projet de budget 2022 s’établirait à 4 960,4 milliards FCFA. D’une manière générale, le budget général de l’Etat connaît une augmentation continue depuis 2012. Si on sait que cette année-là, il s’élevait à 2 344,8 milliards FCFA, on aura donc assisté à plus qu’un doublement en 10 ans. Cette performance a été rendue possible, selon le ministre Abdoulaye Daouda Diallo, par « la mobilisation satisfaisante des recettes internes amplifiée par la mise en œuvre de la Stratégie de Recettes à Moyen Terme (SRMT), la rationalisation régulière des dépenses courantes, à travers la réduction du train de vie de l’Etat (suppression de 48 agences et fusions de structures, fermeture d’ambassades et de consulats pour optimiser la carte diplomatique, suppression de la deuxième chambre du Parlement, gel et résiliation de toutes les conventions de location de bâtiments à usage de logement, diminution drastique de la facture de téléphone de l’Etat, suspension de toute commande ou acquisition de véhicules etc…) et, l’amplification des dépenses d’investissements ».
Quand le ministre parle de »suppression de la deuxième chambre du Parlement » oublie-t-il le remplacement de celle-là par le Conseil économique, social et environnemental (Cese) ?
Des investissements sur la période 2022-2024 prévus à 6.610, 47 milliards de frs
L’Etat restera, sur la période 2022-2024, le plus grand investisseur de l’espace public. Sur cette même période triennale, il attend des investissements de l’ordre de à 6 610,47 milliards FCFA. Comparé à la période précédente, ce volume des investissements enregistrera une hausse de 20 %.
Hausse du soutien des finances locales, au secours de l’IPRES
La situation de la gestion des finances locales révèle que les transferts de l’État aux collectivités territoriales suivent une tendance haussière régulière. Entre 2020 et 2021, les fonds de dotation et d’équipement des collectivités territoriales ont augmenté respectivement de 1,75 milliard FCFA (+7,01%) et 3,22 milliards FCFA (+11,38 %).
Les perspectives pour la période 2022-2024 et relativement aux engagements pris par l’Etat dans le cadre du PACASEN montrent que les transferts des ressources de l’État aux collectivités territoriales devraient connaitre une hausse de 5 milliards FCFA par an et atteindre à l’horizon 2024 le montant de 82,71 milliards FCFA. Pour ce qui est des organismes de protection sociale, il faut souligner que l’analyse des agrégats de la Caisse de Sécurité Sociale (CSS) établit que sa capacité financière et sa solvabilité n’ont pas été affectées par la pandémie, de même qu’elle ne connait pas de déficit d’exploitation.
Quant à l’Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (IPRES), les recettes tirées des cotisations couvrent à peine les dépenses de pensions, reflétant ainsi la tension permanente de sa trésorerie par rapport aux différentes échéances de paiement. Selon Abdoulaye Daouda Diallo, cette situation sera progressivement corrigée par une dotation budgétaire additionnelle destinée à la couverture des charges inhérentes à la pension minimale.
Le ministère des Finances et du Budget estime toutefois que ces organismes de protection sociale devront amplifier les efforts pour la création des conditions d’un équilibre social. S’agissant du secteur parapublic constitué d’environ 160 organismes, le gouvernement veillera à la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie de gestion du portefeuille de l’Etat et de ses démembrements. Cette stratégie est axée notamment sur la rationalisation des effectifs et la surveillance des engagements financiers, conclut Abdoulaye Daouda Diallo.
Le Témoin