Le Coordonnateur régional du centre de santé de Sédhiou, le Docteur Abdoulaye Sagna a déclaré que la prise en charge du VIH Sida perd de la vitesse dans la région de Sédhiou, où le taux de prévalence se situe au-dessus de la moyenne nationale à cause du niveau de pauvreté.
Le Docteur Sagna précise que la lutte contre le Sida nécessite d’avoir des moyens. Et l’état de pauvreté de la région et l’enclavement des villages qui rend difficile l'accès des patients au centre de prise en charge, ne facilitent pas la tâche aux autorités sanitaires de la région
« Les autorités sanitaires ont choisi de décentraliser la prise en charge dans les postes de santé devant l’impossibilité pour les patients d’avoir le billet du transport pour rallier le centre de santé», a expliqué le médecin à l'Aps.
Ainsi, il indique que malgré cette décentralisation, le patient doit se rendre au niveau du site de prise en charge pour permettre au médecin traitant de faire son bilan et aussi gérer les effets secondaires dus à la prise des ARV (Anti Rétro Viraux) au moins une fois tous les 6 mois.
De 2012 à nos jours, 503 patients sont globalement dépistés positifs par le district sanitaire de Sédhiou, dont la majeure partie sont des femmes, ainsi que 21 enfants.
Dans ce lot, révèle le médecin, il y a des patients décédés, d’autres perdus de vue et certains transférés ailleurs. « Il y a également les abandons, de sorte que la file active de patients régulièrement suivis est à 226 », a t-il ajouté.
Le Dr Sagna a toutefois déploré le fait que "la majorité des malades sont dépistés à Sédhiou à un stade tardif, irrécupérable, à des niveaux 3 ou 4. Sans compter la co-infection avec la tuberculose qui fragilise davantage le malade". Abdoulaye Sagna invite les populations à venir se faire dépister lors des stratégies avancées, organisées par le district sanitaire de Sédhiou.
Le coordonnateur régional de la prise en charge du VIH Sida au centre de santé de Sédhiou, recevait la caravane de l’Association des journalistes en santé, population et développement (AJSPD) qui sillonne la région sud du Sénégal pour une documentation des bonnes pratiques.
Une caravane organisée en collaboration avec le Conseil national de lutte contre le Sida (CNLS) qui vise également à contribuer au renforcement de l’information et de la communication sur le Sida au Sénégal.